Spectacles. Entre manigances et quiproquos, le réjouissant spectacle musical et burlesque « L’Affaire Buckingham », écrit et composé par Sophie Jolis, sur la mise en scène inventive de Jean-Philippe Azéma, nous embarque dans les coulisses de la cour de Louis XIII. Avec une troupe de comédiens et chanteurs très inspirés. Jusqu’au 28 mai au théâtre de l’Essaïon à Paris puis au Festival d’Avignon (Le Cabestan) du 5 au 26 juillet cet été.
Sur scène, on aperçoit une table avec un jeu d’échecs. Mais c’est plutôt à une véritable partie de cache-cache que se livrent les comédiens et chanteurs de « L’Affaire Buckingham« .
Ecrit et composé par Sophie Jolis, sur une mise en scène énergique de Jean-Philippe Azéma, le spectacle propose une virée musicale et burlesque à la cour du roi Louis XIII avec, en toile de fond, la fameuse histoire des ferrets de la reine.
Les principaux protagonistes sont là: Louis XIII, Anne d’Autriche, Marie de Médicis et son fis Gaston, Henriette la soeur du roi, Richelieu, d’Artagnan et le Duc de Buckingham. Mais ne cherchez pas une quelconque vérité historique ! Tout d’abord, les cinq comédiens, de la Compagnie Croc-en-jambe, tous très inspirés, (Julie Costanza, Sophie Jolis, Arnaud Patron, Guillaume Nocture et Jean-Philippe Azéma) endossent plusieurs costumes pour franchir les trois cabines dont les portes s’ouvrent et se ferment, comme dans un vaudeville de Feydeau. Ensuite, le texte se décline tour à tour en langage d’aujourd’hui ou en alexandrins.
Et enfin, les tableaux multiplient les situations rocambolesques. Entre deux manigances du cardinal et de Marie de Médicis, on assiste en effet à un rendez-vous secret au « One Two Two » (sorte de club pour adultes consentants), on suit les tourments amoureux d’Henriette, manifestement plus attirée par le rustique d’Artagnan que par la perspective d’un mariage avec le roi d’Angleterre, tandis que le mousquetaire, encore apprenti, se lance à la recherche des bijoux de la reine contre la promesse d’une « titularisation » !
Le tout entrecoupé de chansons, de répliques parfois grivoises, d’une danse hindoue pratiquée par la princesse Henriette ou de confidences recueillies à l’aide d’un confessionnal portatif.
Un spectacle réjouissant qui lorgne davantage du côté des Monty Python que d’Alexandre Dumas.
Annie Grandjanin
- « L’Affaire Buckingham« : Jusqu’au 28 mai 2025, lundi, mardi et mercredi à 21h, au Théâtre Essaïon, 6, rue Pierre au Lard, 75004 Paris. Tél.:01.42.78.46.42.
- Et au Festival d’Avignon, du 5 au 26 juillet 2025, à 21h30, au Théâtre Le Cabestan,11 Rue Collège de la Croix, 84000 Avignon.
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