jazz au phare festival 2018
Le public de la grande scène du festival Jazz au Phare

La 9ème édition du festival Jazz au Phare a fait vibrer le public de l’Île de Ré grâce à une programmation éclectique mêlant notes bleues et musiques actuelles, avec en têtes d’affiche Selah Sue, Lucky Peterson, Catherine Ringer et Electro Deluxe.

Jazz au Phare a programmé 46 concerts et plus de 100 musiciens lors de sa 9ème édition

Rendez-vous désormais incontournable de l’Ile de Ré, le festival Jazz au Phare a fait fort pour sa 9ème édition en proposant une affiche éclectique balayant l’ensemble des courants jazz, rehaussée d’une touche de musiques actuelles. Deux scènes, 46 concerts et plus de 100 musiciens invités…Jazz au Phare est un événement qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Depuis sa création en 2010, le festival a ainsi accueilli les plus grands artistes tels Didier Lockwood, Richard Galliano, Stanley Clarke, Michel Legrand, Jimmy Cliff, Sanseverino, Manu Katché, Thomas Dutronc, Dee Dee Brigewater, Michel Jonasz ou encore Eart Wind & Fire.

Jazz au Phare a innové cette année en installant un chapiteau Magic Mirrors où a eu lieu l’ensemble des concerts gratuits du festival off

Cette année le festival de Saint-Clément des Baleines, qui s’est déroulé du 4 au 8 août 2018, a innové en installant un chapiteau Magic Mirrors, où ont été regroupés les concerts off gratuits, qui avaient lieu les années précédentes dans différents restaurants. En ouverture, les organisateurs et leurs équipes, Jean Chavinier, président de Jazz au phare  et Jean-Michel Proust, directeur artistique du festival , avaient misé juste en programmant un grand bal jazz en compagnie de l’orchestre de Drew Davies. Un Magic Mirrors où se sont produits de nombreux talents, dont l’excellent saxophoniste Olivier Franc, héritier spirituel de Sydney Bechet, la chanteuse de jazz Patricia Bonner ou encore le pianiste Ahmet Gülbay. Le tout accompagné d’un village pour le public « lieu de vie et de convivialité » où les gens ont pu se restaurer, se reposer et même bouquiner grâce à la présence d’une librairie ambulante. Et on a mis l’accent sur les juniors avec une scène dédiée aux spectacles pour enfants chaque jour à 18h.

Selah Sue, Lucky Peterson, Catherine Ringer et Electro Deluxe ont été les têtes d’affiche de l’édition 2018 de Jazz au Phare

En soirée, les concerts du off et du in avaient lieu au même moment sous le Magic Mirrors et sur la grande scène où se sont produits Selah Sue, Lucky Peterson, Catherine Ringer et Electro Deluxe. Des concerts précédés chaque soir de premières parties (Audrey & les Faces B, très appréciée par le festival, qui s’est révélée ici en 2012 sur la scène jeune talents, Nirek Mokar, excellent pianiste âgé de 16 ans, le chanteur et musicien inclassable Guillaume Farley et le groupe électro Pimperz, révélation du festival en 2017).

En 2019, le festival Jazz au Phare soufflera ses dix bougies

Parmi les temps forts de la grande scène, la jeune chanteuse belge reggae-regga-soul Selah Sue en version acoustique (5/08) a attiré près de deux mille personnes. Le lendemain (6/08), le multiinstrumentiste américain Lucky Peterson a enchanté les amateurs de blues aux accents funky en interprétant à l’orgue Hammond B3 différents morceaux en hommage à son idole de jeunesse Jimmy Smith. L’icône rock Catherine Ringer a également fait vibrer le public de l’Ile de Ré (7/08) grâce au répertoire  issu de son second album solo « Chroniques et fantaisies ».

Enfin le groupe Electro Deluxe (Victoire du Jazz 2017) emmené  par le chanteur James Copley, a mis le feu (8/08) au dancefloor à coups de funk-jazz, de samples et de cuivres syncopés, qui ont fait danser les festivaliers jusqu’au bout la nuit. De quoi patienter avant la très attendue édition 2019 où l’on célébrera les 10 ans de Jazz au Phare !

Idriss Tassily

Electro Deluxe a enflammé Jazz au Phare. Fan du groupe, Théo, étudiant parisien de 17 ans était parmi les festivaliers. A la sortie du concert, il nous a fait part de ses impressions.

Théo : « Depuis 9 ans, au Phare des Baleines, tout au nord de l’Ile de Ré, presque au bout du monde, se déroule Jazz au Phare. D’abord confidentiel sur ses premières éditions, le festival est parvenu au fil des ans, a se faire un nom. Un exploit quand on sait que cette île de 25km de long pour 85KM2 est habitée par 17000 résidents, population qui explose en été avec des pointes de 200 000 visiteurs. Une foule qui vient essentiellement pour les plages de l’île et les balades à vélo, que Jazz au Phare cherche à attirer chaque année grâce une affiche de qualité, comme en témoigne la présence de Selah Sue, Catherine Ringer, Lucky Peterson et bien sûr Electro Deluxe.

Ambiance détente, et pourtant gros succès: la «fosse» est remplie de gens debout pour le concert de Electro Deluxe

Mercredi 8 Aout, première journée plus fraîche après quatre jours de canicule, le léger vent marin est appréciable. Le temps idéal pour assister au concert d’Electro Deluxe qui commence à 22H00, précédé de la première partie du groupe Pimperz qui envoie un bon son jazz, hip-hop et French Soul.

Pause de quelques minutes le temps de la mise en place de la scène pour les artistes suivants. Ambiance détente, et pourtant gros succès: la «fosse» est remplie de gens debout, les places assises et les gradins sont complets et les derniers carrés d’herbe commencent à se faire rares.

Dès le début du concert d’Electro Deluxe, le ton est donné. Dix-sept ans après la création du groupe, on voit tout de suite que les musiciens sont heureux de partager leur musique avec le public. Malgré leurs deux dernières années de tournée quasi ininterrompue, ils ont toujours autant la pêche !

James Copley, le chanteur de Electro Deluxe, a demandé au public de laisser tomber les téléphones portables pour un moment qui ne soit pas seulement gravé dans une boite numérique

Jazz, funk, hip-hop, ça assure côté groove et James Copley, véritable show man, n’a pas de mal à faire soulever le parterre auquel il ne laisse aucun répit, invitant un maximum de gens à participer.

Moment fort du spectacle, il demande de laisser tomber les téléphones portables, insistant (en français) avec humour. Il veut un moment avec le public et la musique, un moment rare qui ne soit pas seulement gravé dans une boite numérique, qui restera « entre nous », dans nos mémoires… Et ça marche ! Les écrans s’éteignent dans le noir, laissant la foule en symbiose avec le groupe, tandis que les musiciens répètent une boucle musicale et que la tension monte… jusqu’à ce que la musique explose à nouveau.

Théo : « A la fin, on s’est dirigés vers les backstages, espérant rencontrer le groupe »

Au rappel, le groupe reprend Staying Alive boosté par l’énergie du public. Un show de plus d’une heure d’Electro Deluxe, qui nous a chatouillés les oreilles avec des titres comme Liars, Smoke, Hopeful, Keep My Baby Dancing.

A la fin, on s’est dirigés vers les backstages, espérant rencontrer le groupe. On n’y croit pas trop et pourtant, voici qu’arrive James Copley. Il nous serre la main et discute un moment, ainsi que ses musiciens. On a échangé également avec le bassiste Jérémie Coke que nous avions croisé sur un autre plateau il y a quelques années… Même hors de scène, on sent la cohésion du groupe, pas du tout dans l’effet « star » en connexion avec son public. Conscient que leur succès s’est construit dans ce rapport très fort, ils semblent en tirer l’énergie qui les anime à chaque concert. »

Théo

Lire: Francofolies: « On veut rester un festival populaire qui réunit toutes les générations »:https://www.weculte.com/rendezvous/francofolies-on-veut-rester-un-festival-populaire-qui-reunit-toutes-les-generations/ 

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