EicherBouffesduNord1Stephan Eicher – Seul en scène au Théâtre des Bouffes du Nord, le chanteur suisse se fait homme-orchestre dans un magique et inventif spectacle «Stephan Eicher und die Automaten» dans lequel il réinvente totalement son univers. A voir également bientôt au Printemps de Bourges et aux Francofolies de la Rochelle cet été. https://doublenote.wordpress.com/

Il a joué dans les plus grandes salles, en formation rock ou entouré de cents musiciens comme lors du dernier festival de Montreux. Stephan Eicher https://www.facebook.com/stephaneicher avait envie d’aller à l’opposé de ces expériences scéniques en se produisant seul, privilégiant cette fois les ambiances acoustiques ou synthétiques. Au Théâtre des Bouffes du Nord, http://www.bouffesdunord.com/ le voilà au milieu d’une suite d’instruments, piano droit, tuyaux d’orgue lumineux, percussions, glockenspiel.

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Une sorte de cabinet de curiosité musicale imaginé par le chanteur bernois, véritable homme-orchestre qui nous entraine dans un monde d’automates. Tout est mécanisé ici, des claviers à la batterie ou au  glockenspiel dont chaque mouvement de touches ou de baguettes s’accompagnent de petites lumières clignotantes. Un décor à la fois rétro et féérique où Eicher joue du piano à la conquête duquel il se lance  fait-il remarquer, de la guitare acoustique ou électrique, commande ses machines magiques déclenchées du bout du pied sur des boitiers au sol ou depuis son clavier ou ses guitares. Un univers fascinant et enfantin parfois quand le chanteur nous invite dans sa chambre d’adolescent où il se rappelle son «quatre pistes» où il passait des heures à enregistrer. D’ordinaire plutôt sombre, Eicher se fait blagueur et va jusqu’à rire: «Je rigole beaucoup quand j’ai peur !» lance-t-il.

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Dans son nouveau spectacle Stephan Eicher und die Automaten, il fait une incursion dans le monde de la science et de l’électricité. Il cite l’inventeur et ingénieur né en Serbie, Nikolas Tesla et ses travaux sur l’énergie électrique. Tout vient de là  observe-t-il laissant alors la place aux arrangements électro qui donnent  une couleur futuriste à ses anciennes chansons.

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Il y a de la magie dans cet univers aux teintes sépia et on n’est pas loin de l’illusionnisme dans l’utilisation de ces instruments mécaniques qui semblent presque vivants, animés par des musiciens invisibles. Des machines qui pourraient dominer l’humain mais à la fin, c’est bien la poésie qui l’emporte dans ce combat imaginaire. Le chanteur a gardé des horlogers suisses l’art de la précision. Tout est réglé comme sur du papier à musique. C’est orchestral, léger et fluide. Un bastringue forain où prennent vie de nouvelles chansons de son complice, l’écrivain Philippe Djian («Si tu veux que je chante», «Doux Dos», «Prisonnière») ainsi que ses plus grands succès revisités («Combien de temps», « Pas d’ami comme toi» , «Déjeuner en paix), qui paraissent renaitre à la faveur de cette orchestration automate. Un spectacle concert d’une grande inventivité qui permet à Stephan Eicher de se réinventer en beauté.

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  • Stephan EIcher und die automaten jusqu’au 21février au Théâtre des Bouffes du Nord, 37bis Boulevard de la Chapelle, 75010 Paris. Tel : 01 46 07 34 50. 

Un spectacle repris en tournée notamment le 26 avril au Printemps de Bourges et le 14 juillet aux Francofolies de La Rochelle.

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