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Iggy Pop à la Fête de l’Huma samedi 16 septembre par Victor Hache. Le légendaire rocker américain va enflammer la Grande Scène, où il se produira pour la deuxième fois. Un show très attendu, dix ans après son mythique concert avec les Stooges à La Courneuve, où il jouera les morceaux de son dernier album, Post Pop Depression, devant 80 000 personnes.

 

Iggy Pop n’en est pas à son coup d’essai avec la Fête de l’Humanité. La première fois, c’était en 2007, et il avait littéralement embrasé la Grande Scène aux côtés de son groupe The Stooges. Un concert mythique marqué par une géniale démesure où il était plus que jamais habité par une énergie sauvage, exhibant son torse ruisselant de sueur devant 80 000 personnes.

Le rocker américain au buste le plus célèbre de l’histoire du rock sera de nouveau au rendez-vous de la Fête (samedi 16 septembre) pour un show géant où il interprétera les morceaux de son dernier album, Post Pop Depression, réalisé avec Josh Homme, leader des Queens of the Stone Age. Un disque dont il laisse entendre qu’il pourrait être l’ultime de sa carrière, mêlé de riffs de guitares affûtés, de batteries puissantes où sa voix grave se fond dans un univers aux rythmiques presque tribales parfois. À l’image de l’excellent et dansant morceau Sunday. On y trouve aussi d’autres pépites telles que Break into Your Heart, Chocolate Drops, Gardenia où résonnent les incantations de l’écorché vif Iggy, dont le regard aujourd’hui se fait quelque peu nostalgique : « Mon nouvel album ne parle que de ça, de l’âge », dit le chanteur de 70 ans. Reste que c’est sur scène que l’Iguane se sent le mieux, toujours prêt à en découdre avec un rock brut et dur dont il ne s’est jamais départi depuis ses années punk si l’on excepte quelques parenthèses discographiques intéressantes mais moins convaincantes. Comme Après (2012), où il se fait crooner, charmeur reprenant des standards et de grandes chansons françaises. Il y eut aussi Préliminaires (2009), album composé à partir du livre de Michel Houellebecq la Possibilité d’une île, aux ambiances jazzy souvent sombres.

Exit la mélancolie et retour aux choses sérieuses cette fois. L’inoxydable légende pop-rock a retrouvé son tranchant, jamais aussi heureux que lorsqu’il vocifère à chacun de ses sulfureux concerts son tube planétaire I Wanna Be Your Dog (Je veux être ton chien), rampant sur scène.

Ayant survécu à tous les excès, James Osterberg, alias Iggy Pop, continue d’être à l’origine de performances volcaniques, mettant sa vie en jeu à chaque prestation. Après avoir été au fond du trou au milieu des années 1970, sombrant dans la toxicomanie, il reprit goût à l’existence grâce à la complicité de David Bowie, qui l’aida à s’en sortir en produisant son premier album solo, The Idiot, en 1977. Aujourd’hui, c’est dans Chocolate Drops qu’il chante « quand on touche le fond, on est proche du sommet ». On y verra comme un écho du parcours tourmenté de l’animal, désormais héros adulé dans le monde entier. Après des années de déglingue pop, il vibre encore, lançant entre deux chansons « J’ai besoin d’amour ! », rebelle toujours et tendre à la fois. De quoi chauffer à blanc le public de la Fête, où le showman ne manquera pas de se jeter dans la fosse et peut-être d’inviter les plus fans à monter sur scène, comme en 2007. Ça va être chaud bouillant !

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