Amy Winehouse, émouvante icône de la soul à la voix envoûtante

Télé. Arte invite ce soir à découvrir la genèse de « Back to Black », le deuxième album d’Amy Winehouse, à l’immense succès planétaire. Un documentaire qui dévoile des facettes inédites de la chanteuse britannnique, icône de la soul morte brutalement le 23 juillet 2011 à l’âge de 27 ans. A voir vendredi 13 janvier – 22:35.

Amy Winehouse : La raison principale de l’immense succès de la chanteuse britannique, c’est bien sûr sa voix envoûtante aux accents soul, mais aussi la façon qu’elle avait de parler de son vécu et de ses émotions avec sincérité

« C’est un album dont je suis fière, sur une épreuve que j’ai surmonté » raconte Amy Whinehouse en ouverture du documentaire « Back to Black ». Un disque, le deuxième album de sa courte carrière, couronné de trois Grammy Awards vendu à 16 millions d’exemplaires, reflet de sa rupture amoureuse et de sa passion pour la musique. Elle s’est d’abord fait remarquer grâce à son premier opus « Frank ». Si la chanteuse britannique a connu une trajectoire fulgurante et un succès planétaire, elle ne rêvait pourtant pas de devenir une star : « Elle était très heureuse à ce moment-là. C’était une période extraordinaire. La musique faisait tout simplement partie de sa personnalité » confie une amie, Juliette Ashby.

Amy Whinehouse a souvent passé du temps dans les pubs à jouer au billard et écouter la musique des sixties qui émanait des juke-boxes. C’est cette couleur soul aux influences Motown qu’elle a voulu intégrrer à l’album « Back to black », dans lequel elle a mis toute sa créativité : « quand je me sens soudain submergée par mes sentiments, j’écris des chansons. Il y a des moments où je ne peux rien faire d’autre que d’écrire une chanson. Voilà pourquoi elles sont torturées » dit-elle avant d’ajouter « un artiste souffre. Moi j’ai souffert, je suis passée par des hauts et des bas » explique la chanteuse décédée le 23 juillet 2011.

La plupart des chansons de « Back to Black » dans lequel elle raconte des histoires d’amour qui finissent mal résonnent comme un « journal intime » souligne Nick Shymansky, son premier manager « ses souffrances imprègnent l’album ». Elle y parle notamment de Blacke Fielder-Civil, qu’elle a aimé éperdument et la rendait complètement folle : « J’aime décrire la dynamique entre deux personnes, décrire la façon dont fonctionne une relation» aimait-t-elle dire.

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La raison principale de son immense succès, c’est bien sûr sa voix envoûtante aux accents soul, mais aussi la façon qu’elle avait parler de son vécu et de ses émotions avec sincérité. Elle mettait son cœur à nu et le public a immédiatement été touché par son univers où il est souvent question de déceptions sentimentales. Une douleur qui témoigne de la difficulté de vivre parfois quand on a le cœur brisé, dans laquelle se sont reconnus beaucoup de gens, donnant à son répertoire lumineux et sombre un aspect intemporel. « Pour Back to Black, je veux dire que je retourne dans le tunnel et l’excès d’alcool. Je tombe à nouveau dans une dépression terrible. Il faut lire à travers les gens et à travers le monde, apprendre à s’aimer et à être seul avec soi-même, être son meilleur ami en même temps que son pire ennemi » souligne l’artiste qui ne cachait pas ses problèmes avec l’alcool ou la drogue.

Sa disparition brutale à l’âge de 27 ans et l’immense succès de « Back to Black », ont fait entrer Amy Winehouse dans la légende de la pop music. Un album marqué par les épreuves que traversait la chanteuse, ballottée alors entre des phases dépressives, ses addictions et sa relation orageuse avec son petit ami. Composé d’images inédites, le film dévoile des facettes méconnues de l’artiste: son humour, sa complicité avec ses producteurs, son talent d’écriture. « Back to Black » aura ainsi ouvert la voie à d’autres chanteuses britanniques comme Adele et Duffy.

Victor Hache (avec Arte)

• A voir : Amy Winehouse « Back to Black », documentaire de Jeremy Marre (Royaume-Uni, 2018, 59mn) – Dans la collection « Classic Albums » – Production : BBC Studios, Eagle Rock Films Production.Vendredi 13 janvier sur Arte – 22:35