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Steve Mcqueen dans "Bullitt" de Peter Yates

Sorti en 1968, « Bullitt », le polar de Peter Yates reste d’une grande modernité. Surtout pour la scène de course-poursuite de 10 minutes dans les rues de San-Francisco, avec dans le rôle du flic au volant de sa Ford Mustang au moteur rugissant, l’impassible et déterminé Steve McQueen, qui a rendu le film inoubliable.


Polar tout autant que long métrage d’action, « Bullitt » doit sa modernité à son héros urbain engagé dans une course-poursuite, qui  restera comme l’une des premières et des plus réussies de l’histoire du cinéma


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Steve McQueen

« Bulitt« , le film de Peter Yates, ravi depuis toujours les amateurs de sensations fortes et celles et ceux qui aiment les belles voitures – sans forcément en posséder. Steve McQueen, le principal protagoniste, est un flic honnête, passionné par son enquête. Il tente d’arrêter un tueur de la mafia qui a assassiné un témoin sous protection. Pour l’aider il n’a qu’un collègue, sa voiture personnelle (une Ford Mustang GT 390 couleur vert sapin) et la compréhension et le soutien moral de sa petite amie (Jacqueline Bisset). Commence alors l’enquête où il suit le tueur dans les rues en pente du vieux San Francisco, celles qui mènent vers le port.

Les fous de voitures aux moteurs rugissant et les fans de Steve McQueen – qui s’était rendu célèbre en jouant dans « Les 7 mercenaires » (1960 de John Sturges) et « La Grande évasion » (1963 de J. Sturges), seront à leur affaire, avec ce film sorti en 1968, devenu un classique du cinéma américain. Tourné en décors naturels, on y découvrait alors sur grand écran, la vieille ville de San Francisco, son tramway cahotant sur ses rails, les maisons peintes, les descentes vertigineuses et les rues telles des montagnes russes que les bolides remontent à toute allure…

Polar tout autant que long métrage d’action, « Bullitt » doit sa modernité à son héros urbain engagé dans une course-poursuite, qui  restera comme l’une des premières et des plus réussies de l’histoire du cinéma. Avec des angles de vue spectaculaires qui rendent les scènes saisissantes. Une poursuite de voitures de 10 minutes sans dialogues, où soudain la musique de Lalo Shiffrin disparaît, pour ne laisser place qu’aux bruits des moteurs. Certaines prises sont hallucinantes, les deux véhicules roulant parfois à plus de 180 km/h. Pour l’anecdote, le monteur de cette course folle, Franck P. Keller, remporta l’Oscar du meilleur montage en 1968.



L’histoire se déroule sur deux jours, l’intrigue est simple et les personnages peu bavards. Steve McQueen est de tous les plans sauf au tout début lorsque le témoin est assassiné. Impassible, déterminé et séduisant, Il fait penser à Humphrey Bogart dans « Le Faucon maltais ». Passionné de course automobile dans la vie, quelques années plus tard, le démon du volant le reprendra et il tournera « Le Mans » (1971) en France. Sans que celui qu’on surnommait « le roi du cool » nous fasse oublier pour autant ses premiers rôles au cinéma : « Une certaine rencontre » (1963) de Robert Mulligan avec Nathalie Wood, et surtout celui du fils vengeur, métis indien, dans le superbe et émouvant « Nevada Smith » (1965) de Henri Hathaway. Après, d’autres se sont essayés aux courses-poursuites dans des films comme « French connexion », « Fast & furious » 1, 2, 3, 4, « Taxi » 1, 2, 3, 4, etc… Mais le modèle légendaire restera « Bullitt ».

Steve McQueen aimait les femmes, les voitures, les motos, la vitesse. C’est sans doute ce qui le rend si moderne aujourd’hui. Il est mort, trop jeune, âgé de 50 ans, le 7 novembre 1980.

Jane Hoffmann 

  • A voir : « Bullitt »avec Steve McQueen, Jacqueline Bisset, Robert Vaughn, Robert Duvall, lundi 20 avril sur France 5 – 20:55

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