Télé. D’une grande beauté, le film « Et au milieu coule une rivière » raconte les trente premières années de deux frères, très différents l’un de l’autre, l’un calme et plutôt lent, l’autre rebelle, indépendant, mais que la pêche à la mouche va rapprocher. Il permet à l’acteur et réalisateur Robert Redford, de nous livrer un chef-d’œuvre cinématographique, une véritable ode à la nature. NOTRE AVIS **** : Une histoire sensible, inoubliable, sur fond de grandioses décors naturels du Montana. Sur Arte dimanche 1er septembre à 20:55.
« Et au milieu coule une rivière » : Robert Redford réalise ici un film sensible, un peu triste, rempli d’émotion, dans les très beaux décors naturels du Montana
L’HISTOIRE
Dans les vingt premières années du 20ème siècle, une famille vit paisiblement à Missoula, dans l’ouest du Montana. Le père originaire d’Ecosse est presbytérien, austère, la mère est aimante et leurs deux fils, Norman et Paul, sont instruits par leur père. Malgré une éducation rigide ils s’épanouissent, tout particulièrement lors du dimanche passé à pêcher tous les trois.
Norman l’aîné est calme et équilibré, Paul, le cadet, montre un caractère rebelle, indépendant, hostile à l’autorité. Devenus adultes, Norman intègre le corps des gardes des Eaux et forêts, Paul est journaliste au journal local. Il est devenu un excellent pêcheur à la mouche. Une nuit, la police appelle Norman afin qu’il vienne chercher son frère, arrêté lors d’une bagarre. Joueur de poker, il a perdu (et doit) beaucoup d’argent. Norman comprend alors que ce frère tant aimé est charmeur mais irrationnel et incorrigible. Leur destinée est irréversible, ils prennent deux routes très différentes.
NOTRE AVIS ****
Avec « Et au milieu coule une rivière », Robert Redford offre un film sensible, un peu triste, rempli d’émotion, dans les très beaux décors naturels du Montana. Il met beaucoup de lyrisme dans son ode à cette splendide nature. Il est aussi grand réalisateur qu’immense acteur et dépeint les paysages comme une grandiose fresque inoubliable.
La scène la plus spectaculaire, très réussie, est la descente de Paul des rapides, seul dans une embarcation. A la toute fin, le film laisse le spectateur impuissant à la chute inévitable de Paul que son frère Norman ne peut arrêter….
Robert Redford, à qui l’on doit « L’Homme qui murmurait à l’oreielle des chevaux », signe ici un de ses meilleurs films, simple mais puissant, contant une histoire dans laquelle beaucoup de personnes reconnaitront leur famille.
L’auteur de cette magnifique histoire, Norman McLean, ne voulait pas d’adaptation pour le cinéma. Redford l’a convaincu en cédant sur la présence de l’auteur pendant toutes la durée du tournage à ses côtés. Magnifique résultat.
Jane Hoffmann
- A voir : « Et au milieu coule une rivière » (1991) de Robert Redford. Avec Brad Pitt, Craig Sheffer, Tom Skerrit, Brenda Blethyn (vue dans « Les Enquêtes de Vera ») d’après le roman de Norman McLean (1975). Sur Arte dimanche 1er septembre à 20:55