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Patrick Bruel sera aux Vieilles Charrues vendredi 19 juillet en remplacement d’Elton John. Un événement pour le chanteur qui se produira pour la première fois au célèbre festival de  Carhaix en Bretagne.

C’est confirmé! Patrick Bruel sera au festival des Vieilles Charrues vendredi 19 juillet sur la scène Glenmor, en lieu et place du concert d’Elton John, qui a annulé sa tournée pour raison de santé. Pour le chanteur qui  va se produire devant 45000 personnes, c’est un événement car ce sera la première fois qu’il chantera au célèbre festival de Carhaix en Bretagne. Un défi supplémentaire pour l’artiste qui prend goût aux rassemblements en plein air. En 2001, on se souvient qu’il avait donné un concert géant à la Fête de l’Humanité devant plus de 60 000 personnes et fin juillet, il chantera au Paleo festival à Nyon. Le chanteuren tournée jusqu’au 23 mai 2014 ne cache d’ailleurs pas son rêve de se produire un jour au Stade de France! La période de la bruelmania des débuts de «Patriiiiick!» est bel et bien derrière lui. Elle a laissé place à un artiste au sommet de son art, habité par une plénitude artistique. A l’image du magnifique spectacle qu’il vient de donner aux Francofolies en ouverture du festival.
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Aux Francofolies vendredi dernier, c’était votre quatrième prestation depuis votre première venue sur la scène du Gabut en 1987 où l’on a entendu pour la première fois  «Casser la voix». Tout le monde s’accorde pour dire que vous avez donné un très beau concert. Comment l’avez-vous vécu?

Patrick Bruel. C’était le plus fort, le plus abouti. J’ai eu l’impression que la boucle était bouclée. J’attendais beaucoup des Francos, je ne pouvais pas espérer mieux. J’ai l’impression d’être devenu celui que je voulais être en 1987 quand je regardais un artiste comme Jacques Higelin. Je me disais, «c’est un artiste libre, mature, qui peut se permettre toutes les audaces et embarquer les gens dans son voyage». C’est ce que je voulais, que les gens me suivent dans mon voyage.

 

Un voyage  qui va de la chanson française, à la musique classique de Chopin, hip-hop, pop-rock ou valse musette. C’est la liberté absolue!

Patrick Bruel. En gardant une cohérence qui est le personnage que je suis, quelqu’un qui a grandi dans un éclectisme. Quand j’avais 5-6 ans, à la maison on écoutait Brassens, Brel, Ferré, les Stones, les Beatles, de l’opéra. Je n’ai pas été élevé dans le clivage. J’ai toujours assumé d’aimer des genres qui pouvaient avoir en même temps une vraie antinomie. Cela voulait dire qu’il fallait que je leur trouve une cohérence. Mon spectacle raconte une histoire et les chansons ont, à mon sens, le costume qui s’impose.

On sent énormément de complicité et d’amour de la part des gens.
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Comment faites-vous pour installer cette relation magique entre vous et le public ?

Patrick Bruel. C’est de l’ordre de l’indicible. Je dirais que cette complicité qui dure depuis plus de vingt-cinq ans est composée de codes. Il y a des codes entre les gens et moi qui s’installent dès la première seconde, mais déjà avant même que j’arrive. Il y a des gestes, des refrains que les gens reprennent et puis il y a ces silences d’une chanson comme «Je serai là pour la suite». Une chanson que j’ai écrite pour un homme qui ne peut pas voir son fils grandir qui est au parloir avec sa femme. Je suis là, juste guitare-voix, seul au milieu du public de Saint-Jean d’Acre en train de chanter, dans ce silence incroyable qui succède à un «Alors regarde » puissantissime alors qu’après ça repart en valse-musette. Ce sont des univers différents, mais au fond ça prend. Et de voir le public qui est très réactif, sensible aux interrogations sociales aux sujets de société, c’est merveilleux.
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Vous abordez effectivement différents sujets, légers ou graves et là encore c’est un petit miracle de constater que tout cela passe de manière fluide.

Patrick Bruel. Parce que c’est la vie. Finalement, c’est comme dans un dîner entre amis. Dans une soirée, on passe en revue une quinzaine de sujets, on lance des blagues et on enchaîne sur autre chose. Un concert, c’est un peu ça. C’est venu sur la tournée précédente où j’étais en spectacle acoustique, seul avec une guitare. J’ai commencé dans des salles de 700 places et j’ai fini dans des lieux de 15 000 places. Pour le premier concert, je n’avais pas d’ordre de chansons. Je me disais «je viens passer une soirée chez des gens, advienne que pourra ! »

Chanteur, acteur au cinéma et au théâtre… comme faites-vous pour concilier toutes vos passions ?

Patrick Bruel. L’emploi du temps est bousculé, mais c’est un égal bonheur. Le point culminant, c’est évidemment ce que je vis sur scène lors des concerts. Aucun acteur au monde ne peut vivre ça. Par contre, il n’y a pas beaucoup de chanteurs qui peuvent recevoir l’émotion d’une d’un film ou d’une pièce où à chaque phrase la salle s’embrase et rit. Ce sont des moments de vie qui sont chers. Le cinéma ou le théâtre apporte cela. Là, je vais rencontrer Sophie Marceau pour un film à partir du mois d’août, c’est une jolie manière de finir l’été ! (rires). Et après je repars en tournée pour vivre tous ses moments d’euphorie.

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Vous aimez vous lancer des défis puisque vous serez pour la première fois aux Vieilles Charrues vendredi 19 juillet. Pas trop impressionné ?

Patrick Bruel. On devait finir la tournée l’année prochaine là-bas. Et Elton John ayant annulé sa tournée à cause d’une appendicite aigue, les organisateurs ont pensé à moi pour le remplacer. Je vais passer vers 19h et ensuite, il y a M. Je pense qu’on peut se partager le même public. Ce n’est pas comme si derrière moi, il y avait un groupe de heavy metal. Je ferai un clin d’œil à Elton John en interprétant sûrement une de ses chansons. Je suis super content d’aller aux Vieilles Charrues. Cali, Benabar, Biolay m’ont tous dit: «Tu vas t’éclater et  vivre un rêve. C’est formidable, tu vas adorer!». J’espère qu’il y aura la même ferveur qu’aux Francofolies.

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Zénith, Bercy…vous vous êtes souvent produits dans les plus grandes salles de l’hexagone. Il ne reste plus que le Stade de France!

Patrick Bruel. L’idée me plairait, mais il faut trouver le bon moment. Je ne voudrais pas ne jamais l’avoir fait. Il y aura une manière de finir en beauté cette tournée quoiqu’il arrive.

Entretien réalisé par Victor Hache

 

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