talisco jerome amandi
Talisco sera en concert au Trianon à Paris le 4 décembre

#Musique. Talisco emmené par Jérôme Amandi revient avec « Kings and fools« . Un registre pop-rock mêlant riffs, synthés et boucles électro à l’énergie communicative, qui promet une tournée très lumineuse.

Talisco c’est d’abord une pop-rock généreuse et festive. Une musique qui respire le live et prend toute sa dimension dans les festivals. Après « Run » et « Vision capitol » concocté sur les hauteurs de Los Angeles, le groupe emmené par le bordelais Jérôme Amandi alias Talisco revient avec un troisième album « Kings and fools« , composé dans le sud de la France. Le tout porté par le titre « Sun » (qu’on peut entendre au générique de la série de France 2 « Un si grand soleil ») et le clip « Closer » accompagnant la sortie du disque. Un registre solaire et coloré à l’énergie communicative composé d’envolées lyriques aux dimensions héroïques spécialement mis en avant ici. De quoi patienter avant le retour de Talisco sur scène que l’on verra notamment dans quelques festivals cet été (Solidays le 23 juin) et lors d’une grande tournée cet automne qui passera par Le Trianon à Paris le 4 décembre.

Jérôme Amandi (Talisco): « J’aime le sentiment de dépassement de soi que j’essaie de traduire de manière naturelle et profonde dans ma musique. Pour moi, c’est essentiel. »

Jérôme Amandi alias Talisco

Pourquoi ce clin d’œil aux rois et aux fous évoqués dans le titre de votre album « Kings and fools »?

Jérôme Amandi (Talisco) : J’ai voulu vraiment mettre en avant le côté exubérant de tout ce qu’on a pu vivre avec le groupe à travers les concerts, les voyages, l’émotion qu’on a ressentis ces dernières années. Il y a eu des choses folles avec des concerts dans des conditions parfois extraordinaires et d’autres plus compliquées. On a fait près de 400 concerts depuis nos débuts il y a quatre ans. C’est à la fois génial et éprouvant. On a vécu tout cela dans l’extrême parce qu’il  y a la fatigue qui entre en jeu, l’émotion. J’ai voulu faire une sorte d’analogie avec les rois et les fous et un clin d’œil au monde que je trouve parfois complètement délirant et qui me dépasse.

Comment expliquez-vous le côté lumineux et plein d’énergie de Talisco ?

Jérôme Amandi : Au fil des années, mon propos musical ne change pas. Ce que je fais me ressemble. Il y a un côté émotionnel qui se traduit par de grandes mélodies, des envolées musicales et il y a un côté brut, d’assez frontal. Dans la vie, je suis comme ça. Quand quelque chose ne va pas, je l’exprime directement, je suis très impatient. J’ai besoin que les choses soient immédiates et non superficielles. Cela se ressent clairement dans ma musique qui a un côté solaire, que je ne contrôle pas.

C’est sans doute vos racines qui parlent notamment dans le morceau «Plain» où vous évoquez vos grands-parents espagnols…

Jérôme Amandi : Cela fait partie de ma vie, de ce que je suis.  Je ne peux pas passer à côté de ça parce que c’est ce qui m’a construit, ce qui coule en moi. Ne pas le faire serait comme une trahison. Je suis obligé d’en parler. C’est important.

Est-ce par volonté d’internationalisation de votre musique que vous chantez en anglais ?

Jérôme Amandi : Il n’y a pas de but à l’international, même si on tourne beaucoup à l’étranger. C’est juste une culture musicale. J’ai des parents qui sont espagnols, mais j’ai grandi avec de la musique anglo-saxonne. Jusqu’à mes 20 ans j’idolâtrais des groupes sans comprendre leurs paroles. Cela me faisait rêver. Du coup, j’ai cette culture anglo-saxonne qui est faite d’une langue que je trouve très musicale. J’écoute beaucoup de productions françaises, mais je ne me sens pas du tout dedans. Je n’ai pas la sensation d’avoir un devoir d’écriture en français, une langue que je trouve magnifique et que certains portent avec énormément de talent. Moi, je fais de la musique au sens large. C’est elle qui me touche d’abord, avant même de comprendre les textes. La musique a quelque chose d’universel. Il n’y a pas longtemps, je suis allé voir le concert d’adieu d’Ennio Moricone à Paris-Bercy, avec mon père qui a toujours adoré ce compositeur extraordinaire. On était fascinés. C’était beaucoup d’émotion parce que c’est quelqu’un qui est inscrit dans mon patrimoine musical.

Quels sont les thèmes que vous avez voulu aborder dans vos nouvelles chansons ?

Jérôme Amandi : Je parle beaucoup d’héroïsme, de moments transcendés. Je pense à « King for one day », « I’m the dead man », “Someone”, « Black ». Je parle aussi de mysticisme et de « l’au-delà » dans « Sunny boy » qui m’a été inspiré par une série fantastique « Carnival » que j’ai vu sur Netflix ou encore dans « Plain » où j’évoque la terre de mes ancêtres. Et je parle aussi d’érotisme, de sensualité, sans que les choses soient crues dans « Sensation » ou dans « To you ».

Il s’est passé beaucoup de choses et de concerts depuis votre premier album »Run » suivi de « Capitol Vision » et aujourd’hui de « Kings an fools« . Qu’est-ce qui vous fait le plus vibrer dans ce métier que vous avez commencé en 2013 ?

Jérôme Amandi : Clairement, c’est la composition. Imaginer, partir dans un délire, fantasmer, créer une histoire, une musique… c’est ce qui me passionne. Me lever et me dire que j’ai une journée à moi, me mettre derrière mes instruments pour créer quelque chose, c’est ce qui m’éclate le plus. Avec aujourd’hui ce truc très fort que j’ai voulu  développer dans cet album, un côté « héroïque et brutal ». Quelque chose que j’aime chercher dans ma musique et dans l’art, de manière générale. Le sentiment d’être vrai et de dépassement de soi que j’essaie de traduire de manière naturelle et profonde dans ma musique.  Pour moi, c’est essentiel.

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