dani terreur va jouer aux bars en trans
Dani Terreur se produira le 6 décembre au bar Le Papier Timbré dans le cadre du festival Bars en Trans à Rennes

Rennes, c’est les Trans Musicales mais également le festival Bars en Trans où sont programmés cette année 130 groupes et artistes. A l’image du talentueux Dani Terreur, à découvrir en live au bar Le Papier Timbré le 6 décembre, où il dévoilera son premier album «Les Portes du Paradis».

Dani Terreur: « Le fait d’être seul devant le public peut faire peur,  mais c’est vraiment hyper jouissif. C’est une expérience géniale »

Le parisien Dani Terreur, 30 ans, n’est pas à l’origine d’une musique terrorisante, comme son nom pourrait le laisser croire. Son univers, à la pop élégante néo-romantique mêle l’électro aux ambiances psyché-orientales. Un registre qui flirte avec la transe pour celui qui a fait ses premiers pas dans la musique au sein du groupe Canyon Cosmos et de Yucca Velux. Une pop solaire et vintage aux influences de Daho, Chamfort et de Christophe qui ne va pas manquer d’électriser le public rennais du festival Bars en Trans.

dani terreur en interview pour we culte
Dani Terreur

Comment êtes-vous venu à la musique ?

Dani Terreur : Cela a commencé quand j’étais enfant, avec mon père qui fait de la musique et ma mère qui est danseuse et ultra mélomane. J’ai appris le piano avec mon père à la maison, en dilettante, sans qu’il ait voulu influencer ma carrière. A l’adolescence, j’ai voulu me remettre à la musique. Je me suis mis à la guitare et au synthé, à la musique électronique. Je me suis formé de manière autodidacte. Ensuite j’ai fait partie d’un groupe Canyon Cosmos avec qui on a sorti un EP en 2013 et de Yucca Velux, où je composais pas mal de titres. Ça été des expériences formatrices où j’ai appris à faire de la scène. C’est ce qui m’a permis de me rendre compte que je voulais faire des chansons et chanter en ne faisant pas de concession. C’est pour cela que je suis sur un projet seul de A à Z.

Quel  sens donnez-vous au titre de votre album «Les portes du paradis» ?

Dani Terreur : Il y a un truc un peu naïf dans ce titre qui peut paraître romantique et décalé dans le monde dans lequel on vit. C’est l’idée d’emmener les choses le plus haut possible. Les portes du paradis, c’est aussi un clin d’œil à un film que j’aime beaucoup de Michael Cimino. C’est un nom qui claque. Après mon EP « Grigri» qui traduisait le sentiment de superstition, j’ai voulu  pousser le délire plus loin avec ce titre qui me fait penser à ce truc magique et mystique qu’on trouve dans l’art, cette chose insaisissable qui a un côté sacré.

Cette notion de sacré à laquelle vous tenez beaucoup dans votre démarche musicale…

Dani Terreur : Pour moi le sacré, c’est quelque chose qu’on ne voit pas, qu’on ne contrôle pas, qu’on ne peut pas saisir. C’est la beauté. Dans l’art, pourquoi dit-on qu’une chose est belle ? On ne peut l’expliquer de manière rationnelle. J’ai eu de nombreux chocs esthétiques depuis mon enfance. C’est ce qui me fascine dans la musique. Je ne suis pas croyant, mais je crois en la beauté de la musique qui peut nous transcender. C’est pour ça que j’ai appelé mon album «Les portes du paradis».

Vous pouvez passer des heures à travailler le son et la production. D’où vient ce choix de vouloir travailler tout seul dans votre home studio ?

Dani Terreur: Chez moi, j’ai un petit studio avec plein de bordel, de machines, de synthés.  C’est un gouffre de temps et c’est génial. Je peux passer des heures à chercher des sons. Cela me passionne autant que d’écrire des chansons. Pour le moment, cela me paraît impossible de faire autrement. Peut-être que plus tard, je m’ouvrirai à des collaborations de production, mais pour le moment, j’aime être seul. Cela fait aussi partie de l’identité du projet. Je voue un culte aux gens qui ont fait ça dans l’histoire de la musique. Prince m’impressionne, même si cela lui a porté préjudice sur sa carrière à un moment où il s’est mis à faire un peu n’importe quoi. C’est le piège quand on est tout seul. David Bowie a collaboré souvent avec des producteurs, et même s’il a produit des albums pour des gens comme Iggy Pop, il a su garder sa patte artistique. On retrouve ça également chez Air ou Christophe.

Musicalement, votre univers est assez éclectique avec des habillages électro, mais aussi d’étonnantes influences mystico-orientales…

Dani Terreur : La musique électronique c’est quelque chose que j’aime depuis toujours. J’ai écouté des choses comme Kraftwerk, John Carpenter, j’ai été fan de Daft Punk, Justice. Du coup, c’est un truc qui fait vraiment partie de ma culture. Pour le côté mystico-oriental, je suis incapable de dire d’où ça vient.  Je n’écoute pas forcément cette musique et pourtant, je me rends compte que j’adore ça. Il y en a un peu partout et même dans « Etoile du Kashmir ». Une chanson qui raconte le sentiment qu’on a quand on rentre trop tard d’une soirée ou d’une fête, que le soleil se lève et qu’on est encore bourré et qu’on croit être le roi du monde. En fait, il y a une petite détresse là-dedans et en même temps, il y a de la beauté.

Vous allez jouer aux Bars en Trans et vous serez  le 31 janvier au Point Ephémère à Paris. Quel live avez-vous imaginé pour votre tournée?

Dani Terreur : Ce sont bien sûr les chansons de l’album, mais ce n’est pas un copier-coller. Les structures sont plus larges, adaptées au live. Il y a plus de guitare, un instrument que j’adore, avec pas mal de solos et des passages instrumentaux. Je suis seul sur scène. Ce qui fait que c’est hyper libre, avec des moments dansants que je peux faire durer si j’en ai envie. Le fait d’être seul devant le public peut faire peur. Mais c’est vraiment hyper jouissif parce que je peux adapter les choses en direct, si je sens que tel ou tel moment va mieux, jouer avec mes machines, mes boites à rythmes et mes synthés ou faire des balades guitares-voix. Une expérience solo géniale.

Entretien réalisé par Victor Hache

Concert Dani Terreur, 6 décembre (22h00) bar Le Papier Timbré, 39 rue de Dinan/Rennes(35): http://www.barsentrans.com/lieux-2018/

Lire: Dani Terreur, une pop paradisiaque tournée vers l’extase: https://www.weculte.com/portraitdujour/dani-terreur-une-pop-paradisiaque-tournee-vers-lextase/

 

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