anne sylvestre manèges
Anne Sylvestre (c) David Desreumaux

Musique. Au moment de sa disparition, le 30 novembre 2020, Anne Sylvestre écrivait et composait encore des chansons pour un nouvel album. Baptisé « Manèges », ce disque posthume de cinq titres et deux instrumentaux est sorti le 25 novembre dernier. Un témoignage poétique et émouvant.


Anne Sylvestre nous a laissé en héritage plus de 600 chansons


anne sylvestre manèges
Anne Sylvestre (c) David Desreumaux

Le 30 novembre 2020 Anne Sylvestre nous quittait, nous laissant en héritage un répertoire de plus de 600 chansons parmi lesquelles « Les gens qui doutent », « Une sorcière comme les autres », « Te souviens-tu la Seine », « Non, tu n’as pas de nom », « Lazare et Cécile », « Ecrire pour ne pas mourir »…. sans oublier les Fabulettes qui ont bercé plusieurs générations. Ainsi que 5 titres destinés à un album « Manèges« , pour lequel elle était encore en train d’écrire et de composer au moment de sa disparition.

On éprouve toujours un peu de scrupules à parler d’un disque posthume mais « Manèges » a ceci de particulier qu’il ne s’agit pas d’ébauches récupérées dans des fonds de tiroirs mais bien de chansons qu’Anne Sylvestre avait la volonté de sortir.



Trois titres (« Maman la chanteuse », « Texto » et « Manèges ») ont d’ailleurs été captés lors de concerts en 2019, et deux autres (« Coeur battant » et « Avec toi le déluge« ) ont été enregistrés en studio. Quant aux deux instrumentaux qui ouvrent et ferment ce mini album, il s’agit de morceaux orchestrés et interprétés par ses musiciennes lors du double concert-hommage organisé à la Cigale le 30 novembre et le 1er décembre 2021.

Sur des arrangements fluides, tout juste accompagnée d’un trio: Nathalie Miravette (piano), Chloé Hammond (clarinettes) et Isabelle Vuarnesson (violoncelle), la chanteuse nous invite à écouter son coeur « resté sauvage, refusant le dressage », interroge le monde de demain, évoque avec malice le double statut de maman et de chanteuse, commente non sans lyrisme la mode du texto, avant de nous laisser sur ces mots qui prennent une étrange et bouleversante résonance: « J’ai vendu les manèges où vous ne viendrez plus… pour moi je filerai sur un vélo doré, retrouver mon enfance où je l’avais laissée… « .

Annie Grandjanin

 

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

Laissez un commentaires
Merci d'entrer votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.