le portrait de dorian gray
"Le Portrait de Dorian Gray" : (c) Laure Degroote- Compagnie Thomas Le Douarec

Spectacle. Maintes fois adapté, le célèbre roman « Le portrait de Dorian Gray » d’Oscar Wilde, connaît une seconde jeunesse grâce au talent des comédiens et la mise en scène dynamique et inventive de Thomas Le Douarec. Au Théâtre Ranelagh, à Paris, jusqu’au 14 janvier 2024.


« Le Portrait de Dorian Gray » : Maintes fois adapté, le roman d’Oscar Wilde prend ici une nouvelle dimension grâce à la mise en scène dynamique de Thomas Le Douarec


Le spectacle a déjà fait les beaux soirs de plusieurs salles parisiennes et connu un franc succès à Avignon mais on prend un réel plaisir à le (re)découvrir dans le bel écrin du Théâtre Ranelagh.

Maintes fois adapté, « Le Portrait de Dorian Gray«  d’Oscar Wilde prend ici une nouvelle dimension grâce à la mise en scène dynamique de Thomas Le Douarec et au talent des comédiens (Mickaël Winum, Caroline Devismes, en alternance avec Marylou Salvatori, Fabrice Scott ou Maxime de Toledo, Thomas Le Douarec).

Provoquant un véritable scandale lors de sa parution, ce roman fantastique (et philosophique) abordait des thèmes toujours d’actualité comme l’art, la morale, la vanité, l’obsession de la beauté et de l’éternelle jeunesse.

Après les trois coups d’usage (une tradition qui s’est un peu perdue au théâtre), on découvre une chanteuse de cabaret, accompagnée au piano par un homme en kilt, qui nous rappelle que nous sommes tous de simples mortels.

Puis on se retrouve dans l’atelier de Basil Hallward, où Dorian Gray est venu poser. Devant le portrait, ce dernier affirme qu’il donnerait son âme pour que celui-ci vieillisse à sa place.

En visite chez son ami peintre, Lord Henry tombe alors sous le charme du jeune dandy à qui il révèle un monde un monde de plaisirs et de perversités. Une vie de débauche dont les stigmates n’apparaîtront que sur la toile… que l’on ne voit jamais.



Par la magie des décors subtilement éclairés, les spectateurs sont transportés de l’atelier à une salle de théâtre, des beaux quartiers aux faubourgs mal famés de Londres.

Outre le misogyne et cynique Lord Henry, guindé à souhait, on s’attache au charismatique et fidèle Basil, à Sybil, désopilante lorsqu’elle joue une mauvaise comédienne dans une représentation de « Roméo et Juliette« .

Et on ne peut s’empêcher d’être bouleversé par le personnage de Dorian dont les traits conservent une incroyable pureté tandis que son âme sombre un peu plus chaque jour dans la noirceur.

Une adaptation particulièrement réussie qui donne le sentiment que la pièce, elle, n’a pas pris… une ride !

Annie Grandjanin

  • A voir : « Le portrait de Dorian Gray » : Le 3 janvier 2024 à 20h et le 14 janvier à 11h, au Théâtre Ranelagh, 5 rue des Vignes, 75016 Paris. Tél.: 01.42.88.64.44.

Retrouvez l’ensemble des chroniques culturelles d’Annie Grandjanin sur : annieallmusic.com/


 

 

 

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