Festival. Le musicien breton installé à Ouessant Yann Tiersen, va donner ce jeudi 2 décembre à minuit un concert exclusif aux Parc-expo des Trans Musicales de Rennes, dont la 43è édition qui s’est ouverte hier, attend 80 groupes. Une création électro très attendue, où il présentera son nouvel album «Kerber», accompagné d’un show vidéo orchestré par l’artiste multimédia Sam Wiehl.
Concert. Yann Tiersen aux Trans Musicales pour une création électro unique
Les Trans Musicales ont ouvert leur 43è édition hier mercredi 1er décembre dans un bel esprit de retrouvailles avec le public. Après une édition 2020 annulée en raison de la crise sanitaire, le festival dénicheur de talents, attend plus de 80 groupes venus du monde entier qui se produiront à Rennes jusqu’au 5 décembre.
Si le rebond épidémique de ces dernières semaines a contraint la manifestation a réduire la jauge de ses concerts à 75%, les Trans Musicales ne cachent pas leur joie de pouvoir de nouveau partager leur programmation musicale, qui comme à son habitude, mêle groupes en développement à découvrir et artistes confirmés.
A l’image de Yann Tiersen a quitté son île d’Ouessant pour présenter ce jeudi 2 décembre à minuit son nouvel album «Kerber », lors d’un projet électronique très attendu au Parc-expo (hall 8). « Ce sera une exclusivité totale » souligne Jean-Louis Brossard, le programmateur des Trans. Une création unique, où il sera accompagné par un show vidéo orchestré par l’artiste multimédia Sam Wiehl.
Le musicien breton se produira pour la 4è fois aux Trans Musicales qui «ont toujours été pour moi des moments charnières » raconte Tiersen, un festival qu’il a d’abord fréquenté comme simple festivalier, adolescent puis jeune diplômé du Conservatoire de Rennes : « Les Trans, ça m’a quand même bien mis le nez dedans, j’y ai vu énormément de concerts et ça a créé comme une émulation, ça m’a influencé et permis de faire ma musique », confie-t-il.
Il cite ainsi les groupes explorateurs croisant plusieurs genres, qu’il a découvert dans les années 1980-90, comme Tortoise, Einstürzende Neubauten, Minimal Compact, The Aloof, The Woodentops, ou encore le groupe de rock expérimental australien Dirty Three, avec Warren Ellis, devenu un des fidèles musiciens de Nick Cave.
Yann Tiersen a été programmé plus tard par deux fois aux Trans Musicales, en 1995 et 1997. « La première fois, j’avais tellement le trac que je me suis endormi avant de monter sur scène, genre une micro-sieste (rires), j’étais tellement angoissé que j’ai sécrété je ne sais pas quoi ».
La deuxième fois, il sera en résidence plusieurs jours dans une même salle, avec une création baptisée « Le Phare » du nom de son album paru en 1998, qui le met en lumière.
De retour aux Trans en 2004, il sera de nouveau en résidence pour y jouer l’album composé avec l’Américaine Shannon Wright, présente avec lui sur scène.
Il en profita pour écouter Orka, un groupe des Iles Féroé, et c’est la révélation. Il se produira en résidence avec eux en 2008 et fera même partie un temps de la formation. « C’est une super-rencontre, maintenant c’est la famille, Jens Thomsen (leader d’Orka) est quelqu’un qui joue souvent avec moi ».
Ce soir, ce n’est pas le multi-instrumentiste de « Rue des cascades » ou de la B.O du « Fabuleux destin d’Amélie Poulain » que l’on entendra, mais l’auteur-compositeur, qui depuis son dernier disque, explore désormais les sonorités électro : « L’album « Kerber » était un prélude mais là ça va plus loin, c’est marrant, les Trans ont toujours été des moments charnières pour moi, et là, une fois de plus, c’est ça », explique-t-il « J’arrête de faire des trucs acoustiques pour un set électro, avec lumières et vidéos interactives », dit ce fan de Kraftwerk, dont il garde un très bon souvenir du show en 2004 aux Trans.
Victor Hache (avec AFP)
- Trans Musicales de Rennes: jusqu’au 5 décembre 2021