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Albert Dupontel, Virginie Efira et Nicolas Marié, trio brillant et décalé d'"Adieu les cons" Photo Jérôme Prébois/ ADCB Films

[Replay/Cinéma]. Le réalisateur de « Bernie » et d’« Au revoir là-haut » a fait un retour remarqué avec « Adieu les cons ». Une comédie dramatique au ton décalé et burlesque évoquant le monde absurde d’aujourd’hui, portée par un brillant trio d’acteurs : Albert Dupontel, Virginie Efira et Nicolas Marié.


« Adieu les cons » parle du monde d’aujourd’hui en utilisant les codes du cinéma burlesque. Albert Dupontel impressionne par sa maîtrise du non-sens et sa facilité à nous emmener dans une histoire mêlant romantisme, émotion et humour.


« Vivre est une affaire de solitude. On naît seul et on meurt seul, quoi qu’on fasse. L’époque actuelle est très connectée mais très sourde aussi. Chacun s’occupe de lui finalement ». Ces mots d’Albert Dupontel résument bien l’esprit de son dernier film, « Adieu les cons », le 7ème de sa carrière. Avec cette comédie dramatique, il nous entraîne dans son univers burlesque, perdant parmi les perdants, où il évoque les cabossés par la vie, livrés à eux-mêmes.

Albert Dupontel a abandonné le réalisme dur mais poétique de « Au Revoir là-haut » pour nous faire vivre un épisode tragique de l’existence d’une jeune femme, Suze (Virginie Efira) qui, arrivée au dernier stade d’un cancer, recherche son enfant né sous X abandonné 28 ans auparavant. Elle est aidée par un cadre d’une importante administration, J.B. (Albert Dupontel) chargé de la réorganisation informatique et par un archiviste aveugle, M. Blin (Nicolas Marié), personnage désopilant et absurde. Dans le rôle de mère repentante éperdue de chagrin et de douleur, Virginie Efira est excellente, son jeu varié et moderne venant confirmer qu’elle est une des meilleures actrices du cinéma hexagonal contemporain.



« Adieu les cons » est un mélange de drame social, de thriller et de bande dessinée, où des sortes de « barbouzes » un peu amateurs envoyés par un Ministère (de l’Intérieur ?) traquent le trio.

Le titre quelque peu trompeur, pourrait attirer des spectateurs s’attendant à une charge contre la société, la police ou les porteurs de téléphone mobile coincé sur l’oreille. Plus subtile,Albert Dupontel préfère viser ceux qui dirigent et au-delà tous ceux qui déshumanisent notre mode de vie. La mise en scène du réalisateur de « Bernie », « Le créateur », « Enfermés dehors », « Le Vilain » ou encore « 9 mois ferme » est inventive et le hisse davantage encore au rang des cinéastes français les plus originaux. Il est impressionnant par sa maîtrise du non-sens et sa facilité à nous emmener dans une histoire mêlant romantisme, émotion et humour.

Ce film parle du monde d’aujourd’hui en utilisant les codes du cinéma burlesque. On pense à Buster Keaton, à Charlie Chaplin ou aux Marx Brothers et bien sûr aux « Monty Python »(brève apparition de Terry Gilliam). Il est d’ailleurs dédié à Terry Jones, disparu récemment.

Jane Hoffmann

  • « Adieu le cons » de et avec Albert Dupontel, Virginie Efira, Nicolas Marié, Michel Vuillermoz, Bastien Ughetto… (1h27)

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