les livres de la semaine histoire du repos par alain corbin
Les livres de la semaine : Alain Corbin publie un essai indispensable sur la thématique du repos (photo) Jean Luc Bertini Pasco

Livres We Culte. Pour cette semaine de lecture, trois suggestions : on commence avec l’un des plus prestigieux historiens du moment, Alain Corbin, avec un essai indispensable sur la thématique du repos ; ensuite, entre réalité et fiction, on savoure une enquête policière signée Peter May, avec la Joconde dans le décor, et enfin, on ne résiste pas à un roman écrit à quatre mains de Hugo Verlomme et Valentine Karwoski, avec l’assurance de pages emplies de « feel good »… A toutes et tous, bonne lecture !


Les livres de la semaine : Alain Corbin, Peter May, Hugo Verlomme et Valentine Karwoski


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Les livres de la semaine : « Histoire du repos » d’Alain Corbin

ALAIN CORBIN : « Histoire du repos »

On le tient pour l’un des meilleurs historiens de l’époque, lui qui, au fil des ses ouvrages, « tisse la trame d’une histoire oubliée ». Dans le passé, Alain Corbin a proposé des livres essentiels comme « Une histoire des sens », « L’Harmonie des plaisirs » ou encore « Historien du sensible ».

A 86 ans, il nous revient avec un texte aussi éblouissant qu’inattendu, simplement titré « Histoire du repos ». Et c’est rien moins que la belle proposition d une pause avec un homme à l’esprit magnifique. Un historien et écrivain qui, comme personne, écrit un livre sur le bon usage du repos.

Corbin précise : « Ce livre n’est pas consacré à ces temps spécifiques qui définissent un moment d’évasion entre deux activités. Le but est de comprendre la conception même du repos de nos ancêtres et de faire éprouver le vertige de l’être qui le caractérisait ».

Pour retrouver l’origine du repos, l’auteur remonte à la Bible. Ensuite, il pérégrine à travers le Moyen âge, un temps où le repos n’était pas hédoniste mais lié au salut. Il y a aussi les moines en mélancolie, Montaigne, Pascal et Bossuet, l’aspiration au « retrait ». Alain Corbin évoque également le changement de posture corporelle avec le passage du prie-dieu au, par exemple, rocking chair ou au fauteuil confortable !

  • « Histoire du repos » d’Alain Corbin. Plon, 178 pages, 15 €.

 

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Les livres de la semaine : « La gardienne de Mona Lisa » de Peter May

PETER MAY : « La gardienne de Mona Lisa »

     Il est Ecossais et flic en réserve, s’appelle Enzo MacLeod et vit en France- à Cahors dans le Lot. Il a, dans le passé, résolu quelques « cold cases » sur lesquels la police française butait- et son créateur, Peter May, le fait sortir de sa tanière pour une nouvelle aventure, c’est un roman aussi vif qu’enlevé, « La gardienne de Mona Lisa ».

Donc, en 2020 en pleine pandémie « covidienne », alors qu’il n’aspire qu’à veiller sur sa famille, une vieille copine (spécialité : archéologie médico-légale) est empêchée et lui demande de la suppléer à Carennac, un village où l’on a trouvé le squelette d’un officier allemand certainement exécuté à la fin de la Deuxième Guerre mondiale.

Quand Enzo arrive, il découvre le meurtre récent d’Emile Narcisse, star du marché international de l’art. Et le voilà embarqué dans un saut dans l’histoire, en ces temps où les trésors du Musée du Louvre furent, de Paris, évacués vers le Sud de la France- Hitler et Goering voulaient, par l’entremise d’un homme de main, accaparer le tableau de la Joconde alors que le général de Gaulle demandait à une jeune femme, Georgette Pignal, de veiller à l’œuvre de Léonard de Vinci… Précision : nombre de personnages mis en scène dans ce livre ébouriffant par Peter May ont véritablement existé.

  • « La gardienne de Mona Lisa » de Peter May. Traduction : Ariane Bataille. Editions du Rouergue, 448 pages, 23,80 €.

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Les livres de la semaine « Le doigt mordu » de Hugo Verlomme et Valentine Karkowski

HUGO VERLOMME ET VALENTINE KARWOSKI : « Le Doigt Mordu »

En bord d’Atlantique, les Landes et la ville de Capbreton. A 500 mètres du front de mer, une maison. On l’appelle « Le Doigt Mordu »– ce qui donne le titre au roman d’Hugo Verlomme et Valentine Karwoski. Le sous-titre précise : « …ou comment aller au bout de ses rêves ».

Des deux écrivains, le premier est l’auteur du, entre autres, roman cultissime « Mermere » (1978) et la seconde avoue une passion pour l’eau, l’Océan et les vagues… « Le Doigt mordu », c’est l’histoire d’un courrier étrange qui va réunir, là, deux familles qui, jusqu’alors, ne se connaissent pas. Il va y avoir des mythes et des légendes parce que tout va, soudain, passer dans une autre dimension. Peut-être même y aura-t-il des fantômes ?  Et aussi une jeune cinéaste qui converse avec les esprits ou encore un vieux marinier qui ressurgit du passé…Et que dire de cet agent immobilier qui traîne dans les parages ?

On le comprend vite, au fil des pages : des forces maléfiques menacent à tout moment et l’argent pourrait bien être un enjeu essentiel avec ce « Doigt Mordu ». Mais ce roman enveloppant comme un rouleau de vague de l’Atlantique pétille- Hugo Verlomme et Valentine Karwoski maniant parfaitement l’art du « feel good ». Oui, un roman qui fait (vraiment) du bien !

  • « Le Doigt Mordu » d’Hugo Verlomme et Valentine Karwoski. Editions Sud-Ouest, 258 pages, 19 €.

Serge Bressan

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