Toutes les musique de We Culte. Sous la direction inspirée de Thomas Hengelbrock, l’Orchestre de chambre de Paris investit le Théâtre des Champs-Élysées pour un concert de décembre placé sous le signe de la lumière. Entre l’élan juvénile de la Première Symphonie de Gounod et la douceur spirituelle de l’Oratorio de Noël de Saint-Saëns, cette soirée de décembre promet un moment de grâce, un refuge musical au cœur de l’hiver. Une invitation à entrer dans l’esprit des fêtes portée par l’une des plus belles formations françaises.
L’Orchestre de chambre de de Paris jouera la Symphonie n° 1 de Gounod et l’Oratorio de Noël de Saint-Saëns au Théâtre des Champs-Elysées
Il y a des soirées qui, avant même qu’une seule note ne résonne, semblent déjà enveloppées d’une certaine magie. Le concert du 4 décembre 2025 donné par l’Orchestre de chambre de Paris (OCP) au Théâtre des Champs-Élysées appartient sans doute à cette catégorie-là : une parenthèse musicale en plein cœur de l’hiver, à l’orée des fêtes, où le temps se suspend pour laisser place à la chaleur des timbres et à la douceur des voix.
Le programme, d’une élégance rare, réunit la Symphonie n° 1 de Gounod et l’Oratorio de Noël de Saint-Saëns. Deux œuvres cousines, deux regards romantiques sur la lumière : l’une vive, juvénile, presque insouciante ; l’autre intime, baignée d’une spiritualité douce, comme un vitrail traversé par le jour d’hiver.
Gounod et la fraîcheur retrouvée
On connaît l’opéra-compositeur, mais moins le symphoniste. Sa Première Symphonie surprend par sa vitalité, son sourire, sa clarté orchestrale. Sous les archets de l’OCP, musique précise et souple, elle retrouve cette spontanéité originelle, ce charme limpide qui évoque un matin lumineux malgré le froid.
Saint-Saëns en clair-obscur
L’Oratorio de Noël, lui, ne cherche ni la grandiloquence ni l’emphase. Saint-Saëns y préfère la douceur, la transparence, l’émotion retenue. Les récitatifs semblent taillés dans le silence, les lignes vocales avancent comme une procession calme, et les jeunes choristes parisiens apportent une innocence singulière faite d’émotion et d’intensité simple.
Une signature : Thomas Hengelbrock
À la tête de l’orchestre, Thomas Hengelbrock imprime cette respiration qui lui est propre : une direction qui ne brusque rien, mais révèle tout. Sa lecture est narrative, vive, attentive au détail comme à la grande courbe. L’OCP, fidèle à son ambition de rendre la musique accessible, incarnée et partageuse, trouve sous sa baguette un écrin idéal.
Victor Hache
Concert de Noel, Orchestre National de Paris, le 4 décembre 2025. Théâtre des Champs-Elysées, 15 Avenue Montaigne, Paris 8e.




