La jeune chanteuse franco-argentine a sorti cet été Mucho Chino. Un album aux contours voyageurs, teinté de mélancolie, qu’elle va présenter au Café de la danse le 15 octobre.nataliaDoco2

Avec la téléréalité, il n’y a pas de demi-mesure. Soit on adore, soit on déteste à mort. Dans le cas de la jeune chanteuse franco-argentine Natalia Doco, ce fut une petite horreur, une expérience à laquelle elle a rapidement mis fin. C’était à Buenos Aires, elle a des rêves de musique plein la tête lorsqu’elle participe en 2004 à l’émission Operacion Triunfo, Star Academy locale dont elle garde un très mauvais souvenir : « J’ai tellement été traumatisée par cette expérience, confie-t-elle, que j’ai quitté l’émission directement et décidé de partir pour le Mexique. » Tout quitter pour vivre l’aventure loin de l’Argentine qui l’a vue grandir, avec des envies de découvrir le monde : « J’ai vécu cela comme une évolution naturelle. Durant mon adolescence, il y avait des problèmes chez moi et j’ai eu très tôt le désir de partir loin, seule. » Une décision difficile à prendre pour Natalia qui a toujours gardé sa famille et son pays dans son cœur : «Même si j’ai songé jeune à tout quitter, je ne trouvais pas le courage de le faire. C’est venu à la suite de cette mauvaise expérience de téléréalité, qui m’a poussée à partir.»

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Native de Buenos Aires, elle a d’abord fait le buzz sur Internet grâce à un répertoire de reprises où elle interprétait avec une belle assurance des artistes comme Amy Winehouse, John Lennon, Bob Marley ou Asaf Avidan. Au Mexique, où elle a vécu cinq ans, elle s’est produite un peu partout dans des clubs et les fêtes populaires, en compagnie de groupes locaux: «Je reprenais aussi bien des chansons de Madonna que des morceaux rock et beaucoup de chansons traditionnelles mexicaines.» Un registre très varié qui lui a permis d’apprendre son métier sur scène, pendant qu’elle écrivait ses propres compositions.

Des chansons aux contours voyageurs que l’on retrouve dans son premier album, Mucho Chino, réalisé par Jacques Ehrhart à qui l’on doit le disque Chambre avec vue d’Henri Salvador. Un opus qui met en lumière la voix solaire et mélancolique de Natalia, entre saudade, accordéon, guitare Django et sonorités sud-américaines. Des ambiances latines mêlées de textes en espagnol ou en anglais, qui réchauffent le cœur ou font danser (Freezing – in the sun) en dépit d’atmosphères souvent teintées de nostalgie : «L’album est traversé de sentiments que parfois on n’arrive pas à gérer et pourtant qu’il faut assumer, dit-elle, comme la frustration, l’amour quand il est très fort, la jalousie, le désespoir de voir passer les années sans que rien ne se passe dans votre vie.» Et d’ajouter: « J’ai aussi composé des chansons où je me moque de moi, car j’ai un peu tendance à dramatiser les choses.» Natalia Doco dit tout cela dans un sourire radieux et un accent franco-argentin très craquant.

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La passion de la musique ? Elle remonte à sa plus tendre enfance : «Je crois que je suis née avec la musique en moi ! Je me souviens que vers l’âge de quatre ans, j’aimais me déguiser et chanter dans un micro que me tendait ma mère. Je m’amusais à faire des shows à la maison juste pour moi.» Bien plus tard, c’est un voyage à Paris, où elle vit désormais, qui allait changer son destin, où elle a rencontré des musiciens avec lesquels elle a imaginé l’univers de Mucho Chino. 14 titres en tout, dont trois reprises où elle rend hommage à Lhasa (la Celestina), aux Beatles (And I Love Her) et à Charles Aznavour (Et pourtant). Un album qu’elle présentera au Café de la danse le 15 octobre, entourée d‘amis et d’invités de choix, dont Imany, Frero de la Vega ou Faada Freddy.

Album Mucho Chino 
chez Belleville Music.

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