GualazziAprès son concert au Café de la Danse à Paris la semaine dernière, le jeune chanteur pianiste italien sort sur le label Blue Note un nouvel album, Happy Mistake, où se croisent jazz, pop-soul ou gospel.

Avec ses chansons pleines de fraîcheur et de swing, Raphael Gualazzi est sans doute la solution à la sinistrose. Le chanteur pianiste italien à qui l’on doit un premier album, Reality and Fantasy, s’est d’abord fait remarquer au festival de San Remo, où il a remporté plusieurs prix. Il a représenté son pays, l’Italie, au concours de l’Eurovision en 2011, où il a terminé deuxième à la suite de son interprétation de Madness of Love, version très romantique de sa chanson Follia d’Amore.

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Influencé par le jazz, la pop-soul, la chanson italienne, la bossa ou le classique, Raphael Gualazzi met tout le monde d’accord grâce au caractère enthousiaste de son répertoire et à son grand sens de la mélodie. Au point d’avoir séduit le prestigieux label de jazz Blue Note chez qui sort ces jours-ci son nouvel album, Happy Mistake : «Je suis amoureux de la musique, confie-t-il. Sur mon précédent disque, l’état d’esprit était très éclectique. Avec Happy 
Mistake, j’ai continué sur cette lancée, en laissant libre cours à mes passions musicales.» Un univers inclassable où se croisent sonorités modernes ou vintage. On pense à son aîné compatriote Paolo Conte, dans les ballades italiennes, mais aussi au Britannique Jamie Cullum dans les morceaux pop, dont il a en commun un jeu de piano très tonique. Une énergie que l’on retrouve au long de cet album au swing communicatif : « Mes grands-parents travaillaient à la mine et ont vécu des moments extrêmement difficiles. Quand je pense à ça, je me dis que j’ai une chance terrible de pouvoir être musicien et de m’exprimer à travers le langage artistique qu’est la musique. » Né à Urbino en 1981, Raphael Gualazzi a appris le piano dès l’âge de neuf ans et a étudié au conservatoire de Pesaro. Il a découvert les musiques populaires grâce à son père, batteur dans un groupe pop, et aux nombreux disques qu’il y avait à la maison, découvrant Django, Segovia, Verdi, Led Zeppelin, Fats Waller ou Art Tatum. D’où un registre personnel très ouvert qu’il explore avec virtuosité en mêlant voix de crooner et clavier : «Quand j’ai commencé ce voyage dans l’univers de la musique, j’étais instrumentiste, mais très vite le piano et la voix n’ont pu exister sans l’autre», dit-il. Dans Happy Mistake, les atmosphères sont par moments délicieusement rétro jazzy.

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À l’image de son duo avec la chanteuse Camille (l’Amie d’un Italien) ou du gospel avec le trio vocal féminin The Puppini Sisters (Welcome 
to My Hell). Il y a aussi des incursions dans le monde du cinéma de Federico Fellini où le chanteur pianiste improvise sur le thème d’Amarcord à partir des compositions de Nino Rota ou dans celui de l’opéra Rigoletto, de Verdi. Jolie récréation pour un artiste qui a choisi de ne se refuser aucun plaisir en musique.

Album Happy Mistake, Blue Note-EMI.

Tournée, 28 mai, Maison des cultures du monde, Paris (Jazz à Saint-Germain des Prés), 5 juillet dans le cadre de Jazz à Montauban, 11 juillet Nice jazz festival

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