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Ernest Pignon-Ernest, pionnier de l'art urbain

Art urbain. Pour les 80 ans de l’artiste plasticien Ernest Pignon-Ernest, le Fonds Hélène et Edouard Leclerc a récemment présenté plus de 300 œuvres de l’artiste, à Landerneau (Finistère). Une importante exposition reflet de la puissance créative de ce pionnier de l’art urbain. Ce soir France 4 prolonge le plaisir en diffusant un documentaire sur celui qui depuis les années 1960 colle ses oeuvres dans les rues, faisant de lui un précurseur du street art. De son atelier jusqu’aux rues de Paris, de Naples et de Port-au-Prince, en passant par la préparation d’une exposition qui lui est consacrée à Bruxelles, ce film accompagne Ernest Pignon-Ernest au plus près de ses créations et revient sur le parcours d’un artiste majeur du XXe siècle. A voir mardi 31 janvier sur France 4 – 22 :05.


Ernest Pignon-Ernest : Pionnier de l’art urbain, il témoigne d’une oeuvre qui est bien davantage que du street art


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Ernest Pignon-Ernest : au travers de ses collages, dessins, photographies, l’artiste se montre profondément humain.

Ernest Pignon-Ernest est né le 23 février 1942 à Nice. Il nous invite dès 1966, dans tous les lieux, partout où il est allé, là où il a su capter l’espace, la lumière, les teintes des innombrables murs sur lesquels il a dessiné ou sculpté ce qui se voit, se sent, même ce qui n’existe plus : la mémoire enfouie.

L’exposition qui a recemment été consacrée à l’artiste plasticien au Fonds Hélène et Edouard Leclerc (Landerneau -29), a montré comment une œuvre s’élabore, comment la pensée se construit. De quelle façon passer d’un croquis, parfois esquissé, à un imposant dessin ? Il s’agissait aussi de faire voir ses photographies grandeur nature une fois l’œuvre terminée, comme si le visiteur était le passant marchant dans une rue de Naples, ou ailleurs, et qui «tombe» sur le personnage, comme surgi d’un tableau.

Ernest Pignon-Ernest a réussi à faire pénétrer dans nos esprits, dans nos vies, les images parfois tragiques des soubresauts, des révoltes, qui ont marqué, bouleversé le monde, qu’il laissé voir dans les rues, sur les murs des villes marquées par l’histoire : Naples, Soweto, Haïti, Paris, Alger, Ramallah, Santiago du Chili… Avec ses collages, dessins, photographies, l’artiste, longtemps ignoré des institutions, se montre ici encore plus complexe mais profondément humain.

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Ernest Pignon-Ernest : une oeuvre qui est bien davantage que du street art


Pionnier de l’art urbain, il témoigne d’une oeuvre qui est bien davantage que du street art. Il est sans doute l’égal d’un Basquiat qui dessinait sur les murs pour marquer son appartenance à l’homme noir américain. Ernest Pignon-Ernest lui est universel; il dénonce la souffrance partout où elle se subit, sur la planète entière. Nous avons tous admiré ses interprétations de Rimbaud ou de Pasolini. S’il en est venu à orner les murs de ses dessins, c’est aussi «à cause de Picasso» et de son immense toile «Guernica», une œuvre très «street art» déjà.

Jane Hoffmann

  • A voir : «Ernest Pignon-Ernest, à taille humaine», documentaire réalisé par Yann Coquart, mardi 31 janvier sur France 4 – 22:05.  

 

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