exposition toutankhamon le tresor du pharaon paris

« Toutânkhamon, le trésor du Pharaon », l’exposition que la Grande Halle de la Villette accueille du 23 mars au 15 septembre, présente 150 objets exceptionnels provenant du tombeau du jeune souverain, sortis pour la première fois d’Egypte. Une exposition événement qui met en lumière les inestimables richesses de la célèbre tombe royale découverte en 1922 par l’archéologue et égyptologue britannique Howard Carter.

L’exposition « Toutânkhamon, le trésor du Pharaon » invite à une plongée dans l’Antiquité égyptienne. Les hautes salles de la Grande Halle de la Villette nous mettent dans l’ambiance avec dès l’entrée le sable de la Vallée des Rois, nécropole royale en plein désert où fut trouvée la sépulture du jeune roi

exposition toutankhamon le tresor du pharaon parisL’exposition « Toutânkhamon, le trésor du Pharaon » invite à une plongée dans le mystère du jeune roi né vers 1345 et mort vers 1327. Onzième souverain de la XVIIIe dynastie, il a régné dès l’âge de 7 ou 8 ans jusqu’à son décès situé vers l’âge de 18 ou 19 ans.

Après Los Angeles, Paris accueille cette exposition événement qui devrait être montrée dans dix autres métropoles, dont Londres et Sydney. Présentée par le ministère des Antiquités égyptiennes du Caire avec le concours du musée du Louvre, l’exposition de ce trésor de l’Antiquité égyptienne que l’on estime à un milliard de dollars, met en lumière plus de 150 pièces majeures parmi les plus spectaculaires – dont 55 sont pour la première fois présentées hors de l’Egypte – issues de la célèbre tombe royale découverte en 1922 par l’archéologue et égyptologue britannique Howard Carter.

Les hautes salles de la Grande Halle de la Villette nous mettent dans l’ambiance avec dès l’entrée le sable de la Vallée des Rois, nécropole royale en plein désert où fut trouvée la sépulture du jeune pharaon. Après six saisons de fouilles vaines, Howard Carter parvient à ses fins et ouvre le tombeau inviolé du souverain Toutankhamon implanté très au sud du Caire, face à la ville de Louxor. Pressentant que tous les sites n’avaient pas été découverts à Thèbes, le royaume des morts , après avoir traversé le Nil en felouque et cherché la tombe d’un roi pendant des années, il arrive à Louxor le 28 octobre 1922. Pressé par le temps, le 1er novembre il recrute de nombreux ouvriers. Le 4 au matin, ces derniers parviennent à dégager une marche taillée dans la roche. L’escalier descendait. A la douzième marche, une porte scellée apparut.

Après avoir pénétré dans l’antichambre, traversé la chambre funéraire dans laquelle se trouvait la chapelle couverte de feuilles d’or, où reposait le pharaon dans son sarcophage, Howard Carter, sous le coup de l’émotion, n’osa pas y toucher : «Lorsque mes yeux s’habituèrent à la lumière, les détails de la pièce émergèrent lentement de la pénombre, des animaux étranges, des statues et de l’or, partout le scintillement de l’or” écrivit l’archéologue. Il pénètre alors dans la salle du trésor. Une fois sorties les quelques 1450 objets de cette salle et après plusieurs semaines de labeur, il fait sceller la porte. Les caisses remplies de pièces maîtresses, on les transporta sur le Nil par bateau jusqu’au Caire où elles furent entreposées dans les réserves du Musée archéologique.

exposition toutankhamon le tresor du pharaon parisTrois années s’écoulèrent. Le 10 octobre 1925, les ouvriers déblaient les gravats de l’escalier et pénètrent dans la chambre funéraire. Le sarcophage en quartzite fut mis au jour dans la lumière des projecteurs électriques, long de 2,80 mètres qui abritait trois cercueils emboîtés les uns dans les autres. On souleva les couvercles avec une infinie précaution et on trouva Touthankamon reposant dans le troisième cercueil long d’1,85M recouvert d’une couche d’or. Sous un linceul de lin, le gisant momifié portait un masque en or brillant et lisse, effigie exacte du pharaon jeune, sous lequel son visage affichait une expression sereine.

52 ans après  « l’exposition du siècle » consacrée au roi égyptien voulue par André Malraux en 1967 au Petit Palais à Paris, qui avait attiré plus d’1,2 million de visiteurs, « Toutânkhamon, le trésor du Pharaon », devrait connaitre un immense succès (130 000 billets ont été déjà vendus sur Internet une semaine avant le début de l’exposition) grâce à la richesse des objets présentés. Le transfert progressif des collections du Musée du Caire de la place Tahrir vers le futur grand musée égyptien en cours de construction prés de Gizeh, aura ainsi permis que de nombreuses pièces exceptionnelles puissent sortir d’Égypte pour la dernière fois. Saluons, au passage, Tarek el-Awady, ancien directeur du musée archéologique du Caire et coordonnateur de l’exposition, sans qui la réunion d’autant d’objets retrouvés  dans la tombe du pharaon, n’aurait pu se réaliser.

exposition toutankhamon le tresor du pharaon parisAu travers du vaste espace de 2.000 m2 de la Grande Halle de la Villette, on peut observer, dans une semi pénombre propre au mystère du tombeau, les œuvres permettant de remonter le temps. Parmi celles-ci « Naos », première caisse enveloppant le cercueil en bois doré peint de scènes intimes, où le pharaon se tient avec son épouse Ankhesenamon.

On remarque également un cercueil miniature. A la mort d’un pharaon, ses viscères étaient extraites du corps et, après traitement, mises chacune dans un vase appelé «canope». Ce dernier était placé dans un petit cercueil en bois doré peint, représentant le corps et le visage du défunt. Le canope exposé est celui du foie. Le « Ka » ou représentation du roi en taille réelle, à l’effigie de Toutankhamon coiffé du « nemès » recouvert d’or comme sa canne, symbole de son titre. Cette haute statue (il y en avait deux gardant l’entrée de la chambre funéraire) quitte l’Egypte pour la première fois. Le lit funéraire en ébène recouvert de feuilles d’or, les pieds représentant  des pattes de lion. Une statue du dieu Amon ainsi qu’une figurine d’Horus en faucon, s’invitent également dans la scénographie.

exposition toutankhamon le tresor du pharaon parisAu fil du parcours, on découvre les objets intimes utilisés par le pharaon, que l’on plaça dans son tombeau : gants, sandales de cuir ou d’apparat en or véritable, arcs de chasse, lances, bouclier cérémoniel, bijoux, son fauteuil d’enfant, son trône, son pectoral en or… Il manque hélas le célèbre masque funéraire de 111 kilos d’or 22 carats que l’on avait pu voir en 1967 à Paris, une loi égyptienne interdisant désormais de le déplacer.

Une exposition exceptionnelle pour un pharaon exceptionnel qui permet de restituer les millénaires passés de la riche civilisation antique égyptienne.

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