hope & glory
Sebastien Rice-Edwards, Geraldine Muir

Télé. «Hope & Glory» décrit les différentes approches qu’ont les cinq membres d’une famille, à partir de 1939. La guerre est déclarée entre l’Angleterre et l’Allemagne. Au sein de la famille Rowen, qui vit dans une banlieue de Londres, les avis sont divergents. La mère est inquiète mais son époux veut revivre « sa » guerre, celle de 1914, et s’engage dans l’armée. Leurs enfants devront pourtant continuer pendant les dramatiques événements du «Blitz», qui ont marqué la capitale. NOTRE AVIS (***) : Un film personnel de John Boorman, fort, complexe sur une période sombre de l’histoire anglaise, qui démontre la nécessité de vivre son enfance, malgré tout. A voir vendredi 11 février sur FRANCE 5 -21:00

hope & glory

L’HISTOIRE

Le 7 septembre 1939 commence l’opération «Blitz» sur la ville de Londres et son port de la Tamise, situé à l’Est. La guerre a été déclarée entre l’Angleterre et l’Allemagne nazie trois mois auparavant. Les Rowen, famille de la petite bourgeoisie, habitent dans la banlieue. Ils vont vivre sous les bombardements, chacun d’une manière différente. La mère (Sarah Miles) est inquiète mais son époux (David Hayman), enthousiaste, s’engage.



Les enfants devront subir les dramatiques événements qui ont traversé la capitale : les sirènes des alertes, les bombes qui fracassent les carreaux des fenêtres, les maisons détruites… La fille aînée Sue (Geraldine Muir) sera amoureuse d’un soldat canadien, dont elle attendra bientôt un enfant. Bill (Sebastian Rice-Edwards) âgé de 7 ans, les voit avec son âme de petit garçon qui veut quand même continuer de jouer : avec les balles, parfois  retrouvées intactes, à se cacher dans les décombres, à courir au milieu des gravas, les sirènes qui les font sortir de l’école en courant. Mais, lorsque leur maison explosera, ils devront tous partir chez le grand-père à la campagne. Là, il n’y a que de la verdure, une basse-cour, le calme.

NOTRE AVIS (***) :

«Hope & Glory» est l’œuvre la plus personnelle du réalisateur John Boorman (1). La vision de cette guerre est en fait celle d’un garçon de 7 ans, son âge à cette époque. A travers ses propres souvenirs, le réalisateur raconte le «Blitz» (2) sur Londres, vu par un enfant qui ne sait pas encore ce qu’est la mort, et n’a pas peur. Il refoule ce sentiment et continue sa vie d’avant.

Boorman montre également l’évolution de la société anglaise, la montée des classes moyennes, juste avant 1939. Surtout, il décrit comment les bombardements ont été pour nombre de très jeunes londoniens un mélange d’étonnements et de craintes continuelles. Une période noire de l’histoire anglaise, où malgré tout, ils voulaient continuer de s’amuser et vivre. Le film a reçu 5 Oscar, dont celui du meilleur film et du meilleur réalisateur.

Jane Hoffmann

  • A voir : «Hope & Glory» (1986) de John Boorman avec Sarah Miles, Geraldine Muir et le jeune Sebastian Rice-Edwards, sur FRANCE 5 vendredi 11 février à 21 :00
  • (1) John Boorman a réalisé, entre autres, «Duel dans le pacifique», «Leo the last» avec Marcello Mastroiani, «Délivrance», «Excalibur», «La Forêt d’émeraude», «Le Tailleur de Panama» avec Pierce Brosnan, etc….
  • (2) Le «Blitz», mot allemand signifiant «éclair», a duré 9 mois. Les bombardements incessants, de jour comme de nuit, ont provoqué plus de 43 000 morts civils. Ils avaient pour but de démoraliser la population et forcer l’Angleterre à négocier avec l’Allemagne.

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