Bourges, envoyé spécial. Daniel Colling, le patron du Printemps a confirmé que des discussions étaient en cours sur le devenir du festival qui pourrait être proposé à la vente aux collectivités locales.
Le Printemps de Bourges sera-t-il repris par des producteurs privés ou par des partenaires publics ? La question est sur toutes les lèvres à Bourges depuis que Daniel Colling, le directeur du Printemps a annoncé «avoir commencé à réfléchir avec les collectivités locales sur l’avenir du festival ».
Co-fondateur en 1977 du Printemps de Bourges, il laisse entendre depuis quelques années qu’il pourrait passer la main, sans qu’il ait pris encore de véritable décision. Mais plus ça va, plus les choses se précisent : «effectivement, on a commencé à réfléchir avec les collectivités locales à l’après-Colling» a-t-il dit en marge d’un point de presse de la ministre de la culture Aurélie Filippetti, en visite hier sur le festival. Il a ainsi indiqué qu’il dirigerait « les Printemps 2014, 2015 et peut-être 2016 qui sera le 40ème, donc on se donne le temps ».
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Une décision d’autant plus délicate à prendre qu’elle pourrait entraîner une réorganisation des structures du Printemps. Selon le quotidien Le Monde, le directeur songerait à vendre le festival à un consortium composé de la ville de Bourges, la communauté d’agglomération, le département du Cher et la région Centre. Une solution qui permettrait aux collectivités locales qui subventionnent déjà le festival, d’éviter une délocalisation du Printemps dans l’hypothèse d’une vente à un acteur privé.
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http://www.humanite.fr/culture/woodkid-tres-attendu-bourges-526486
Le Printemps va-t-il changer de mains et être géré par les services publics? Pour le moment, les discussions porteraient sur la marque « Printemps de Bourges », dont Daniel Colling est le propriétaire. En cas de cession, les collectivités locales devraient alors constituer une Société d’économie mixte (SEM) afin de reprendre les activités du festival. Dans tous les cas, cela ne pourrait se faire qu’après les élections municipales de 2014. Parmi les obstacles, il y a le montant de la marque estimé à 3 millions d’Euros, jugé excessif. Une autre difficulté serait la constitution du tour de table entre la ville, l’agglomération, le département et la région. « Nous sommes tous d’accord pour que le Printemps continue » a souligné Daniel Colling, mais il y a deux manières de le faire, soit avec des structures privées, soit avec structures publiques ou parapubliques. C’est la réflexion qu’on doit mener dans les mois qui viennent ». Affaire à suivre.