« Le Cercle rouge » : un des plus grands films noirs du cinéma

Télé. « Le Cercle rouge » est la sombre histoire de trois malfaiteurs et un policier. Les premiers fomentent un casse chez un grand joaillier parisien qui réussit. Ils sont recherchés par le quatrième, un flic tenace. NOTRE AVIS (****) : « Le Cercle Rouge » nous plonge dans un suspense insoutenable, porté par une musique inoubliable et des acteurs charismatiques (Alain Delon, André Bourvil, Yves Montand Gian Maria Volonté…). Jean-Pierre Melville signe ici un des plus grands films noirs du cinéma. A voir dimanche 14 janvier sur C8 -21:08.

« Le Cercle rouge » : Jean-Pierre Melville nous plonge dans cette fatalité qui colle inéxorablement aux héros de son film très noir

L’HISTOIRE

A sa sortie de prison, un jeune malfaiteur, libéré pour bonne conduite (Alain Delon) se voit proposer une affaire : le casse d’une joaillerie place Vendôme à Paris. Il rend d’abord visite à un ancien complice qui lui doit beaucoup d’argent. Avec cette somme, il achète une « Plymouth Fury » et rentre enfin chez lui. Dans le même temps, un autre casseur (Gian Maria Volonté) part de Marseille, escorté par le commissaire Mattéi (André Bourvil) pour Paris. Dans le train, il réussit à s’enfuir et se cache dans le coffre de la Plymouth. Avec l’aide d’un troisième larron, un ancien policier tireur d’élite (Yves Montand), devenu alcoolique, ils vont réussir le casse du siècle… Mattéi va les traquer.

NOTRE AVIS (****)

« Le Cercle rouge » doit son titre à une citation de Bouddha qui, ayant tracé un cercle de craie rouge, dit : « Quand des hommes qui ne se connaissent pas doivent un jour se rencontrer, même si leurs chemins divergent, inexorablement, le jour dit, ils seront réunis dans le cercle rouge ».

Les acteurs, Montand magistral, Bourvil énigmatique, tenace, Delon silencieux, à la beauté triste, sont les personnages emblématiques de ce chef d’œuvre, maîtrisé de bout en bout par Jean-Pierre Melville.

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La séquence du casse de la joaillerie dure à l’écran 20 minutes sans un seul dialogue ! La tension est épaisse et monte crescendo, sans effets spectaculaires grâce à la sobriété du jeu des interprètes. Une épure totale où comme dans un théâtre d’ombres, chacun n’existe que par l’action présente. Les protagonistes n’ont pas de passé, pas de sentiments, comme condamnés à aller au bout de la tâche, de leur existence. Ils sont hermétiques à la vie même, sorte d’humains devenus robots.

Avec « Le Cercle rouge », Jean-Pierre Melville nous plonge dans cette fatalité qui colle inéxorablement aux héros de son histoire, signant un des plus grands films noirs du cinéma, dont le style fit envie ensuite à nombre de réalisateurs américains.

JANE HOFFMANN

• A voir : « Le Cercle rouge » (1970) de Jean-Pierre Melville avec Alain Delon, André Bourvil, Yves Montand, Gian-Marie Volonté, musique d’Eric Demarsan. Dimanche 14 janvier sur C8 à 21:08.