Sortie cinéma. Ils n’étaient pas nés quand le jeu a été créé, mais les enfants, les ados et les jeunes adultes vont adorer son adaptation au cinéma. Le film « Donjons & Dragons: L’honneur des voleurs » (ce mercredi 12 avril sur les écrans) recrée, en alignant avec beaucoup d’humour et un rythme effréné des aventures médiévales et fantastiques, l’atmosphère du célèbre jeu de rôle inventé dans les années 70.
« Donjons & Dragons : L’honneur des voleurs » : on ne s’ennuie pas dans ce film de deux heures et quart où les rebondissements, les aventures, les personnages et les créatures se succèdent à un rythme fou
C’est la quatrième fois que ce Donjons & Dragons, tout premier jeu de rôle sur table de genre médiéval-fantastique, est adapté au cinéma. Les trois premiers films (en 2000, 2005 et 2012) n’ont pas laissé un souvenir impérissable. Ce quatrième est bien meilleur, agréable et divertissant, sous la direction des coréalisateurs et coscénaristes américains Jonathan Goldstein et John Francis Daley (dont les deux premiers films, « VIVE LES VACANCES » en 2015 et « GAME NIGHT » en 2018, sont passés inaperçus).
Voleurs au grand coeur
Le film débute alors que le barde Edgin, optimiste et extraverti (Chris Pine, qui a un petit air de notre Clovis Cornillac), et sa meilleure amie Holga, barbare combattante (Michelle Rodriguez, la vedette des « FAST & FURIOUS »), sont incarcérés. À la tête d’une bande de voleurs au grand cœur –qui luttaient contre la tyrannie et dépouillaient les riches pour aider les pauvres–, ils passent en jugement mais sont libérés par un de leurs amis homme-oiseau.
Edgin a vécu un drame quelques années auparavant: sa femme a été assassinée et il a dû, avec l’aide d’Holga, élever seul sa fille. Celle-ci est maintenant adolescente et a été confiée à Forge (Hugh Grant), souverain de la grande métropole de Padhiver.
Mais celui-ci est un traître, qui raconte à la gamine que son père est responsable de la mort de sa mère, et la retient de force dans son château. Edgin et Holga, sortis de prison, vont se mettre en tête de libérer l’adolescente et de lui dire la vérité.
Maléfiques Magiciens Rouges
Ils vont aussi partir à la recherche d’une relique sacrée qu’ils avaient jadis tenté de voler, la « Tablette de Renaissance », permettant de ramener à la vie une personne décédée. Sur leur route ils vont devoir affronter Forge et ses maléfiques Magiciens Rouges, et notamment sa conseillère, la terrible Sofina (Daisy Head).
Mais dans cette longue quête parsemée d’embûches, Edgin et Holga vont avoir le soutien de trois alliés précieux: Xenk Yendar (Regé-Jean Page), un beau paladin courageux et habile, d’apparence juvénile mais à la longévité extraordinaire; Simon Aumar (Justice Smith), un jeune sorcier demi-elfe qui rate souvent ses tours de magie mais est le descendant d’un sorcier légendaire; et Doric (Sophia Lillis), une jeune druidesse recueillie par des elfes, qui combat Forge et peut se transformer en divers animaux: ours-hibou, abeille, souris, aigle, chat, autruche, chevreuil, serpent…
Rythme fou
Le scénario est un peu compliqué mais on ne s’ennuie pas dans ce film de deux heures et quart où les rebondissements, les aventures, les personnages et les créatures se succèdent à un rythme fou. Les acteurs se plongent dans les différentes péripéties sans retenue: Chris Pine se délecte de ses scènes comiques et de ses dialogues drôles, Michelle Rodriguez alterne une belle énergie et une grande loyauté, et Hugh Grant cabotine avec gourmandise dans le rôle du méchant.
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Les décors (numériques) sont variés et superbes tout au long de l’histoire: neige, volcan en fusion, prairies, montagnes, ville à l’architecture médiévale, château, cathédrale, champs de blé, maisons de pierre, toits de chaume, plages et falaises, grottes, arène géante et labyrinthe XXL, et bien sûr beaucoup de donjons et quelques dragons –dont l’un, obèse, vit sous terre et ne peut que ramper.
Sur le ton de la comédie
Il y a quelques combats, mais pas trop. Les réalisateurs ont enrobé l’action et le suspense d’une bonne dose d’humour: ce film d’aventures médiévales fantastiques plutôt réussi se déroule sur le ton de la comédie, voire du second degré, avec notamment deux scènes très drôles. La première est un interrogatoire, dans un cimetière, de cadavres ressuscités le temps de cinq questions.
Et dans la seconde, dans le rôle hilarant d’un mini-homme au foyer en couple avec une géante, apparaît à mi-film un acteur très connu mais absent du générique, des résumés du film, de la bande-annonce et des interviews: une amusante surprise à ne pas rater –et à ne pas spoiler…
Jean-Michel Comte
LA PHRASE : Je n’ai pas toujours été un voleur » (Chris Pine, devant ses juges, au début du film).
- A voir : « DONJONS & DRAGONS : L’HONNEUR DES VOLEURS » (Dungeons & Dragons: Honor Among Thieves) (États-Unis, 2h17) Réalisation: Jonathan Goldstein et John Francis Daley. Avec Chris Pine, Michelle Rodriguez, Hugh Grant (Sortie 12 avril 2023)
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