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"Van Gogh": Jacques Dutronc saisissant de vérité dans le rôle du peintre

Télé. Sous le soleil de «Van Gogh». Le film de Maurice Pialat évoque les 67 derniers jours du peintre. L’artiste s’est installé en 1890 à Auvers-sur-Oise après un internement dans un asile. C’est là, chez le docteur Gachet, qu’il vivra les deux derniers mois et une semaine de sa vie, marqués par des conflits avec son frère Théo et par l’aggravation de sa santé mentale. NOTRE AVIS (***) : un portrait fort de Van Gogh incarné par un très grand Jacques Dutronc entièrement absorbé par son personnage et ses tourments. A voir mercredi 1er juin sur Arte -20:55.


Sous le soleil de « Van Gogh », Jacques Dutronc saisissant de vérité


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« Van Gogh » (Jacques Dutronc) : un film de Maurice Pialat

L’HISTOIRE

Le peintre Vincent Van Gogh (Jacques Dutronc) est arrivé à Auvers-sur-Oise après un internement dans un asile d’aliénés. Il vit chez le docteur Gachet (Gérard Séty), amateur d’art et collectionneur. Ce temps qu’il lui reste va être celui des conflits avec son frère Théo (Bernard Lecoq) et la période où sa santé mentale va s’aggraver. Sa relation amoureuse avec la fille du docteur (Alexandra London) ne l’aidera pas. Seule son obsession de peindre toujours plus sera sa nourriture spitiruelle. Il a 37 ans…

NOTRE AVIS (***)

Maurice Pialat a choisi de mettre en lumière la vie intime et la relation de Van Gogh avec la fille de son hôte. Ainsi que les fêtes, repas, les soirées de beuverie. Pialat assume ce choix: montrer l’homme tel qu’il était et non l’artiste auréolé de sa légende. C’est sa vision personnelle peaufinée, car il avait déjà réalisé un court-métrage sur le peintre.

Il offre avec ce portrait de Van Gogh un rôle inhabituel à Jacques Dutronc, de belles images solaires comme des tableaux, sur un artiste célèbre et pourtant méconnu. Ses œuvres ont orné les cuisines françaises avec des reproductions en calendriers sur leurs murs.



Mais, à part l’histoire de son bout d’oreille tranché, que sait-t-on réellement de l’homme ? Jamais les tourments, la douleur de créer, le mal-être déjà, n’avaient été filmés presque cliniquement, mais surtout à l’inverse du film de Vincente Minnelli pour «La Vie passionnée de Van Gogh» (1956) avec Kirk Douglas.

Jacques Dutronc est saisissant de vérité, il a absorbé le personnage, s’en est imprégné de la tête aux pieds, avalant comme jamais ses tourments. Pialat l’a dirigé magistralement. Il a brisé le mythe en refusant l’esthétisme et va ainsi à l’encontre des attentes du public, et il assume, mettant la peinture au second plan. «Je suis le peintre des mentons fuyants» dira Vincent à son frère Théo. L’œuvre est donc absente. Même l’aventure amoureuse avec Marguerite Gachet est probablement inventée. C’est tout Pialat !

Jane Hoffmann

  • A voir : «Van Gogh» (1990) de Maurice Pialat avec Jacques Dutronc, Alexandra London, Bernard Lecoq, Gérard Séty, mercredi 1er juin sur Arte -20:55

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