Cinéma. Annulé pour cause de pandémie de coronavirus, le 73èmeFestival de Cannes vient de présenter sa sélection officielle 2020. Des films qui seront diffusés directement en salles, dont ceux signés Wes Anderson, François Ozon ou encore Steve McQueen. Une liste de 56 films qui ont obtenu le label du festival et auraient dû être présentés sur la Croisette, sélectionnés parmi 2067 longs métrages visionnés par les organisateurs.
« Cette sélection, elle est là, et elle est belle. Elle dit que le cinéma, qui a disparu des salles pendant trois mois en 2020, et pour la première fois depuis leur création par Lumière le 28 décembre 1895, est plus vivant que jamais » – Thierry Frémaux, délégué général du Festival de Cannes
Pandémie de coronavirus oblige, le Festival de Cannes a dû annuler sa 73ème édition, initialement prévue du 12 au 23 mai sur la Croisette. A défaut de pouvoir maintenir son édition physique, l’événement cinématographique de la Croisette, a dévoilé sa sélection officielle de films 2020 qui ont obtenu le label du festival: « Cette sélection, elle est là, et elle est belle. Elle dit que le cinéma, qui a disparu des salles pendant trois mois en 2020, et pour la première fois depuis leur création par Lumière le 28 décembre 1895, est plus vivant que jamais », a indiqué Thierry Frémaux, délégué général de la manifestation.
Parmi 2067 longs métrages visionnés par les organisateurs, 56 films ont été retenus. Y figurent les habitués de l’événement cannois, tels Wes Anderson (« Le Grand Budapest Hôtel ») qui revient avec « The French Dispatch » tourné à Angoulême avec (Bill Murray, Tilda Swinton, Benicio Del Toro et Timothée Chalamet…).
Les films français sont bien représentés avec 21 films longs métrages, dont celui de François Ozon (« 8 Femmes »), dont le nouveau film « Eté 85 », sur une histoire d’amitié entre deux adolescents, sera en salles dès le 15 juillet prochain ou celui de Maïwenn, qui avait présenté à Cannes en « Polisse » en 2011 et « Mon roi » en 2015, sélectionnée pour « ADN », avec Fanny Ardant et Louis Garrel.
Mais on trouve également des pays souvent peu présents comme la Géorgie ou le Congo. La réalisatrice Japonaise Naomi Kawase a été sélectionnée avec « True mother », le cinéaste belge Lucas Delvaux avec « Des Hommes » ou encore le Danois Thomas Vinterberg avec « Druk ». La Bulgarie, propose « February » de Kamen Kalev et la Corée du Sud « Dernier train pour Busan » du réalisateur Yeon Sang-Ho, qui donne presqu’une suite à « Peninsula ».
On note également quatre films du Royaume-Uni, dont « Lovers rock » et « Mangrove » de Steve McQueen (« 12 years a slave ») qui obtînt l’Oscar du meilleur film 2014 à Hollywood. Signalons aussi « Falling », la première réalisation de Viggo Mortensen, acteur américain entre autres du « Seigneur des Anneaux ».
Le comité de sélection du Festival de Cannes a aussi retenu cinq comédies, parmi elles, « Les Deux Alfred » de Bruno Podalydès, « L’origine du monde » de Laurent Lafitte, ou encore « Un Triomphe » d’Emmanuel Courcol.
Côté animation, Goro Miyazaki, fils du réalisateur qui fit aimer ce genre au monde entier, avec « Mon voisin Totoro » ou « Princesse Mononoké » propose « Earwig and the witch « . Le réalisateur dano-français Jonas Poher Rasmussen présente le documentaire d’animation » Flee ». Et nous verrons également le dernier né des Studios Pixar, « Soul » réalisé par Dan Scanion, accompagné d’une B.O. de Trent Reznor et Atticus Ross, assistés du musicien de jazz Jon Batiste. L’histoire d’un professeur de musique new-yorkais, dont l’âme est séparée de son corps. Ambiance musicale, univers fantastique…animation assez décalée dont la sortie est prévue en France le 24 juin 2020.
Texte Jane Hoffmann
- WECulte vous conseille: Cinéma. Le Festival de Cannes entre glamour, romantisme et politique
La liste des 56 films :
- Les habitués :
The French Dispatch, de Wes Anderson
Eté 85, de François Ozon
Asa ga Kuru (True Mothers), de Naomi Kawase
Lovers Rock, de Steve McQueen
Mangrove, de Steve McQueen
Druk (Another Round), de Thomas Vinterberg
ADN (DNA), de Maïwenn
Last Words, de Jonathan Nossiter
Heaven : To The Land of Happiness, d’Im Sang-soo
El olvido que seremos, de Fernando Trueba
Peninsula, de Yeon Sang-ho
In the Dusk (Au crépuscule), de Sharunas Bartas
Des hommes, de Lucas Belvaux
The Real Thing, de Koji Fukada
- Les nouveaux venus :
Passion simple, de Danielle Arbid
A Good Man, de Marie-Castille Mention-Schaar
Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait, d’Emmanuel Mouret
Souad, d’Ayten Amin
Limbo, de Ben Sharrock
Rouge (Red Soil), de Farid Bentoumi
Sweat, de Magnus von Horn
Teddy, de Ludovic et Zoran Boukherma
February (Février), de Kamen Kalev
Ammonite, de Francis Lee
Un médecin de nuit, d’Elie Wajeman
Enfant terrible, d’Oskar Roehler
Nadia (Butterfly), de Pascal Plante
Here We Are, de Nir Bergman
- Un film à sketches:
Septet : The Story of Hongkong, d’Ann Hui, Johnnie To, Tsui Hark, Sammo Hung, Yuen Woo-Ping, Patrick Tam et Ringo Lam
- Premiers films :
Falling, de Viggo Mortensen
Pleasure, de Ninja Thyberg
Slalom, de Charlène Favier
Casa de antiguidades (Memory House), de Joao Paulo Miranda Maria
Broken Keys (Fausse note), de Jimmy Keyrouz
Ibrahim, de Samir Guesmi
Beginning (Au commencement), de Dea Kulumbegashvili
Gagarine, de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh
16 printemps, de Suzanne Lindon
Vaurien, de Peter Dourountzis
Garçon chiffon, de Nicolas Maury
Si le vent tombe (Should The Wind Fall), de Nora Martirosyan
John and The Hole, de Pascual Sisto
Striding into The Wind (Courir au gré du vent), de Wei Shujun
The Death of Cinema and My Father Too (La Mort du cinéma et de mon père aussi), de Dani Rosenberg
- Documentaires :
En route pour le milliard (The Billion Road), de Dieudo Hamadi
The Truffle Hunters, de Michael Dweck et Gregory Kershaw
9 jours à Raqqa, de Xavier de Lauzanne
- Comédies :
Antoinette dans les Cévennes, de Caroline Vignal
Les Deux Alfred, de Bruno Podalydès
Un triomphe (The Big Hit), d’Emmanuel Courcol
L’Origine du monde, de Laurent Lafitte
Le Discours, de Laurent Tirard
- Films d’animation :
Aya to Majo (Earwig and The Witch), de Goro Miyazaki
Flee, de Jonas Poher Rasmussen
Josep, d’Aurel
Soul, de Pete Docter