Le book club de We Culte/ Littérature étrangère 2025. Le troisième et dernier volet de notre présentation de la rentrée littéraire est consacré à la littérature étrangère. Parmi les 140 romans traduits, nous en avons choisi dix qui valent le détour, sans oublier pour autant les valeurs sûres et les nouvelles voix dans ce panorama.
Littérature étrangère 2025 : un voyage captivant à travers les mots et les mondes, où chaque roman est une porte ouverte sur de nouvelles émotions et réflexions
- Ouvrons ce panorama avec « À la table des loups » d’Adam Rapp. L’auteur nous convie à une exploration poignante des dynamiques familiales en racontant les quatre enfants Larkin, unis par une violence sous-jacente qui les rapproche. Ce roman, servi par une langue vive et précise, balaye soixante ans d’histoire familiale et explore les traumatismes qui influencent les vies sur plusieurs générations.
- Dans “Éclaircie”, Carys Davies nous emmène sur une île perdue au large de l’Écosse en 1843. Ivar, le dernier habitant, trouve un homme inconscient sur la plage, John Ferguson, un pasteur mandaté pour le chasser de ses terres. Dans l’ignorance, Ivar l’accueille chez lui, créant un drame intime autour des aléas de l’histoire qui bousculent le destin des hommes.
- John Boyne pourrait faire l’événement avec “Les éléments”. Sous forme de quatre récits subtilement imbriqués, voici quatre personnages sous le signe de la Terre, de l’Eau, du Feu et de l’Air, qui explorent des thèmes comme la pédophilie, l’homosexualité, le viol et la reconstruction.
- “La cabane dans les arbres” de Vera Buck raconte comment les vacances idylliques de Henrik et Nora avec leur fils Fynn, vont se transformer en cauchemar avec la disparition de Fynn et la découverte d’un squelette d’enfant dans les bois. Ce roman, situé dans le Västernorrland suédois, offre un cadre sauvage et une tension palpable.
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- Après le succès des « Éphémères » Andrew O’Hagan est attendu avec “Caledonian road”, qui brosse une une fresque de la société britannique contemporaine dans le Londres du XXIe siècle.
- L’Espagnol Javier Cercas revient avec “Le Fou de Dieu au bout du monde”, un roman sur la foi et le pape François. Une œuvre attendue qui promet de captiver les lecteurs par sa profondeur et son actualité.
- L’Islandaise Auður Ava Ólafsdóttir nous offre “DJ Bambi”, l’histoire de Logn, une femme trans d’une soixantaine d’années, biochimiste et DJ, en quête de sérénité après son opération. Un roman touchant et poignant sur la quête d’identité et de paix intérieure.
- “Kairos” de Jenny Erpenbeck, récompensé par l’International Booker Prize 2024, nous plonge dans le Berlin-Est de Katharina et Hans, les amants d’un monde en fin de règne. Un grand roman sur l’emprise et la fin d’un monde.
- Dans « Par où entre la lumière » Joyce Maynard suit Eleanor, une femme de trente ans, qui retourne dans la campagne du New Hampshire avec son fils. À travers ce récit, elle aborde les amours, les amitiés, les deuils et les dynamiques familiales complexes qui façonnent nos vies.
- Quant à Jesmyn Ward, il revient avec un roman puissant sur l’horreur de l’esclavage et ses héritages, « Nous serons tempête ».
Parmi les autres titres notables, on retrouve notamment « Lincoln Tragédie » de Karen Joy Fowler, qui nous plonge dans une fresque familiale américaine du XIXe siècle à travers l’histoire de la famille du meurtrier d’Abraham Lincoln, « Dans la chambre forêt » de Chiara Mezzalama, un récit intime et poétique sur le deuil amoureux et la reconstitution après la perte, porté par une langue sobre et sensuelle, « Le Compromis de Long Island » de Taffy Brodesser-Akner, qui transporte le lecteur dans les failles du rêve américain à travers l’histoire d’un patriarche kidnappé et les répercussions sur sa famille ou encore « James » de Percival Everett, qui revisite Huckleberry Finn du point de vue de Jim, dans un récit radicalement subversif.
Dans ce voyage captivant à travers les mots et les mondes, où chaque roman est une porte ouverte sur de nouvelles émotions et réflexions, préparez-vous à être également transportés et inspirés par « Les fleuves du ciel » d’Elif Shafak, « La fille sauvage » de Jim Fergus, « Gabriel’s Moon » de William Boyd, « Les étoiles errantes » de Tommy Orange, « Les universalistes » de Natasha Brown, « Les sœurs » de Jonas Hassen Khemiri, « Le jardinier et la mort » de Guéorgui Gospodinov, « Cet autre Éden » de Paul Harding ou encore « Au fond des années passées” de Jens Christian Grøndahl.
Henri-Charles Dahlem
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