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"Crédit Illimité" : le premier roman de pure fiction de Nicolas Rey (c) JP Baltel

[Rentrée littéraire]. « Crédit illimité », le dernier roman de Nicolas Rey raconte l’histoire d’un fils de riche. Diego Lambert, le héros, ne fait rien de ses dix doigts, a de nombreuses dettes, ne sait plus vers qui se tourner. Il demande alors de l’argent à son père qui lui propose un marché : prendre la fonction de DRH dans une usine située au nord de la France qu’il possède et licencier 15 salariés, dont il lui fournit la liste. Si le fils mal-aimé s’acquitte de la tâche, il touchera 50 000 Euros… NOTRE AVIS (***): un récit brillant, plutôt inhabituel, parfois caustique, bien écrit et plein d’humour. Entre thriller et comédie de moeurs oedipienne, ce roman de pure fiction de Nicolas Rey est un vrai bonheur de lecture. Notre coup de coeur de la rentrée littéraire.


« Crédit illimité » de Nicolas Rey : un liquidateur au grand coeur


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L’HISTOIRE

Diego Lambert est un oisif fils à papa, criblé de dettes. Son père ne l’aime pas et c’est réciproque. En dernier recours, Il va le voir pour une aide financière. Monsieur Lambert, directeur d’une multinationale de céréales, accepte à la condition qu’il prenne le poste de DRH dans une de ses usines, dans le Nord de la France. Après quoi, il touchera 50 000 Euros, somme déposée dans un sac. Le salaire de la honte. Diego va recevoir chacun des futurs licenciés dans son bureau. Il découvre alors que chaque salarié reçu est honnête, travailleur, aime l’entreprise Lambert. Aucun ne mérite d’être « remercié ».



Dans le même temps, il parle beaucoup de sa thérapeute dont il est tombé amoureux…

Il va mettre sur pied, avec son véritable meilleur ami, Mathieu, un meurtre qui peut sauver, sinon son âme, sa vie terrestre. Tout s’enchaîne, ses nouvelles fonctions, son amour sans espoir et le complot, décrit avec un humour bienveillant, jusqu’au final, surprenant.

NOTRE AVIS (***)

Nicolas Rey fait le constat illimité de la société française depuis quarante ans. Ses réussites jugulées par une conjoncture économique voulue seulement par le marché européen. Si le ton du roman reste léger, c’est qu’il contient des pages sur l’amour, le bonheur, écrites avec des mots tendres et justes qui compensent la dureté de la situation : le licenciement d’une partie des salariés de l’entreprise. Des travailleurs courageux qui aiment leur emploi et estiment leur patron, M. Lambert père. Ils sont dépeints avec beaucoup d’humanité lorsque Diego Lambert les reçoit. Mais, comme l’écrit l’auteur, à ce jour, « le moule est cassé ».



« Crédit illimité » est un récit brillant, plutôt inahabituel, parfois caustique, bien écrit et plein d’humour. On pense aux dessins de Tardi dans sa description des ouvriers d’usine. L’auteur, qui a publié une dizaine de romans aux éditions Au diable vauvert, prouve une fois encore qu’il a un vrai talent d’écrivain. Entre thriller et comédie de moeurs oedipienne, ce roman de pure fiction de Nicolas Rey est un bonheur de lecture.

Jane Hoffmann

  • A lire : « Crédit illimité » de Nicolas Rey. Editions Au diable vauvert, 224 pages, 18 €

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