gilles paris certains coeurs lâchent pour trois fois rien
Gilles Paris publie "Certains coeur lâchent pour trois fois rien". © Gaillard-Hohlweg

Livre. Auteur à succès, Gilles Paris a souffert de dépression à huit reprises en trente ans. De ces éclats et tranches de vie, il a écrit « Certains cœurs lâchent pour trois fois rien », un texte tout aussi poignant que cinglant entre récit et confession. 


« Certains cœurs lâchent pour trois fois rien » : dans l’enfer de la dépression…


« Certains cœurs lâchent pour trois fois rien »: un texte en noir et blanc, brut, violent, claquant. Tout y est, rien n’y manque, c’est un récit, c’est une confession, tout en éclats et tranches de vie : l’enfance malheureuse, la drogue, le sexe, la marge, les rencontres improbables…


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Gilles Paris. © Gaillard-HohlwegHuit fois tomber, huit fois se relever. En trente ans, huit dépressions et quelques séjours en hôpital. Un jour, lors d’une consultation, un médecin dit : « Certains cœurs lâchent pour trois fois rien ». Celui de Gilles Paris a tenu, l’auteur d’« Autobiographie d’une courgette » ou encore de « Vertige des falaises » s’est relevé- lui connu pour être un des meilleurs attachés de presse littéraires de la place parisienne. Et a écrit ce récit au titre qui reprend les mots du médecin : « Certains cœurs lâchent pour trois fois rien ».



Dit banalement, dans ces quelque 220 pages, Paris se met à nu. Se raconte- comme jamais. Un soir, comme Franz Kafka, il avait écrit une « Lettre au père »- ce père qui lui avait dit en le frappant : « Tu ne feras jamais rien… Tu es une merde… » Une lettre qui ouvre « Certains cœurs… », une « lettre qui n’était pas du tout destinée pour ce livre. Je l’ai écrite bien avant la rédaction de ce récit. Il m’a semblé évident de la publier au début du livre car c’est une lettre qui m’a sauvé. Elle est très dure. Grâce à elle, je me libère de mon père », confie Gilles Paris, un texte en noir et blanc, brut, violent, claquant, un texte miroir à tous les livres « en couleurs » de Gilles Paris.



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Gilles Paris. ©Céline NieszawerTout y est, rien n’y manque, c’est un récit, c’est une confession, tout en éclats et tranches de vie : l’enfance malheureuse, la drogue, le sexe, la marge, les rencontres improbables… Au fil des pages, on croit entendre Ian Dury avec ses Blockheads chanter  » Sex & Drugs & Rock’n’roll ». Les séjours en HP, les TS (tentatives de suicide), les « médocs », toucher le fond de la piscine… et remonter à la surface. Grâce à l’amitié, au « bon docteur M. », à l’amour… et l’écriture- cette écriture qui, une fois un livre achevé, faisait replonger Gilles Paris en dépression. Précision de l’auteur : « Huit mois, c’est la durée minimale d’une dépression (…) la plus longue a duré deux ans ; la plus courte, trois mois ». Revenu de l’enfer, Gilles Paris a inventé des couleurs, et lance : « Rien n’est grave dans la vie, sauf la maladie. Et encore, certaines se guérissent »

Serge Bressan

livre: certains coeurs lâchent pour trois fois rienEXTRAIT

« Ce livre n’est pas une autobiographie, mais des éclats de vie pour mieux comprendre les méandres de la dépression. Je n’ai pas vraiment cherché non plus à en trouver les causes. Elles sont multiples et sinueuses. S’en approcher, c’est s’en éloigner en même temps. Deux dépressions ont peu de choses en commun. Tenter de les cerner comme les chiens en meute traquent le gibier à la chasse serait une erreur. La bête a souvent le dernier mot, avant qu’on puisse la terrasser par sa propre volonté et le traitement médical adéquat ».

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