Exposition. L’Hôtel de Ville de Paris rend hommage au dessinateur de presse Cabu, victime de l’attentat de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015, au travers d’une grande rétrospective de son œuvre, à découvrir jusqu’au 19 décembre. L’exposition « Le rire de Cabu » présente 350 dessins originaux de celui qui a posé sur notre époque un regard tendre, féroce et souvent visionnaire. Entrée libre.
« La plus grande des choses qui perpétuera la mémoire de Cabu c’est le rire des visiteurs. Sous les masques, les rires doivent poindre. C’est le remède à la barbarie » confie son épouse Véronique Cabut
Mort dans l’attentat jihadiste contre Charlie Hebdo le 7 janvier 2015, Cabu fait l’objet d’une grande rétrospective à l’Hôtel de ville de Paris. L’exposition « Le rire de Cabu » présente 350 dessins originaux, dont certains inédits, de celui qui aimait se définir avant tout comme » un dessinateur de presse » : « La plus grande des choses qui perpétuera la mémoire de Cabu c’est le rire des visiteurs. Sous les masques, les rires doivent poindre. C’est le remède à la barbarie » confie son épouse Véronique Cabut, devant l’exposition que l’on peut voir jusqu’au 19 décembre : « Cabu était un homme libre, il nous reste ses dessins » dit-elle « visionnaire, il l’était. Il avait tout compris de notre époque et savait plus que personne anticiper les débats actuels. Le dessin de presse satirique est un élément essentiel de notre culture et de notre environnement démocratique ».
Cabu, c’est 60 ans de dessins de presse marqués par sa liberté d’esprit, son humanisme et ses convictions. Observateur amusé et chroniqueur de notre société, il a dessiné pour de nombreux journaux satiriques dont Pilote, Hara-Kiri, Charlie Hebdo, le Canard enchaîné. Boulimique de dessin, sa palette graphique ne semblait avoir aucune limite.
Il travailla ainsi à la télévision pour « Droit de Réponse » de Michel Polac ou « Récré A2 » avec Dorothée, illustrant en direct les thèmes de politique, société, culture… « Les dessins de Cabu sont des éclats de rire, des coups de poings dans la gueule, des œuvres qui offrent à penser » souligne Jean-François Pitet, commissaire de l’exposition. « Tous démontrent sa démarche permanente : on peut rire de tout, surtout lorsque cela fait réfléchir ! C’est pourquoi les quelque 350 œuvres présentées ont été choisies car elles portent en elles cette double vocation ».
L’exposition est organisée autour de huit thèmes : Les personnages de Cabu (Grand Duduche, le Beauf, Dorothée, Catherine, l’Adjudant Kronenbourg…); La France de Cabu (société, consommation, les femmes, les jeunes, Paris, les villes); Les présidents de Cabu (de Auriol à Macron); Les « people » de Cabu (de Johnny à Zemmour); Les combats de Cabu (écologie, pacifisme, liberté d’expression); Le panthéon de Cabu (les maîtres incontournables et les copains inoubliables); La méthode à Cabu (pour dessiner comme lui); La Trèfle de Cabu (sa voiture). On y retrouve ses grands personnages mais également ses reportages dessinés. Une exposition qui entend faire rire et réfléchir, car telle était la mission de Cabu, témoin humaniste de son temps, auteur de BD, journaliste, dessinateur de presse et caricaturiste joyeux.
Victor Hache
- Exposition « Le rire de Cabu », Hôtel de Ville de Paris – jusqu’au 19 décembre. Entrée libre.