Matmatah le retour

 Après neuf ans d’absence, le groupe fait son retour avec Plates Coutures. Un album rock à l’énergie communicative prometteur d’une tournée très chaude !

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Matmatah repart sur les routes et sera à la Cigale Paris 18e les 16 et 17 mai.

C’est comme si l’histoire ne s’était jamais arrêtée. Dix ans après l’annonce de leur séparation en 2007, suivie par une grande tournée d’adieu, les membres de Matmatah reprennent la route et reviennent avec Plates Coutures (La Ouache Production). Un album aux ambiances celto-rock anglo-saxonnes qui scelle le nouveau départ du groupe emmené par Tristan Nihouarn. Une nouvelle aventure avec l’arrivée du guitariste Emmanuel Baroux, qui a longtemps joué avec Aston Villa ou Axel Bauer, en remplacement de Sammy, parti depuis que la formation bretonne a tiré sa révérence après treize ans d’existence. Est-ce que la scène leur manquait ? « Personnellement, pas trop. On a tellement bouffé de concerts qu’il était temps de vivre des choses “normales”, confie Tristan. Pendant treize ans, on a eu une vie de patachon. On s’est marré, mais on a aussi raté des choses. Donc on a profité de ces années d’absence pour avoir une vie normale, une vie de famille. J’étais content de faire autre chose. » Reste que l’envie de refaire de la musique ne les a jamais vraiment quittés. En 2015 est née l’idée de sortir un coffret Antaology marquant les vingt ans de la création de Matmatah, qui a repris le chemin des studios afin d’enregistrer des morceaux inachevés qu’il souhaitait voir figurer dans la compilation. L’idée d’une reformation du groupe a ainsi fait son chemin et les automatismes sont revenus au fil des sessions de répétitions, avec pour corollaire le désir de remonter sur scène armés de nouvelles chansons aujourd’hui gravées dans Plates Coutures. Un disque fidèle au son des guitares rock de Matmatah, renforcées de sonorités parfois plus synthétiques, numériques : « C’est à la fois le socle et une nouvelle palette due à l’arrivée de Manu », explique Tristan. Manu, pour qui l’idée de « faire quelque chose de similaire n’avait pas tellement d’intérêt. Je ne me suis posé aucune question et, à force de baigner dans le groupe, d’écouter, je me suis désinhibé et j’ai envoyé la balle dans tous les sens ».

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Des concerts de folieAvec la Ouache, son premier album (1998), Matmatah allait définitivement s’inscrire dans le paysage musical et faire danser toute une génération sur des tubes aux influences celtiques tels Lambé an dro, Emma ou l’Apologie. Suivirent Rebelote, Archie Kramer ou encore la Cerise. Quatre albums qui ont conduit le groupe à se produire dans les plus grands festivals, des Vieilles Charrues à la Fête de l’Huma en 1999, devant des foules chauffées à blanc. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, le succès est de nouveau au rendez-vous pour Matmatah, qui vient de vivre plusieurs concerts de folie en Bretagne, à Brest, dans la salle Vauban notamment, où le public était particulièrement heureux de ces retrouvailles, ou encore à l’Olympia jeudi, qui s’est transformé en fournaise. Un Retour à la normale (l’un des titres forts de l’album) marqué par des morceaux efficaces qui mettent le feu sur scène.
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À l’image de Nous y sommes, où le groupe invite à une danse macabre « sur notre fin de civilisation », Marée haute sur la corruption et « l’addiction des hommes politiques aux pouvoirs », Overcom, qui dénonce la surinformation et la dictature de l’immédiat des médias, ou encore Petite Frappe, évoquant l’horreur de la destruction de Palmyre. Un registre concerné mais aussi festif à l’énergie communicative. Matmatah, qui promet ne pas « être revenu pour faire un feu de paille ». De quoi rassurer ses fans.
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