la piece an irish story
"An Irish Story" de et avec l'actrice Kelly Rivière au théâtre de Belleville à Paris

#Théâtre. Exil, secret de famille, quête identitaire. Pas facile de bâtir une pièce joyeuse sur ces thèmes malheureusement d’actualité. Kelly Rivière s’en tire pourtant haut la main avec sa pièce autobiographique ”An Irish Story”. Seule sur scène pendant près d’une heure et demi, cette comédienne énergique joue tous les personnages, pour un résultat jubilatoire. Un spectacle à applaudir au théâtre de Belleville jusqu’au 30 juin.

Bluffante. Difficile de trouver un autre adjectif pour qualifier l’actrice franco-irlandaise Kelly Rivière, seule interprète d’ »An Irish Story” qui embarque toute la salle du théâtre de Belleville avec elle. Dépaysement assuré.

Bluffante. Difficile de trouver un autre adjectif pour qualifier Kelly Rivière, seule interprète d’ »An Irish Story”. Dans cette pièce autobiographique qui traite d’exil, de secret de famille et de quête identitaire, la comédienne de 40 ans joue tous les personnages : ses ex-petits amis, son compagnon, son fils, son frère, son père, sa mère, sa grand-mère, ses grands-tantes, son grand-oncle, une vieille détective privée, un employé des archives londonien et même un violoniste édenté ! Durant 1H25, cette artiste énergique passe de l’un à l’autre avec la facilité d’un Alex Lutz. Mais à la différence de l’humoriste strasbourgeois, elle navigue entre deux langues : le français et l’anglais. Et comme si cela ne suffisait pas, elle alterne les accents avec une aisance déconcertante. Midi de la France, anglais de Londres, irlandais,… Rien ne l’arrête, pour le plus grand plaisir des spectateurs.

Si l’on rit tout au long de son spectacle, rien pourtant n’est gratuit. Les blagues potaches sur les frenchies et les rosbeefs n’ont pas droit de cité dans ce récit tout en subtilité qu’elle porte depuis 15 ans. “L’histoire que je raconte, c’est celle de Peter O’Farrel, mon grand-père irlandais disparu il y a plus de 30 ans. Longtemps, je me suis demandée ce qu’il était devenu, ce qui l’avait poussé à partir, s’il était encore vivant, et où il était. Lorsqu’une personne disparaît, elle n’est pas morte, elle est “comme” morte. Ce “comme” fait la différence car il nourrit l’espoir”, justifie la comédienne formée au cours Florent.

Ici point de héros, points de faits historiques mais du silence et des tabous puisque ses recherches n’ont jamais abouti. Heureusement, le malheur des uns fait parfois le bonheur des autres. Si Kelly avait retrouvé la trace de son aïeul, serait-elle montée sur les planches pour partager son histoire avec le public ? Aurait-elle sollicité les services des artistes qui l’ont aidée à transformer cette enquête intime en un presque road movie rythmé ? Lyon, Paris, Londres, Knockcarron : Kelly se balade d’une ville à l’autre sans laisser s’installer la moindre longueur, et embarque au passage toute la salle avec elle. Dépaysement assuré.

  • An Irish Story de et avec Kelly Rivière, Théâtre de Belleville – 94 rue du Faubourg du Temple – 75011 Paris. Du mercredi au samedi à 19H, le dimanche à 20H30. Relâche les 17, 18, 19 avril et le 5 juin

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