clara ysé le monde s'est dédoublé
Clara Ysé, une voix bouleversante d'intensité. La chanteuse sera à la Boule Noire, à Paris, le 11 février et le 17 mars

Musique. Avec son premier EP « Le monde s’est dédoublé », écrit et composé après la disparition de sa mère, la philosophe Anne Dufourmantelle, Clara Ysé a fait une entrée remarquée dans le paysage musical. Des textes poétiques, servis par un timbre lyrique, d’une bouleversante intensité. A la Boule Noire, à Paris, le 11 février et le 17 mars 2020.

« Le monde s’est dédoublé » de Clara Ysé. Un mini album à feuilleter comme un journal intime, avec ses codes, ses allégories, ses tourments, ses élans amoureux…

Sur sa courte biographie, on apprend qu’elle a débuté le violon à l’âge de 4 ans, le chant  à 8 ans et qu’elle a été bercée par les voix de Maria Callas, Janis Joplin, Barbara et Mercedes Sosa. Après avoir étudié la philosophie à la Sorbonne, le langage scénique à l’École du Jeu, elle aurait développé son goût pour l’image en observant son père (peintre) dans son atelier…
Mais pour tenter de percer l’univers singulier de Clara Ysé, il faut évidemment écouter les chansons de son EP « Le monde s’est dédoublé« . Six titres écrits et composés après la perte de sa mère, la philosophe et psychanalyste Anne Dufourmantelle, disparue après avoir sauvé un enfant de la noyade, en juillet 2017.
« Regarde derrière les nuages, il y a toujours le ciel bleu azur qui, lui, vient toujours en ami te rappeler tout bas que la joie est toujours à deux pas… » chante-t-elle dans ce mini album à feuilleter comme un journal intime, avec ses codes, ses allégories, ses tourments, ses élans amoureux.

Subtile alchimiste, la jeune artiste de 26 ans maîtrise l’art de transformer les ombres en éclaircies, de transcender l’absence. Que ce soit avec le vibrant « Libertad« , l’émouvant « Mama« , les hypnotiques « Fées magnétiques », le timbre lyrique et puissant de Clara, qui passe harmonieusement du grave à l’aigu, nous embarque (en français, en anglais et en espagnol) pour un étrange « Voyage équinoxial« .

L’osmose est si palpable qu’il serait bien réducteur de parler d’accompagnateurs pour évoquer les instrumentistes dont elle s’est entourée: Yulian Malaj, co-auteur et co-compositeur de 2 titres et seconde voix sur le CD, le batteur et percussionniste d’origine iranienne Naghib Shanbehzadeh, le pianiste Camille El Bacha et le bassiste Marc Karapétian. Des virtuoses qui habillent magnifiquement les mélodies de sonorités orientales et latino-américaines.
En concert, Clara Ysé nous offre également une belle et troublante version de la chanson de Dominique A « Immortels » qui fut également reprise par Alain Bashung. Comme un mantra…

Texte Annie Grandjanin

  • EP « Le monde s’est dédoublé » (Tomboy Lab/Believe). Concerts les 11 février et 17 mars 2020, à 19h30, à La Boule Noire, 120, boulevard de Rochechouart, 75018 Paris. Loc. points de vente habituels. Prix: 17 €.

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