amelie nothomb les aerostats
Amélie Nothomb publie son 29ème roman "Les aérostats". Photo Jean-Baptiste Mondino

Livre. Avec « Les aérostats »- son 29ème roman depuis ses débuts en 1992, Amélie Nothomb prend de la hauteur. Et signe, là, un de ses meilleurs livres en chantant les bienfaits de la lecture…

Avec « Les aérostats » Amélie Nothomb, la romancière- membre de l’Académie royale de langue et de littérature française de Belgique depuis 2015, signe un livre aussi sec qu’intense, aussi aérien que ces appareils volants mus par un gaz plus léger que l’air. Quand la lecture est tout simplement un bonheur… 

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Amélie Nothomb

Eh ! oui, la tradition, cette année, est encore respectée… L’écrivaine belge Amélie Nothomb, 53 ans, répond présente au rendez-vous de cette rentrée littéraire d’été 2020. Comme chaque année, elle présente son nouveau roman- et en cet août 2020, elle nous glisse « Les aérostats », son vingt-neuvième roman avec un premier tirage de 200 000 exemplaires. Rituelle, la question est posée : « Alors, il est comment, le nouveau Nothomb ? » Lecture achevée de ce texte pour l’essentiel sous la forme du dialogue, on répondra : « Plutôt bon… et meilleur que les précédents ».

On est à Bruxelles, une jeune fille, Ange Daulnoy, 19 ans, étudiante en philologie, vit en colocation avec Donate qui a un amoureux mais qu’on ne voit jamais. Ange cherche un petit boulot, elle a affiché une petite annonce- un homme, Grégoire Roussaire, la contacte : « J’ai vu votre annonce. Mon fils de seize ans est dyslexique. Pourriez-vous vous occuper de lui ? » Y aller ? Ne pas y aller ? Finalement, Ange prend l’adresse et file au rendez-vous, le lendemain après-midi. L’homme est friqué, grossier, exigeant- pas très clair, limite malsain…

Elle rencontre le fils, Pie, 16 ans- l’entreprise n’est pas simple, la jeune fille va réussir, avec l’aide de « L’Iliade » d’Homère et des aventures d’Ulysse. Un jour, elle arrive « dans la riche demeure. Allongé par terre, mon élève se leva d’un bond pour me recevoir. Je crus qu’il avait pris quelque chose : il avait le regard halluciné.

-Bonjour, Pie.

-« Chante, ô Muse, la colère d’Achille… »

-Vous avez appris « L’Iliade » par cœur ?

-Il le faudrait. J’ai adoré !

Il était en état second. J’inspectai ses pupilles, qui me parurent normales.

-Vous l’avez lu en entier ?

-Bien sûr ! c’est trop génial. Enfin une histoire qui se donne de grands moyens ! »

  Ange va aussi réussir à initier Pie aux bonheurs et aux bienfaits de la lecture avec aussi « La Princesse de Clèves » publié anonymement en 1678 bien qu’écrit par Madame de La Fayette ou encore « La Métamorphose » (1915) de Franz Kafka, sans oublier les textes de Raymond Radiguet, mort de la fièvre typhoïde à 20 ans en 1923 en laissant deux romans devenus classiques- « Le Diable au corps » et « Le Bal du Comte d’Orgel ».

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Amélie Nothomb. Photo Jean-Baptiste Mondino

Elle va réussir à l’aider à avancer encore et encore sur le chemin de l’élévation, comme pour se mettre à hauteur des aérostats. Avec simplement un livre. Mais, pour ce jeune homme, un livre fondateur, un livre révélation. En grande forme, Amélie Nothomb offre même au lecteur deux pas de côté : le père de Pie dragouille sans classe Ange, laquelle va croiser un prof d’université pour lequel elle éprouve quelque sentiment. Avec  » Les aérostats », la romancière- membre de l’Académie royale de langue et de littérature française de Belgique depuis 2015, signe un livre aussi sec qu’intense, aussi aérien que ces appareils volants mus par un gaz plus léger que l’air. Quand la lecture est tout simplement un bonheur…

Serge Bressan

 

 

 

 

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