75ème festival de cannes
"Coupez !" : affiche du film réalisé par Michel Hazanavicius - Wild Bunch

Cinéma. Le 75ème Festival de Cannes est-il tombé amoureux du gore ? Un an après la Palme d’Or à « Titane » de Julia Ducournau, bombe cyberpunk, sanglante et sans tabou, David Cronenberg promet avec « Les crimes du futur » en compétition, de disséquer des êtres humains bien vivants. Le réalisateur Michel Hazanavicius, quant à lui, nous plonge avec humour dans une histoire de zombies dans « Coupez! », présenté hier soir après la cérémonie d’ouverture, qui sort simultanément en salles. Des films bien saignants qui ne vont pas manquer de créer le buzz sur la Croisette. 


75ème Festival de Cannes : hémoglobine et zombies sur la Croisette


75ème festival de cannes
75ème Festival de Cannes : tournage de « Coupez » de Michel Hazanavicius (photo) Pan Distribution

Dès le lancement des festivités, le 17 mai au soir, le ton a été donné avec le film d’ouverture « Coupez ! », signé Michel Hazanavicius, qui sort simultanément en salles.

Le pape du pastiche et de la mise en abyme, réalisateur de « The Artist », qui lui a valu les Oscars et de « OSS 117 », s’attaque cette fois aux films de zombies avec une vraie-fausse comédie.

Le gore, « ça a un côté hyper ludique, comme pouvaient l’être lse westerns », confie Michel Hazanavicius, dont le film est à prendre au 37e degré: dans « Coupez ! », « il s’agit de zombies pour bébé ! », sourit-il.

Remake d’un film japonais sur le tournage catastrophe d’un long-métrage de zombies, avec au casting Bérénice Béjo et Romain Duris, le film promet de faire dégouliner l’hémoglobine sur la Croisette.



Il est aussi conçu comme une ode aux films de genre, longtemps regardés de haut par les gardiens du 7e art, mais qui ont désormais droit de cité sur les plus prestigieux des tapis rouges.

« Les festivals de cinéma comme Cannes sont connus pour mettre en lumière un cinéma qui repousse les frontières, des films qui peuvent ne pas être appréciés à leurs débuts mais qui sont ensuite acclamés », explique Kate Robertson, experte new-yorkaise du cinéma et de l’histoire de l’art, pour qui les films gore font aujourd’hui partie des plus « singuliers, inventifs, et défricheurs ».

La 75e édition du Festival de Cannes entend le prouver encore cette année, avec le retour en compétition de David Cronenberg, qui avait déjà éprouvé les nerfs des festivaliers en 1996, avec « Crash », tout de sexe, de violence et d’accidents de voiture.

Ses « Crimes du Futur » vont retourner les tripes: il y sera question d’ablation d’organes à vif, avec au casting Léa Seydoux et Viggo Mortensen.

Le réalisateur culte de « La Mouche » semble donc en revenir aux fondements du gore: l’exploration sur l’écran de cinéma de l’intérieur du corps humain, un sujet qui l’a toujours fasciné, avec son nouveau film qui va sûrement cliver.



-Susciter le buzz cannois-

Après la fin sanglante de « Parasite », Palme d’Or 2019, l’an dernier a semblé marquer une consécration, avec sa Palme d’Or décernée au film le plus violent de la sélection, « Titane », de Julia Ducournau, une jeune réalisatrice sacrée en deux longs-métrages nouvelle reine du gore. Un film marqué par des scènes fortes et l’héroïne, incarnée par Agathe Rousselle, dont le corps est hanté par une masse de métal qui grandit dans son ventre, tandis qu’elle saigne de l’huile de moteur…

Près d’un siècle après le « Chien Andalou » de Luis Buñuel, et son oeil découpé plein-cadre au rasoir, le gore est aujourd’hui l’un des moyens de susciter le « buzz » cannois. Une manière de créer l’événement avec un film ou des séquences choc, passages obligés du Festival, qui aime provoquer des réactions.

We Culte (avec Afp)

 

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