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Festival Lumière : la cinéaste néo-zélandaise Jane Campion © AFP

Cinéma. Le Festival Lumière s’est achevé dimanche avec la projection de « La leçon de piano » de Jane Campion, en présence de la réalisatrice qui a reçu le prix Lumière 2021. Pendant 10 jours des dizaines de projections ont irrigué les salles de cinéma de la métropole lyonnaise et celles de l’Institut Lumière. Elles ont accueilli 145 000 spectateurs qui ont retrouvé des salles si longtemps inaccessibles du fait de la pandémie. Impossible de rendre compte dans le détail de toute la programmation de cette édition exceptionnelle. On se contentera donc de mettre l’accent sur quelques évènements majeurs auxquels il a été possible d’assister.

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Le Festival Lumière a rendu hommage au réalisateur Bertrand Tavernier décédé le 25 mars 2021, lors d’une grande soirée à l’Auditorium de Lyon

Hommage à Bertrand Tavernier

Le fondateur de l’Institut Lumière et de son festival a été honoré à de multiples occasions pendant ces 10 jours. A commencer par le jour de l’ouverture où sa mort a évidemment été évoquée avec beaucoup d’émotion par Thierry Frémaux, le directeur du Festival dont tout le parcours dans le cinéma s’est fait aux côtés de Bertrand Tavernier. La Halle Tony Garnier s’est levée et a applaudi pendant de longues minutes quand la photo du réalisateur est apparue sur l’écran au fond de la salle. L’émotion était tout aussi grande pour la soirée d’hommage qui s’est déroulée devant 2000 personnes à l’Auditorium de Lyon en présence de nombreux acteurs et professionnels qui ont eu l’occasion de travailler avec Tavernier.

Gérard Jugnot par exemple a évoqué le coup de pouce qu’il lui a donné, à lui et à sa bande, lors de leurs débuts au cinéma. François Cluzet s’est souvenu avec humour du tournage d’« Autour de minuit », une occasion bien sûr de rappeler l’amour que Tavernier portait au jazz. Trois acteurs ont lu les premières pages de l’autobiographie sur laquelle il travaillait. Et à la fin de la soirée, ils sont tous montés sur scène et en particulier Nicole Garcia, Raphaël Personnaz, Jacques Gamblin, Mimi Mathy et la famille de Tavernier bien présente dans la salle.



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Festival Lumière : Edouard Baer

Edouard Baer, l’invité enthousiaste

Dès la séance d’ouverture où les invités sont accueillis à tour de rôle par une salle de 5000 spectateurs, on a senti que l’accueil d’Edouard Baer était particulièrement chaleureux. Il a su contribuer à sa façon à l’animation de la soirée et à prendre en main l’orchestration de l’annonce collective de l’ouverture de festival que tous les invités devaient déclamer, non sans difficultés, tous ensemble. Mais il était tout aussi réjouissant de le retrouver ensuite dans une salle de 50 places où était projeté son film « Ouvert la nuit », une surprenante et décoiffante comédie. Avec autant de sérieux que d’humour il a montré sa profonde connaissance du cinéma et sa passion pour cette facette de son engagement professionnel.

En musique

Avec Thierry Frémaux on peut être assuré que la musique sera toujours présente au Festival Lumière. Comme en 2019 Jeanne Cherhal a interprété les chansons du cinéma et elle était présente en musique à la séance d’ouverture comme à l’hommage à Bertrand Tavernier. Vincent Delerm a composé une musique d’accompagnement du « Cameraman » de Buster Keaton et l’a jouée lui-même pendant la projection du film. Irène Jacob, la nouvelle présidente de l’Institut Lumière, en duo avec Alain Chabat, a chanté avec beaucoup de justesse et d’émotion une chanson d’Alain Sarde, le grand compositeur de musiques de film. Quand à Lambert Wilson il était là pour l’hommage à Tavernier où il a chanté « Il n’y a pas d’amour heureux », ce poème d’Aragon écrit par le poète dans la maison même des parents de Tavernier. Quant à la jeune scène musicale lyonnaise, elle était très présente au village du Festival pour présenter « Ciné Songs », un bel album de chansons de cinéma réalisé à l’initiative de Stan Mathis.

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Festival Lumière : Jane Campion recevant le Prix Lumière à Lyon le 15 octobre 2021. (photo) Philippe Desmazes AFP

Jane Campion, un prix, une première

C’était l’évènement majeur de cette édition du Festival. Jane Campion était présente à Lyon pour recevoir le prix Lumière, la première réalisatrice à recevoir ce prix. Comme chaque année la soirée de remise du prix a été un grand moment d’émotions partagées. Ce fut le cas au moment où Julia Ducournau, palme d’or à Cannes en 2021, a dit toute son admiration pour Jane Campion. C’est une émotion beaucoup plus contenue qu’a manifestée la lauréate qui a dit tout l’enthousiasme qu’elle a ressentie de la part des lyonnais, un enthousiasme qui s’est manifesté à chacune de ses rencontres avec le public. Ce fut le cas également lors de la séance de clôture du festival mais aussi quand elle est venue présenter « The Power of the dog », son formidable nouveau film qui sera accessible sur Netflix en décembre prochain. Un film si bien mis en valeur par cette projection sur grand écran qui permettait d’apprécier pleinement les formidables paysages du Montana aux Etats Unis où le film a été tourné.

Yves Le Pape

  • Le meilleur du Festival 2021 à l’Institut Lumière du 20 octobre au 16 novembre
    25 rue du Premier – Film BP 8051 69352 – Lyon Cedex 08. Tél. 04 78 78 18 95 / Fax. 04 78 78 18 94

 

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