Aurelie Fillippetti, en visite au Midem (http://www.midemfestival.com/) a  indiqué qu’elle souhaite faire payer les acteurs du Net. Objectif ? Faire participer les acteurs d’Internet au financement de la création et de la filière musicale.

Aurélie

La ministre de la culture  n’a toutefois pas répondu aux attentes des professionnels de la musique notamment sur la taxe Google et la question du « transfert de valeur », qui s’opère, selon eux, au détriment des industries culturelles « Ce que l’on cherche, c’est associer au financement de la création ceux qui en tirent profit par sa diffusion a dit Aurélie Filippetti. Il faut voir ce qui est le plus pertinent à la fois comme base fiscale et comme mécanisme pour obtenir une contribution de ces acteurs aujourd’hui mondialisés d’Internet. En ce qui concerne la musique, il n’est pas sûr qu’il faille décalquer ce que nous sommes en train d’élaborer, que nous mettons en place progressivement concernant la presse. Ce sont deux questions différentes sur le principe. Ce qui est mis en place pour la presse ne pourrait pas s’appliquer tel quel pour la musique ».

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Lou Doillon se produit ce soir au Magic Mirrors

Aurélie Filippetti  est restée prudente sur les moyens et les mécanismes à adopter , renvoyant à la mission Lescure dont le rapport sera remis en mars et aux travaux de la mission musique, les décisions à venir concernant le financement de la filière musicale: «Je souhaite trouver un financement du secteur musical, mettre à contribution les acteurs d’internet et ceux qui utilisent la valeur ajoutée par le secteur, pour qu’ils financent la création et la filière musicale. Ça, j’y crois très fortement. Maintenant la manière de le faire, l’outil, c’est ça que va définir la mission musique. C’est pour cela que je préfère remettre les choses à leur place. Plutôt que de dire on fait un CNM et après on voit comment on fait, dire quel va être l’outil le plus adapté pour ce faire ».

Site du ministère de la culture (http://www.culturecommunication.gouv.fr/)

Des propos qui n’ont pas franchement convaincu Emmanuel de Buretel,  fondateur et directeur du label indépendant Because Music (http://www.because.tv/) : « Aujourd’hui, on va de plus en plus vers un duopole Univesal-Sony/Bmg fort ma-t-il confié. On va vers une concentration. Internet, au lieu d’être une libéralisation, c’est une concentration des droits qu’elle ne voit pas. On ne s’aperçoit pas comment il va être difficile pour nous indépendants de pouvoirs gérer notre digital seul, de ne pas être obligé de passer par les majors».

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Archive au Midem

Et d’ajouter : « Je pense que la ministre n’a pas été assez claire sur la façon dont on va traiter Youtube. Ce qui est intéressant, c’est que dix ans après, tout le monde est d’accord pour dire sur la notion d’hébergeur, que l’on s’est  fait tous avoir. Aujourd’hui, ils font de l’argent sur la publicité, un argent dont ne bénéficient pas les créateurs,  les producteurs, les éditeurs, les auteurs-compositeurs. Il est temps, devant le chantage que nous font ces hébergeurs, de résister et d’avoir une position au niveau législatif claire. Ce n’est pas une mission qui doit apporter le résultat. Ça doit être signé comme la loi Lang a été signée par Lang. Cela doit être signé par la ministre. Elle doit  s’impliquer. On veut sentir vers où elle va ».

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Le groupe Balthazar est attendu sur la Croisette à Cannes

De son côté, Marc Slyper, représentant le Snam-CGT spectacle (syndicat national des artistes musiciens :http://www.fnsac-cgt.com/home.php)  a  réagi à l’intervention d’Aurélie Filippetti au Midem en demandant que la ministre de la culture s’engage fortement en faveur de la filière musicale:

« Aujourd’hui, il y a des missions, des rapports, mais ce n’est pas cela qu’on attend. On attend l’acte politique fort de reconnaissance de la filière musicale. La filière musicale en a un peu marre de voir les yeux doux de Chimène de tous les gouvernements pour le cinéma et la non reconnaissance de la filière musicale dans sa diversité avec la musique enregistrée et la musique vivante. Aujourd’hui, on sait qu’il y a des difficultés sur le partage de la valeur, mais à tout le moins, nous attendons un acte fort de reconnaissance de notre filière qui existe à part entière, qui joue un rôle évident en matière économique dans notre pays et dans son rayonnement. Et ça,  on n’a pas besoin de nouvelle concertation pour que cet acte fort politique vienne rapidement ». 

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