Une symphonie pour la paix : Nikolay Khozyainov enchante Genève

une symphonie pour la paix
Une symphonie pour la paix : Concert inaugural le 30 janvier 2025 au Victoria Hall, à Genève, de l'Orchestre Philharmonique de la paix dirigé par le pianiste et chef russe Nikolay Khozyainov. Photo DR

Musique/Une symphonie pour la paix. Le 30 janvier 2025, Genève a accueilli un moment d’exception au Victoria Hall : le concert inaugural de l’ Orchestre Philharmonique de la Paix, un ensemble naissant dont la vocation est de faire de la musique un langage universel et rassembleur. Sous la direction du prodige russe Nikolay Khozyainov , qui alternait avec grâce entre la baguette et le clavier, le public a pu entendre la Symphonie n° 8 de Schubert et le Concerto pour piano n° 21 de Mozart. Dans un monde en quête d’apaisement, ce concert fut plus qu’une performance musicale : il portait en lui une promesse, celle d’unir les âmes à travers l’art. Une soirée gravée dans les mémoires, marquant le début d’une aventure musicale dédiée à la paix et au dialogue entre les peuples. Le prochain concert de l’orchestre aura lieu le 11 avril 2025 au Victoria Hall.

Une symphonie pour la paix dirigée par le pianiste prodige russe Nikolay Khozyainov enchante le Victora Hall, à Genève

Ce soir-là, sous les ors du Victoria Hall, une émotion particulière flottait dans l’air. Lorsque les premières notes de la Symphonie n° 8 de Schubert ont résonné, le public a retenu son souffle. Dans un monde traversé par les tensions, cette musique portait un message d’apaisement et d’unité.

À la baguette et au clavier, un talent rare : Nikolay Khozyainov. À seulement trente-deux ans, ce jeune pianiste et chef d’orchestre russe a su insuffler une intensité nouvelle aux œuvres de Schubert et de Mozart. Il dirigeait l’Orchestre Philharmonique de la Paix, un ensemble récemment créé dont l’ambition est claire : faire de la musique un langage universel, au-delà des frontières et des divisions.

Un symphonie pour la paix, un orchestre engagé, un artiste d’exception

L’Orchestre Philharmonique de la Paix est né d’un projet ambitieux : réunir des musiciens de toutes origines pour porter un message d’harmonie. Ce soir-là, au Victoria Hall, ce projet prenait vie, offrant un moment suspendu, loin des tumultes du monde.



Sous les doigts inspirés de Khozyainov, le Concerto pour piano n° 21 de Mozart a pris une dimension lumineuse. Son jeu, précis et fluide, trouvait un écho parfait dans le dialogue avec l’orchestre. Là où certains pianistes imposent leur style, il privilégie la nuance et la subtilité. Chaque phrase musicale semblait se déployer naturellement, sans artifice, captant l’attention du public par sa sincérité.

Nikolay Khozyainov : une ascension fulgurante

Né en 1992 à Blagovechtchensk, en Russie, Nikolay Khozyainov s’est imposé en quelques années comme l’un des pianistes les plus remarquables de sa génération. Dès l’âge de sept ans, il se produisait sur les grandes scènes russes. Formé au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou, puis à la Hochschule für Musik de Hanovre, il a conquis les publics du Carnegie Hall, du Théâtre des Champs-Élysées et du Suntory Hall.

Finaliste du Concours Chopin de Varsovie et lauréat du Concours international de Dublin, il se distingue par son jeu à la fois maîtrisé et profondément expressif. Diriger un orchestre tout en jouant du piano est un défi que peu osent relever. Khozyainov, lui, s’y emploie avec une aisance naturelle, trouvant l’équilibre parfait entre le rôle de soliste et celui de chef.

Une soirée mémorable

Lorsque les dernières notes se sont évanouies, un silence chargé d’émotion a précédé une ovation debout. Ce concert ne célébrait pas seulement un artiste ou un orchestre, mais aussi une vision : celle d’un monde où la musique devient un trait d’union entre les hommes.

Dans une période marquée par l’incertitude, l’Orchestre Philharmonique de la Paix et son directeur ont offert, le temps d’une soirée, un instant de répit et d’espoir.

Victor Hache

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Victor Hache