Spectacle/ « Mémoire(s) de l’Olympia ». Écrit et interprété par Tito Clément, le spectacle « Mémoire(s) de l’Olympia » évoque , entre chansons et anecdotes, quelques-unes des plus belles pages de l’histoire du temple du music-hall. Au Théâtre Le Funambule à Paris, jusqu’au 31 août 2025.
Après le succès des représentations au Théâtre Darius Milhaud puis au Théâtre Montmartre Galabru, Tito Clément, auteur et interprète de « Mémoire(s) de l’Olympia » prend ses quartiers d’été sur la scène du Funambule.
Pour ce chanteur qui a notamment été sélectionné par Francis Cabrel pour les « Rencontres d’Astaffort« , incarné Johnny Rockfort, au sein d’une troupe dans une reprise de l’opéra-rock Starmania, sorti un album intitulé « Ce que je suis... »…, fouler les planches du célèbre music-hall parisien serait évidemment la consécration mais c’est un autre rêve qui l’a conduit à se lancer dans cette folle aventure.
« Une nuit, je me suis vu sur cette scène. Le public applaudissait et, en me retournant, j’ai aperçu Jean-Michel Boris. Lorsque je me suis réveillé, le concept était là et il ne m’a plus lâché« . Quand on sait que l’ancien directeur artistique de l’Olympia l’avait lui-même encouragé, on comprend son enthousiasme. « Il a été mon référent. Je l’appelais pour qu’il me confirme tel ou tel évènement car je voulais que tout ce que je raconte soit « sourcé ».
Habilement mis en scène par Laurent Malot, le chanteur et narrateur apparaît en blouse grise d’agent d’entretien, accompagné par Bernard Menu aux claviers et François Bernat à la contrebasse.
Nous sommes le 13 novembre 1997, le soir de la « réouverture » de l’Olympia. Tito raccroche sa blouse pour reprendre avec talent les succès de ceux dont le nom a brillé sur le fronton du 28, boulevard des Capucines: Piaf, Brel, Eddy Mitchell, Claude Nougaro, Michel Jonasz, Johnny Hallyday, Michel Sardou, Charles Aznavour, Gilbert Bécaud, Jean-Jacques Goldman… mais aussi Frank Sinatra, Sammy Davis Junior, Nat King Cole, Cab Calloway ou Louis Armstrong.
Entre deux extraits de chansons, il partage souvenirs et anecdotes: les fameux rendez-vous Musicorama, la Pizza du Marais et son célèbre patron Lulu, grand découvreur de talents, où Jean-Michel allait faire son « marché », la vague yéyé, la disparition du patron Bruno Coquatrix, un triste 1er avril 1979, les adieux de Brel, les numéros visuels, le début des récitals avec Charles Aznavour, sans oublier le triomphe d’Edith Piaf qui sauvera le music-hall au bord de la faillite…
En 1h20, le chanteur et comédien a malheureusement dû faire l’impasse sur bon nombre d’artistes. L’occasion d’ajouter bientôt quelques nouveaux chapitres à ce passionnant voyage dans l’histoire et les coulisses du temple du music-hall…
Annie Grandjanin
- « Mémoire(s) de l’Olympia » : Jusqu’au 31 août 2025, les vendredis et samedis à 19h ou 21 h (en alternance) et le dimanche à 18h ou 20h, au Théâtre Le Funambule, 53, rue des Saules, 75018 Paris. Tél.:01.42.23.88.83.
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