disquaire day

Le vinyle fait son festival !

Samedi 21 avril 2018 a lieu la 8ème édition du Disquaire Day,  la grande fête du vinyle, partout en France. L’occasion de retrouver le chemin des magasins de disques indépendants où seront proposés plus de 200 éditions rares ou inédites et des dizaines de miniconcerts.

disquaire day 2018 logo Et si on partait à la chasse au vinyle ? Créé en France en 2011, sur le modèle du Record Store Day américain, par le Club Action des labels indépendants français (Calif) sous la houlette de son ancien directeur David Godevais, le Disquaire Day a accompagné une vraie révolution culturelle, celle du retour en force du disque vinyle. Détrôné par l’apparition du CD dans les années 1980, il était devenu un objet obsolète, considéré comme ringard par les majors et l’industrie du disque qui a préféré se refaire une santé grâce aux ventes de CD dans les magasins de grande

distribution, au détriment des petits disquaires, peu à peu tombés dans l’oubli.

La galette noire format 33 tours ou 45 tours devenue un support culte

pascal bussy disquaire day
Pascal Bussy, directeur du Calif, organisateur du Disquaire Day

Il y a trente ans, on comptait 3 000 disquaires indépendants, aujourd’hui 235 participeront à la 8e édition de la fête du vinyle dans 90 villes de l’Hexagone, l’une des plus grandes manifestations dédiées à la musique enregistrée: «C’est une grosse journée de vente pour les disquaires indépendants, où ils font le même chiffre d’affaires que durant la période de Noël», souligne Pascal Bussy, nouveau directeur du Calif, venu du label indépendant Harmonia Mundi. «Aujourd’hui, le vinyle est plus qu’une mode. C’est l’un des deux segments, avec le streaming, en progression, dans une industrie du disque extrêmement malmenée ces dernières années.» La galette noire format 33 tours ou 45 tours est devenue un support culte pour les amoureux de musique, toutes générations confondues: «Il y a des gens de tous les âges, les 60 ans et plus qui ressortent leur platine des cartons et regrettent d’avoir vendu leurs vieux vinyles. Mais, il y a aussi beaucoup de jeunes, entre 20 ans et 30 ans, qui en achètent. Dans tout le rock alternatif, on voit des projets qui sortent en vinyle, en plus du numérique et du CD.»

La journée du 21 avril va, ainsi, donner l’occasion au public de retrouver le chemin des disquaires de quartier. Une démarche qu’apprécie le jeune groupe Theo Lawrence and The Hearts qui a enregistré un 45 tours spécialement pour l’édition 2018 du Disquaire Day, avec un titre inédit, Dream Boy, et une reprise du titre de Roger Miller Not in Nottingham, tiré de la BO de Robin Hood (1973): «On fréquente beaucoup les magasins de disques, confie Theo Lawrence. C’est comme ça qu’on a fait notre éducation musicale. J’aime énormément le fait que, pour le Disquaire Day, il y a des disques inédits qui sortent en quantités limitées. C’est poétique dans l’idée, nécessaire, et ça va à l’encontre de la mode actuelle de la grande distribution.»

«L’écoute est plus intense et cela n’a pas de prix»

Le son du CD et du vinyle? «C’est la différence qu’il y a entre regarder un film sur son ordinateur et le voir en salle de cinéma où on a l’expérience 3D sur grand écran. Pour moi, le vinyle c’est l’équivalent de ça. C’est avoir la pochette dans les mains, regarder le nom des musiciens, prendre le temps de s’asseoir et d’écouter chaque morceau. L’écoute est plus intense et cela, ça n’a pas de prix. » Disquaire traditionnel, disquaire label, disquaire caviste, disquaire tatoueur ou coiffeur… Ils sont de plus en plus nombreux à diversifier leur activité.

À l’image de Michel Pampelune, de la boutique Fargo Vinyl Shop, dans le 11e arrondissement de Paris, qui vient de rouvrir, renforcée d’un rayon objets vintage: «J’ai plus envie de faire un petit concept store autour d’un univers que juste disquaire. Ce qui m’intéresse, c’est d’avoir des articles connexes, qu’il s’agisse de posters de collection, de sérigraphies, de déco, de peintures. Des objets qui soient dans un univers rock américain, americana. Une ligne qui va de l’indie rock au classique rock en passant par toutes les racines de la musique américaine.» De plus en plus de villes, labels ou producteurs indépendants et disquaires s’investissent dans le Disquaire Day. Un intérêt qui enchante Pascal Bussy, lequel rêve d’élargir le spectre de la sélection de musique et éditions collectors présentées par les magasins de disques: «Il y a beaucoup de rock ou de musiques actuelles, mais je trouve qu’il n’y a pas assez de jazz ou d’albums de musique classique.» Il aimerait aussi développer un volet pédagogique en lien avec les disquaires, qui pourraient ainsi inviter des journalistes à débattre autour d’esthétiques musicales pour une meilleure connaissance de la musique. À suivre.

Tout le programme sur http://disquaireday.fr/

 

Événements à Paris et en région

– A Paris Marathon Phonographe Corp à la Rotonde, de midi à 6 heures du matin, 40 exposants et une vingtaine de DJ !

-Showcase de Jad Wio, à 14 heures, chez Gibert, Saint-Michel.

-Maki Music Festival, de 14 heures à 21 heures, place Sainte-Marthe.

-Showcase solo de Theo Lawrence, au Ground Control, à 16 heures.

– A Toulouse Music DJ sets et showcases chez Joseph Gibert et soirée hommage à François de Roubaix, avec Fred Pallem et le Sacre du Tympan, et la révélation Forever Pavot, au Metronum.

– A  Perpignan expo de pochettes en broderie, DJ set de Pascal & Claudia Comelade et showcase de la Gouailleuse, chez Cougouyou Music.

Victor Hache

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