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Paris Fashion Week : Défilé Alexander McQueen, collection Printemps-été 2025 (c) capture d'écran

Mode/Paris Fashion Week. Cette année, la Fashion Week de Paris révèle un éventail d’idéaux, de prises de risques et de traditions au sein des maisons de couture. Les défilés de Prêt-à-Porter 2025 ont été magnifiquement ornés de silhouettes déstructurées, donnant vie à l’art et à un minimalisme réinventé à travers de superbes looks. La saison printemps-été 2025 a mis en lumière une palette de tendances marquant l’innovation et la continuité. Les créateurs Victoria Beckham, Jonathan Anderson pour Loewe, et Séan McGirr pour Alexander McQueen se sont ainsi distingués par des collections aussi uniques que captivantes, offrant une vision singulière et très inventive de l’avenir de la mode, comme le raconte notre journaliste Lilly Kerr.

Victoria Beckham – Une entrée aérienne pour à la Fashion Week de Paris 2024

Présentant sa collection Printemps/Été Prêt-à-Porter dans les jardins du château néoclassique de Bois de Boulogne, Victoria Beckham propose des pièces inspirées de l’« exploration de la garde-robe ». Ses looks chic minimalistes, ses robes en soie avec des drapés fluides qui suivent les mannequins sur le podium, incarnent magnifiquement ce qu’elle appelle « l’art de s’habiller ».
La collection est un ensemble varié de hauts bustiers ajustés qui capturent l’effet du vent, assortis de pantalons minutieusement découpés avec des fentes ouvertes et de tailleurs déconstruits. Victoria Beckham poursuit en beauté son exploration de la garde-robe porté par une volonté d’observer « la relation physique entre le vêtement et le corps, l’intimité du vêtement », peut-on lire sur sa page Instagram.

  • NOTRE AVIS Victoria Beckham continue de peaufiner son esthétique minimaliste et sophistiquée avec une grande maîtrise. L’accent mis sur des formes simples mais structurées et des détails subtils témoigne d’une grande maturité créative. Elle parvient à marier élégance et modernité, tout en restant fidèle à son style personnel, ce qui montre une belle continuité dans son travail.

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LOEWE – L’art prend vie dans la dernière collection Printemps/Été 2025 

Donner vie à l’art est sans doute l’une des tâches les plus difficiles auxquelles un artiste peut être confronté. Heureusement, pour le designer irlandais Jonathan Anderson, cette tâche a été accomplie avec succès et sans accroc. Sa dernière collection Printemps/Été de Loewe est une bouffée d’air frais, parvenant à transformer en œuvres d’art portables les créations classiques de Chopin, Van Gogh et Bach. Le premier look était prometteur et captivant, les robes florales flottant dans la pièce, présentées sous une forme abstraite.

Ses idées innovantes, modernisant les silhouettes, étaient évidentes à travers sa déconstruction des ponchos en cuir, parfaitement assortis à des bas surdimensionnés simplement noués dans un coin, ses robes mini minimalistes, ainsi que les hauts à plumes définis avec des images de Mozart, Chopin et Manet majestueusement imprimées dessus.
La collection de Jonathan Anderson a rendu hommage à ce qu’il fait de mieux grâce à une touche d’unicité très créative.

  • NOTRE AVIS : La collection de Jonathan Anderson pour Loewe est très artistique. Sa capacité à faire dialoguer la mode avec des œuvres d’art classiques, comme celles de Van Gogh et Chopin, est impressionnante. Loewe s’affirme ainsi comme une maison où la créativité déborde et où l’art prend une place prépondérante.

Alexander McQueen – Les racines de la banshee (créature surnaturelle de la mythologie celtique irlandaise) émergent du défilé mystique

Entrer dans une maison de couture où l’ancien directeur artistique non seulement a propulsé la marque vers un grand succès, mais l’a également établie parmi les plus créatives au monde, n’est pas une tâche aisée. Après le départ de Sarah Burton d’Alexander McQueen, quelqu’un pouvait-il laisser son empreinte et aider la maison à entrer dans une nouvelle décennie de mode ?

Cette collection, imaginée par Séan McGirr à l’intérieur de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, montrait clairement le défi intense auquel il faisait face. Les premiers looks restaient fidèles à la coupe et à la silhouette emblématiques de la maison, mais manquaient de la théâtralité qui est le cœur et l’âme, l’ADN de la maison Alexander McQueen.

Ses vestes impeccablement taillées, magnifiquement brodées à l’arrière, ses robes asymétriques et les superpositions ont été très appréciées pour donner un sentiment d’unité. On perçoit clairement la connexion entre le designer irlandais et la maison à travers ses créations. « La banshee (créature surnaturelle de la mythologie celtique irlandaise) est ancrée dans l’histoire de McQueen, mais c’est aussi une histoire avec laquelle j’ai grandi, donc cela me paraît profondément personnel », a déclaré le designer irlandais.

La vision de McGirr semble prometteuse et on ne doute pas qu’il trouvera sa place au sein de la maison de couture et livrera une collection inspirante et avant-gardiste. Peut-être tout ce qu’il lui faut, c’est un peu de temps.

  • NOTRE AVIS : Après le départ de Sarah Burton, Séan McGirr signe sa première collection pour Alexander McQueen et montre qu’il est capable de reprendre le flambeau avec sensibilité. Il honore l’héritage de la maison, notamment à travers la coupe et la structure impeccables des vêtements, tout en y insufflant une touche plus personnelle et moins théâtrale. Le tout dans une ambiance mystique évoquant la figure de la banshee, symbole à la fois irlandais et lié à l’histoire de McQueen.

Lilly Kerr

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