Le Théâtre de la Croix-Rousse de Lyon proposait le 14 février une grande soirée de la Saint Valentin. Au programme un spectacle de Julie Ménard, « Dans ta peau », du théâtre et de la musique réunis pour une soirée ébouriffante qui se concluait par un immense karaoké dans ce lieu de toutes les joyeuses surprises.
« Dans ta peau » de Julie Ménard s’est joué au Théâtre la Croix-Rousse de Lyon, lieu de créations exigeantes et de joyeuses surprises
Le Théâtre de la Croix-Rousse de Lyon est un lieu qui propose des créations exigeantes. C’était bien le cas avec cette création de Julie Ménard, autrice et metteuse en scène de « Dans ta peau ». Le texte est parfois énigmatique, mais quand on se laisse emporter par le fantastique du spectacle on découvre des personnages à la recherche d’eux-mêmes.
On y voit une Phénix qui nous fait ressentir une renaissance possible. Un changement de peau qui nous dit qu’on peut se retrouver dans une autre personnalité. Chacun dans sa vie, on peut se découvrir, se recréer, se changer.
Cette utopie existentielle s’exprime également en musique et des musiciens tous en scène, sous la responsabilité de Romain Tiriakian, auteur-compositeur, le musicien partenaire de Julie Ménard.
Mais pour concrétiser ce projet, Julie Ménard cherchait une interprète qui soit autant actrice que chanteuse pour interpréter le rôle majeur de Sybille. Elle l’a trouvée lorsqu’elle a rencontré Léopoldine Hummel grâce à Henri Dalem qui dirigeait alors le théâtre des Pénitents de Montbrison. Léopoldine trouvait alors sa place dans cette création aux côtés des excellents Garance Durand-Caminos et Baptiste Mayoraz.
Sous le nom de Léopoldine HH, nous avions évoqué dans We Culte la participation de cette artiste à l’hommage à Serge Rezvani programmé l’été dernier au Festival d’Avignon. Nous avions admiré Léopoldine et Serge chantant en duo.
Pour Julie Ménard, Léopoldine retrouve son nom d’actrice et se découvre en même temps comme une formidable rockeuse. Dans le spectacle elle change de peau et nous surprend par cette nouvelle facette de ses talents.
Avec toute l’équipe du spectacle, Léopoldine animait pour conclure un karaoké géant. De jeunes spectateurs montaient sur scène pour interpréter des vieux tubes et des airs très récents avec un belle fraîcheur.
La jeunesse réussissait à subvertir une pratique qu’on considérait, à tort, comme une activité ringarde réservée aux campings estivaux. Et le Théâtre de la Croix-Rousse montrait une fois de plus qu’un théâtre exigeant se mariait parfaitement avec de joyeuses pratiques très populaires.
Yves Le Pape