Elle revient de la villa Médicis, à Rome, où elle fut la première artiste de musique actuelle à être nommée avec l’album le Salon des refusées.

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Inventive, en constante recherche, mêlant expérience vocale et pop originale, Claire Diterzi revient d’Italie, de la villa Médicis, à Rome, où la chanteuse a été en 2010 la première artiste de musique actuelle à être nommée au sein de la célèbre institution académique de France, qui était jusqu’ici réservée aux compositeurs de musique classique ou contemporaine. Une opportunité et une période créative pour la chanteuse qui, à l’annonce de sa nomination, fut au cœur d’une polémique qui suscita batailles de pétitions, vives protestations dans le monde de la musique contemporaine, dénonçant, dans une lettre ouverte au ministre de la Culture Frédéric Mitterrand, « le désintérêt pour l’art non directement rentable », et soutien de ceux qui se prononçaient pour « la création musicale sous toutes ses formes ». On y vit aussi la reconnaissance du travail hors norme de l’inclassable Claire Diterzi. La chanteuse guitariste a profité de son séjour à Rome pour questionner son art et écrire un nouvel album faisant écho à son expérience, baptisé le Salon des refusées. L’opus fait référence au jury du Salon officiel de la peinture et de la sculpture qui, en 1863, écarta trois mille œuvres sur cinq mille présentées. C’est ainsi que fut créée une exposition parallèle, le Salon des refusés, où se retrouva la peinture nouvelle de talents émergents en opposition au style académique en vogue alors des artistes dits « pompiers ».

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Après son spectacle hommage à Rosa Luxemburg, Claire Diterzi explore un univers plus introspectif et livre douze chansons qui sont comme autant de tableaux. Sa voix claire et aérienne y voyage dans des paysages sonores où se croisent viole de gambe, guitares électriques ou acoustiques, violon ou flûte traversière. Entre rêverie picturale, mélancolie, amour ou exil, l’ex-chanteuse du groupe de rock alternatif Forguette Mi Note continue de tracer sa route singulière à travers des chansons aux contours baroques. Diterzi met son âme à nu dans des ambiances de poésie romantique. Au cœur de ces territoires aux nombreuses ballades, la voix et les mots dessinent des ciels parfois en demi-teinte où la chanteuse tente de trouver sa lumière. Après plus de vingt ans à chercher sa vérité artistique sur scène, en groupe ou en solo, elle ressent plus que jamais le désir de créer et d’inventer un univers fantasque, où se mêlent les arts – musique, peinture, sculpture –, dans lequel elle aime prendre des risques.

DiterziRosaRouge Aujourd’hui, Claire Diterzi privilégie les climats dépouillés, la sagesse désormais préférée aux audacieuses et folles intonations du passé de ses précédents albums. Comme si l’atmosphère de sérénité de la villa Médicis avait imprégné en profondeur le chant de l’artiste. Un registre à mi-chemin entre musique ancienne inspirée de la Renaissance et de la pop, à l’image du single le Roi des forêts ou encore de la reprise des Doors Riders On the Storm. Un album qu’elle présentera sur scène entourée de cinq musiciens lors d’une tournée qui passera par la Cité de la musique à Paris, le 5 février.

V.H.

Album le Salon des refusées, chez Naïve. Tournée du 18 au 22 mars.

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