Un an après la disparition du photographe malien Malick Sidibé, la Fondation Cartier lui rend hommage à travers l’exposition «Mali Twist». Une rétrospective des œuvres de celui qui fut surnommé « l’Œil de Bamako », révélateur dans les années 1960-1970 de la jeunesse de la capitale malienne. « Mali Twist » réunit 250 photographies en noir et blanc illustrant le parcours du photographe.
Issu d’une famille peule, il s’impliqua dans la vie sociale et culturelle de la ville dont il devint une figure incontournable. Ses portraits des jeunes Bamakois témoignent des années d’insouciance et de liberté après l’indépendance du pays en 1960 : « Malick Sidibé a fait de la photographie un art de l’échange, lors des soirées au rythme du twist et du rock’n’roll dans le Bamako des années yéyé ou dans l’intimité de son studio de Bagadaji » soulignent André Magnin et Brigitte Ollier, commissaires de l’exposition qu’accompagne une bande-son des tubes twist, yéyé et rock’n’roll sur lesquels dansait la jeunesse malienne: « Ce qui fait la grandeur de l’oeuvre de Malick Sidibé, c’est qu’il établit une véritable complicité » observe André Magnin « Il parlait à ses modèles, leur souriait, les touchait, les mettait à l’aise. Tout cela est lié à la confiance que la jeunesse avait pour lui et l’amour qu’il avait pour cette jeunesse. C’est capital. Malick c’était l’idole de la jeunesse ».
Jusqu’au 25 février, Fondation Cartier, 261 Boulevard Raspail, 75014 Paris 14e. Rens: