bob dylan au grand rex paris

#Concert. Icône vivante de la musique, Bob Dylan, 77 ans, a fait halte durant trois soirs au Grand Rex à Paris, du 11 au 13 avril. Notre chroniqueur y était. Compte-rendu.

Bob Dylan sur scène enchaîne sans temps morts, joue sur l’effet de surprise, réinventant comme à chacun de ses concerts son répertoire. A l’image du titre « It Ain’t me Babe » entièrement revisité et presque méconnaissable.

C’est toujours comme ça avec les icônes des sixties. Soit, elles sont sublimes, soit elles déçoivent et le rêve se brise. Le légendaire Bob Dylan n’échappe pas à la règle, avec lui tout est possible, le meilleur comme le pire. Vendredi 12 avril, il était dans un bon jour et a donné un concert plutôt réussi. Il est 20h15 lorsqu’il apparaît sur scène pour sa deuxième date parisienne de 2019 du « Never ending tour ».

Bob Dylan n’a jamais été un grand bavard, préférant se concentrer sur l’interprétation de sa musique. Seul rocker à avoir été distingué Prix Nobel de Littérature, il débute sans un mot pour son public, mais force est de constater qu’à 77 ans (78 ans le 24 mai), le chanteur a encore de la voix. Dans la superbe salle du Grand Rex à l’acoustique excellente, assis ou debout devant son piano – sauf pour « Scarlet Town » – s’accompagnant parfois d’un harmonica, il assure le show pendant deux heures, alternant ses plus grands succès (« Like a rolling stone », « Blowin’ in the wind  » ou « Highway 61 revisited « ) et titres moins connus. Dylan enchaîne sans temps morts, joue sur l’effet de surprise, réinventant comme à chacun de ses concerts son répertoire. A l’image du titre « It Ain’t me Babe » entièrement revisité et presque méconnaissable.

Tout est rodé, joué de main de maître, le tout sans artifice. Dylan est entouré par quatre très bons musiciens : George Receli à la batterie; Tony Garnier à la basse/contrebasse, Donnie Herron, aux pedal et lap steel guitares et mention spéciale à Charlie Sexton à la guitare. Les frissons sont rares, mais on ne s’ennuie pas une seconde, même si on aurait souhaité plus de générosité de la part de l’auteur du tube « Like a Rollin Stone », qui fait aussitôt se lever le public.

On pourrait s’en tenir là, mais Dylan reste et improvise encore sur quelques morceaux entre notes à l’harmonica et arpèges au clavier. De quoi faire retomber la pression et se retirer en douceur. Sur la chanson « Just Like Tom Thumb’s Blues », interprétée en instrumental, Robert Zimmerman quitte la scène non sans avoir salué les spectateurs d’une légère révérence; sa manière bien à lui de dire goodbye. Tour à tour, ses musiciens lui emboîtent le pas après avoir effectué un solo d’adieu. Hats off Messieurs ! On repart avec la satisfaction d’avoir vu une légende vivante de la musique du 20ème siècle dans sa « tournée sans fin », qui a débuté le 7 juin 1988.

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