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Le réalisateur Kamir Meridja sort Rude Boy Story. Un documentaire sur le parcours du groupe de reggae.

 

dub inc rude boy storyIl y a un paradoxe Dub Inc. Alors que le groupe de reggae, qui s’est révélé avec l’album Diversité en 2003, remplit les salles et les plus grands festivals internationaux, il est le plus souvent ignoré des médias radios-télés. Partant de ce constat, le réalisateur Kamir Meridja a voulu faire un film documentaire sur Dub Inc. L’idée ? Témoigner par l’image de la démarche originale du combo originaire de Saint-Étienne, qui, depuis ses débuts, s’est construit seul dans un esprit d’indépendance : « Au-delà de la musique, confie le réalisateur de Rude Boy Story, c’est leur démarche qui m’a intéressé. Quand on assiste à leur concert on s’aperçoit qu’il y a énormément de gens qui se déplacent pour les voir. C’est un groupe extrêmement populaire qui a créé son label, a construit son parcours en indépendant, afin de ne pas dépendre des majors. lls ne passent pas à la radio ni là la télé, j’ai pensé que le jour où ils s’arrêteront il ne restera que la musique et il n’y aura pas de trace filmée. Je suis parti de cette idée. »

Rude Boy Story raconte le parcours musical singulier de Dub Inc, dont le succès s’est fait à l’écart des circuits médiatiques : « Quand on n’est pas dans le côté major, attaché de presse, etc., les médias ne s’intéressent pas à toi, dit Zigo, le batteur du groupe. Au moment où a été tourné le film, c’est vrai que c’était une grosse frustration pour nous. »

Fondé en 1997, composé de sept musiciens, Dub Inc s’est réalisé en dehors des sentiers battus sur une notion essentielle : la liberté de création. «  Aujourd’hui, on a digéré cette histoire de médias. On a compris qu’on s’en était sortis entièrement sans eux. Ça donne peut-être une crédibilité face au public, souligne Aurélien (chants-percussions).« On s’est vite rendu compte que le seul moyen pour sortir des disques et pouvoir se produire, c’était de faire les choses par nous-mêmes. Ensuite, on s’est aperçus que si on ne voulait pas dénaturer tout ce qu’on avait fait, il ne fallait surtout pas refiler tout notre travail à des commerciaux de grosses maisons de disques. Ça offre une liberté que peu d’artistes ont. On fait ce qu’on veut à tous les niveaux. Tout ce qu’on fait est décidé en commun au sein du groupe.  »

Autoproduit, le documentaire ne bénéficie pas d’une sortie nationale. Depuis sa première projection à Lyon au printemps dernier, il a d’abord été distribué sur le territoire dans les salles d’art et essai indépendantes en présence de Kamir Meridja et de membres du groupe. Le film, actuellement visible à Paris et en Île-de-France, va maintenant poursuivre sa route jusqu’en mars en province avant une sortie DVD de Rude Boy Story prévue fin 2013.

V. H.

 

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