Rentrée littéraire 2026 : découvrez les romans à ne pas manquer

rentrée litteraire 2026
Rentrée littéraire 2026: découvrez les romans à ne pas manquer. Photos : Nicolas Marques/ Laura Stevens/Francesca Mantovani/Pascale Ito/David Morganti/Olivier Roller/Julie Glassberg/DR

Le Book Club de We Culte/Rentrée littéraire 2026. En janvier les librairies nous offrirons leur « petite rentrée », non par sa qualité, mais par le nombre de romans. Découvrons les nouveautés de ce millésime et les valeurs sûres qui nous donnent rendez-vous en littérature française, chacune avec sa lumière, son souffle, son mystère.

La Rentrée littéraire 2026 n’est pas un alignement de parutions : c’est un territoire vivant, ouvert, vibrant. Une invitation à se perdre

On saluera d’abord l’apparition de nouvelles maisons d’édition dans le paysage littéraire. Pierre Poligone, professeur à la Sorbonne et cofondateur du média Zone Critique, lance les éditions 49 pages qui comme le nom l’indique, entend prouver que les bons textes ne sont pas forcément longs.

Quatre titres seront disponibles en cette rentrée : Départ De Feu de Daphné Tamage, Les Amours Rudimentaires de Ève Guerra, Le Nom De La Bataille de Tom Buron et L’Avenir de la littérature de Miki Liukkonen.

Plus traditionnelle, et adossée aux Nouveaux Éditeurs, Pauline Miel et Clément Ribes lancent Les Corps Conducteurs avec également quatre titres : Le monstre mur de Victor Malzac, L’incroyable famille Modlin de Paco Gomez, Ce que les îles font de nous de Rose Aries et un premier roman, Peut-être le hasard de Agathe Charnet.

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Rentrée littéraire 2026: découvrez les romans à ne pas manquer. Photos : Nicolas Marques/ Laura Stevens/Francesca Mantovani/Pascale Ito/David Morganti/Olivier Roller/Julie Glassberg/DR

Côté valeurs sûres, Pierre Lemaître est sans doute le plus attendu. Il revient avec Les belles promesses (Calmann-Lévy). Un roman ample, tendu, traversé de mensonges, de manipulations, de trajectoires qui se percutent. Lemaître déploie son sens du romanesque, cette manière de prendre le lecteur par la main pour l’emmener là où le pouvoir vacille et où la mémoire se fissure.



Juste derrière, Cécile Coulon installe la pénombre avec Le Visage de la nuit (L’Iconoclaste). l’histoire d’un enfant qui, après une nuit de fièvre mystérieuse, a le visage défiguré. La romancière y explore la fragilité de l’adolescence, l’appel de la forêt, la violence sourde des secrets.

On retrouve l’immense justesse de Marie-Hélène Lafon dans Hors champ (Buchet-Chastel). Rien n’est spectaculaire, tout est bouleversant. Une ferme que doit reprendre Gilles, le fils, tandis que sa sœur Claire part suivre des études. En dix tableaux, ces vies minuscules deviennent des continents.

Plus charnel, plus vif, Fauves de Mélissa da Costa (Albin Michel) raconte l’attrait de Tony, 17 ans, pour le cirque. A peine embauché, il nourrit le rêve d’entrer dans la cage des fauves.

Comme une parenthèse, Philippe Besson installe Une pension en Italie (Julliard) dans un décor ensoleillé où plane un lourd secret de famille. L’auteur nous entraîne dans l’Italie des années 1960 avec ce roman délicat et mélancolique.

Avec Je suis Romane Monnier (Gallimard), Delphine de Vigan scrute le vertige de l’identité. À l’aide d’un téléphone portable, des notes éparses, de messages, d’enregistrements, confiées à un inconnu, la romancière va tenter de retrouver la « vraie » Romane Monnier. 

Le monde tangue dans Femmes tout au bord de Clarisse Gorokhoff (Actes Sud). Trois voix féminines s’y font entendre, comme des vagues, des rivages où l’on tient, où l’on tombe. On y entend Anouk qui ne se remet pas de sa rupture, Faye qui noircit des carnets dans sa maison du Nouveau Mexique et une troisième femme bien mystérieuse.

Toujours chez Actes Sud, Éric Vuillard revient avec Les Orphelins. Dans ce récit, il nous propose « Une histoire de Billy The Kid ».

Tatiana de Rosnay déploie ensuite Les Cœurs sont faits pour être brisés (Albin Michel), un roman où les blessures affectives se révèlent au fil des pages et qui confirme le talent de l’autrice à explorer l’âme humaine.

Dans L’Accouchement (Allary), Diane Brasseur transforme un moment radical en expérience littéraire. On y lit la naissance comme un tremblement, un seuil, une vérité brute. Les phrases sont courtes, nues, comme si elles sortaient du corps même.

À ces voix déjà attendues viennent s’ajouter celles qui font vibrer la rentrée autrement. Alexia Stresi signe Grand Prince, un roman autour de la solitude qui ronge Simone, veuve délaissée par ses petits-enfants. Jusqu’au jour où la statue de crapaud de son jardin lui est dérobée…

Charles Dantzig, dans Inventaire de la basse période (Grasset), dresse un roman-labyrinthe dans lequel la tyrannie semble se rapprocher de plus en plus d’une société gangrénée par l’injure institutionnalisée, l’abandon du droit au profit de la force, la destruction de toute culture.

Nicolas Delesalle livre avec L’art du ricochet (JC Lattès), une comédie désopilante qui met en scène un reporter arrêté en Moldavie et qui va devoir tester sa capacité de rebond. Et Dimitri Rouchon-Borie revient avec Mouette (Le Tripode), un roman noir, presque spectral, qui parle de survie et d’envol, dans les pas d’un homme coincé dans un immense labyrinthe souterrain.

On le voit, cette rentrée n’est pas un alignement de parutions : c’est un territoire vivant, ouvert, vibrant. Une invitation à se perdre. À se trouver. À recommencer. Vous pouvez retrouver tous ces titres, ainsi que l’ensembles partitions de cette rentrée dans « Le Grand Guide de la Rentrée littéraire – Hiver 2026 ».

Henri-Charles Dahlem


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