Sortie cinéma. « Allumez le feu ». Elle ne connaît pas Johnny Hallyday mais est capable de déclencher à distance, par la force de sa pensée, des flammes et des incendies: à 11 ans, Charlie est le personnage principal du film américain « Firestarter » (ce mercredi 1er juin sur les écrans), adapté d’un roman du maître de l’horreur et de l’épouvante, Stephen King.
« Firestarter » : une ado aux super-pouvoirs, tout feu tout flammes
Tout bébé déjà, au lieu de crier et de pleurer comme tous les bébés du monde quand elle était contrariée ou quand le biberon était en retard, la petite Charlie mettait le feu à son berceau ou à son ours en peluche. Ce qui inquiétait papa et maman mais sans vraiment les surprendre.
Pyrokinésie
Car ce don surnaturel de pyrokinésie lui vient de ses parents qui, quand ils étaient étudiants, ont participé à des expériences scientifiques secrètes: on leur a injecté un sérum qui leur procure des pouvoirs de psychokinésie (faire bouger des objets à distance) et de télépathie.
Mais Charlie, maintenant âgée de 11 ans (Ryan Kiera Armstrong), a des pouvoirs bien supérieurs. Et elle a de plus en plus de mal à les maîtriser. À l’école elle est solitaire et renfermée, et ses petits camarades se moquent d’elle.
Pas question de se servir d’elle pour allumer les barbecues le week-end. Son père Andy (Zac Efron) et sa mère Vicky (Sydney Lemmon) lui ont appris à se maîtriser psychologiquement pour éviter qu’elle ne s’enflamme pour la moindre colère. Et l’adolescente y parvient tant bien que mal.
Toujours entre deux déménagements
D’autant que la vie du couple et de leur fille est privée de stabilité: ils sont constamment entre deux déménagements pour échapper à une obscure agence fédérale qui cherche à capturer Charlie pour en faire une arme au service des militaires. Une agence à l’origine des expériences menées sur les deux parents plusieurs années auparavant.
Alors quand l’agence envoie un de ses anciens membres (Michael Greyeyes), tueur à gages un peu psychopathe, Charlie et sa famille n’ont, une fois de plus, qu’une solution: la fuite…
Déjà adapté au cinéma en 1984
C’est le deuxième film du réalisateur américain Keith Thomas, après « The Vigil » (2019), déjà un film d’horreur et de suspense. « Charlie » est tiré d’un livre de Stephen King paru en 1980 et déjà adapté au cinéma en 1984 par Mark L. Lester sous le même titre « Firestarter » (Charlie dans la version française). À l’époque c’était la jeune Drew Barrymore, 9 ans, qui jouait la petite fille pyromane.
On ne compte plus les romans de Stephen King adaptés au cinéma et qui ont donné des films restés célèbres: « Carrie », « Shining », « Christine », « Stand By Me », « Misery », « Les Évadés », « La Ligne Verte », « Ça ». Ici le roman et le film sont moins réussis, ça manque globalement d’originalité voire de rebondissements.
Cours plus vite, Charlie
Certes il y a la course-poursuite entre les méchants (scientifiques dévoyés dirigés par des agents secrets au service de vilains militaires, comme d’habitude) et la gentille Charlie –dont on se doute qu’elle ne va pas le rester. Les acteurs (surtout Zac Efron) sont bien dirigés. Et il y a des moments de tension qui créent le suspense, dès le début et jusqu’à la dernière demi-heure.
Mais on a l’impression d’avoir déjà été plongé des dizaines de fois dans cette atmosphère des films d’horreur et des thrillers, les pouvoirs de Charlie font penser aux X-MEN et la fin est relativement décevante. Pas un feu de paille, mais presque.
Jean-Michel Comte
LA PHRASE : « Je ne veux faire de mal à personne. Mais je crois que j’aime ça » (Charlie, à son père).
- A voir :« Firestarter » (États-Unis, 1h34). Réalisation: Keith Thomas. Avec Zac Efron, Ryan Kiera Armstrong, Sydney Lemmon (Sortie 1er juin 2022)
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