winston1Charlie Winston – Le chanteur anglais, qui entretient une relation privilégiée avec la France depuis son premier album à succès Like a Hobo, sort Curio City. 
Un album pop-rock aux contours personnels et aux ambiances urbaines inspirées de la poésie de la ville, enregistré à Londres. https://doublenote.wordpress.com/
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On avait un peu perdu sa trace depuis sa dernière tournée et le succès de l’album Running Still en 2011. Charlie Winston avait besoin de souffler et de renouer avec l’Angleterre, le pays qui l’a vu grandir. Après s’être installé en France au début de sa carrière en 2008, il a emménagé à Londres où il vit maintenant depuis deux ans. C’est ici, dans son home studio, qu’il a composé son nouvel album Curio City. Un disque dont le titre fait écho à son besoin d’urbanité : « J’aime la nature, mais aussi la ville, confie le chanteur de passage à Paris. Au moment de la composition de mes nouvelles chansons, j’ai pensé à des films comme Drive ou Blade Runner. Ça a été une source d’inspiration. J’aime l’atmosphère des films qui font décoller l’imaginaire grâce à une grande intensité. C’est ce que je voulais retrouver dans mon disque. »

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Un album plus apaisé

La ville dans ce qu’elle a de poétique a servi de décor à un registre plus personnel que ses précédentes productions. Charlie Winston  https://www.facebook.com/charliewinstonofficial avoue qu’il souhaitait se défaire de son personnage de dandy hobo qui lui colle à la peau depuis ses débuts, afin d’être en phase avec l’homme qu’il est aujourd’hui. À trente-six ans, il livre un album sinon mélancolique du moins plus apaisé : « C’était important d’essayer de me libérer de moi-même. Créer un personnage, c’est aussi s’enfermer dans une cage. »

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Résultat, un registre introspectif, reflet d’un état d’esprit plus serein : « Il y a toujours eu plusieurs niveaux dans ma musique, souligne-t-il. Avant, je m’observais d’une manière disons extérieure. Là, je regarde les paysages intérieurs qui m’habitent. En emménageant à Londres, ça m’a permis de faire cette incursion afin de voir ce que cette nouvelle vie allait provoquer en moi. » Curio City n’est pas aussi dansant que les premiers succès du chanteur, Like a Hobo ou Hello Alone, qui ont fait de lui un gros vendeur de disques : « Je rêvais de quelque chose de plus vulnérable et de plus britannique, dit-il. En Angleterre, j’écoute toutes sortes de musique. J’arrive à un moment de ma vie où j’ai besoin d’explorer de nouveau la culture musicale de mon pays. » Un son nouveau et familier à la fois, qui lui ouvre des perspectives nouvelles, en France mais aussi dans plusieurs pays d’Europe du nord sensibles à son univers. Telle l’Allemagne où le public plébiscite le chanteur, bien plus qu’en Grande-Bretagne où il aimerait être reconnu : « Il faut beaucoup de temps pour écrire mes paroles. C’est parfois frustrant de voir que les gens dans mon pays ne profitent pas de l’opportunité pour découvrir mon univers. Mais je veux surtout m’ouvrir des portes pour moi-même et me créer des opportunités dans le monde et pas seulement en Angleterre. » Être honnête avec lui-même, telle a été la principale motivation de Charlie qui n’a pas hésité à se remettre en question : « La vie est plus excitante quand on prend des risques. C’est une question de liberté et de choix de vie. La période n’est pas propice à la prise de risques. On le voit avec les artistes qui souvent craignent de perdre ce qu’ils ont créé. Mais que serait l’existence si on devait toujours jouer la carte de la sécurité ? »

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Un artiste généreux

La voix quant à elle est caressante, accompagnée d’un groove pop-rock où se conjuguent balades sentimentales (Truth) et morceaux up-tempo. À l’image de Wilderness, chanson fédératrice qui renvoie au thème des technologies qui nous environnent : « Cela m’est venu après avoir lu le livre The Singularity is Near de Ray Kurtweil (directeur de l’ingénierie chez Google). La croissance exponentielle des technologies et de leurs conséquences, toutes ces inventions qui influencent nos modes de vie, c’est fascinant. » Il y a aussi l’addictive Lately qui pousse Charlie à s’interroger sur le sens de nos existences : « Qui contrôle la vie des gens ? Où est la normalité ? » sourit-il. S’il s’est assagi, il reste cet artiste généreux, qui sur scène met tout le monde d’accord. Le public féminin surtout, majoritairement présent à ses concerts, comme on l’a vu récemment à la Gaîté lyrique à Paris pour le lancement de sa tournée. Un concert aux ambiances électro où il a interprété ses nouvelles compositions, dont A Light en duo avec le jeune chanteur Malo, ainsi que ses tubes, In Your Hands et bien sûr Like a Hobo, numéro un à l’applaudimètre.

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