exposition nous les appelons vickings à nantes
La magnifique exposition "Nous les appelons vikings" est à voir au Château des ducs de Bretagne à Nantes jusqu'au 18 novembre

Navigateurs, pillards, commerçants… les Vikings ont laissé des traces partout dans l’ancien ou le nouveau monde, particulièrement à Nantes où se tient une importante exposition « Nous les appelons vikings »  au Château des Ducs de Bretagne, coproduite avec  le musée historique de Suède, Stockholm et MuseumsPartner en Autriche

 

A l’aide de 550 pièces archéologiques originelles rarement montrées en dehors de la Suède, l’exposition «Nous les appelons Vikings» revient sur le mythe des Hommes du nord. Un regard d’aujourd’hui nous est offert basé sur des découvertes récentes, abordant les thèmes de la mythologie : la religion, le culte funéraire, l’artisanat, le commerce, l’individu, le tissu social, la réputation des guerriers, la vie dans un village…

La vision populaire les montre souvent comme des pillards violents. Mais toutes les sociétés d’alors connaissaient la violence du pillage. De 793 à 1066 après J-C les Vikings ont joué un rôle capital dans l’histoire du Moyen Age européen.

L’exposition «Nous les appelons Vikings» explique les mythes, les croyances, les traditions funéraires des Scandinaves. Ils avaient – grâce à leurs voyages – des liens avec tous les pays et les cultures du continent européen. Le terme «viking» a été gravé sur des pierres runiques. Il désignait soit un voyage commercial, soit un raid. On partait « en viking » comme on partait en exploration.

L’exploration commence vers 793 avec l’attaque du monastère de l’île de Lindisfarne, en Northumbrie et se poursuit jusqu’en 1066 après avec la bataille de Stamford-bridge (Iles Britanniques). Mais ils se déplaçaient bien avant 793, notamment vers l’Est.

Nantes son immense estuaire et les Vikings

Ils sont arrivés en silence, ont pénétré par tous les estuaires des côtes de Normandie, de Bretagne, de Vendée. Attaques de villages,  de monastères, pillages, destruction, ils sont entrés à l’intérieur des terres, ont remonté jusqu’à l’île de Biesse, aujourd’hui île de Nantes, et ont occupé la ville en 843 après J-C.  Puis Alain Barbetorte les a chassés définitivement en 939. De leur passage ne restent que quelques termes, des mots pour des lieux géographiques ou dans la langue.

 

Le mode de vie des Vikings

La possession de la terre donc l’agriculture, était au centre de la société scandinave. Elle définissait le statut social de l’individu, de son appartenance à la communauté, à la ferme. Les hommes labouraient la terre et représentaient chacun leur famille dans une assemblée régionale dénommée «thing» dans laquelle ils se livraient à des tâches officielles pour le règlement de différents ou pour le négoce.

Quel rôle jouait la femme dans une société où le guerrier-paysan a une telle importance ? Elle dirigeait la ferme et son pouvoir domestique était craint. Elle était considérée mais n’avait aucun pouvoir juridique. Dans la mythologie, les créatures féminines appelées Nornes, Walkyries, Völvas, étaient capables de prédire le destin.

 

objets nous les appelons Le fermier et sa famille possédaient des esclaves, hommes et femmes, enlevés à leur pays d’origine, qui vivaient eux aussi à la ferme.

Les découvertes archéologiques apportent des réponses quant à leur manière de manger. Les vikings n’étaient pas les sauvages voraces et bruyants, tirant la nourriture avec leurs mains. Ils possédaient des cuillères en os, en bois, pour la soupe, des couteaux, des gobelets en terre cuite, des poêlons en céramique ou en fer. Les restes de vêtements en tissu montrent qu’ils aimaient s’habiller et se parer de colliers de perles, de pendentifs, en bronze ou en argent.

Leurs outils usuels, pierres à aiguiser, briquets-allume-feu, bourses, étaient fabriqués en matériaux semi-précieux, portés souvent comme ornements.

 

Le culte de ceux qu’on appelle Vikings

La religion pratiquée durant l’ère viking reposait sur de nombreux dieux. Ils étaient païens. Des sources écrites se réfèrent à « forn sidr » signifiant en vieux norrois «pratiques très anciennes». Le forn sidr représentait tous les aspects de la vie, les connaissances, les croyances, les normes de la société. Les pratiques des anciens regroupaient ces rites particuliers renforçant leurs traditions. Le dieu de la fertilité Freyr était associé à des pendentifs ressemblant à des briquets. Le redoutable Thor avait pour lui des haches. Les traditions et le christianisme ont ainsi coexisté durant plusieurs siècles.

culte des vikingsLes recherches archéologiques en Scandinavie montrent beaucoup de variations dans les rituels associés à la mort et à la sépulture : l’inhumation (le corps est mis en terre simplement) et la crémation (le corps est d’abord brûlé) d’après le principe que l’âme du défunt doit se séparer du corps de ce dernier et commencer une nouvelle existence dans le royaume de la mort.

Des bateaux-tombes ont ainsi été découverts à travers la Scandinavie et en Islande. La tradition touchait les hommes et femmes de toutes les classes sociales. Le Walhalla ou paradis était le royaume de la mort réservé aux guerriers et aux aristocrates. Dans la salle des héros du Walhalla, Odin, dieu suprême, accueillait les guerriers morts choisis par les Walkyries. On trouve des représentations de celles-ci sur des pierres gravées, tenant des cornes à boire et accueillant les hommes tombés au champ d’honneur.

 

les vickings debarquent a nantesLa réputation des vikings

Les raids leur permirent d’acquérir des connaissances en géographie et entrevoir les possibilités offertes par les contrées envahies. S’ils ne pouvaient bannir la population des pays conquis, ils mettaient les contrées «à feu et à sang» pendant des périodes assez longues afin d’imposer par la force la signature d’un traité. Mais les échanges commerciaux se faisaient dans les deux sens; ils apportaient des fourrures et ramenaient du miel, de la cire d’abeille, des esclaves. A l’Est, il y avait peu de monastères ou de villes riches à attaquer. Ils capturaient alors les habitants et les échangeaient contre des pièces d’argent. Les trésors d’argent révélés par les fouilles correspondent à la vente d’esclaves sur les marchés, vente très lucrative.

 

les drakkars vickingsPériple par delà les mers

« Cheval des mers », « coursier des vagues », « destrier à voile », les appellations des bateaux  faisant référence à la tête de dragon (ou de cheval) à la proue de leurs navires (drakkar), sont nombreuses.  C’était le seul moyen d’aller le plus loin possible pour commercer et rapporter des marchandises. Le travail des charpentiers de la flotte viking se transmettait de génération en génération. Les reconstitutions nous font voir précisément et comprendre comment ils construisaient et faisaient avancer par tous les temps leurs bateaux.

Exposition «Nous les appelons Vikings» – Château des  Ducs de Bretagne à Nantes, jusqu’au 18/11/2018  –  de 10 h à 18 h, fermé le lundi mais ouverture exceptionnelle les lundis 25 juin, 1er juillet, 31 août de 10h à 19 h

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